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Intestin

Le rôle-clé de l’intestin

NOTRE INTESTIN EST CONSIDÉRÉ COMME LE DEUXIÈME cerveau de notre corps et à ce titre, il est essentiel de le nettoyer, de l’entretenir, de le préserver, afin de maintenir notre organisme en bonne santé.

Anatomie

Quand on évoque l’intestin, il s’agit de l’intestin grêle, un organe-clé qui s’étend de l’estomac au côlon et, pour être plus précis, du pylore au sphincter iléo-cæcal. Ce petit tube qui mesure de 4 à 6 mètres comporte trois segments distincts :

  • Le duodénum forme un cadre dans lequel s’encastre le pancréas. La vésicule biliaire, le foie, et le pancréas sécrètent également des enzymes qui complètent la digestion des glucides, lipides et protides ainsi que la bile, nécessaire à l’assimilation des graisses ;
  • Le jéjunum est la partie centrale de l’intestin grêle, constitué d’anses horizontales. Il transporte rapidement les aliments digérés à travers l’intestin grêle et de ce fait, ne contient que rarement des matières alimentaires ;
  • L’iléon est la partie terminale de l’intestin grêle, constitué d’anses verticales. Il assure l’absorption de l’eau, des électrolytes, de la vitamine B1 2 et des sels biliaires ;
  • La digestion se termine au niveau du côlon ou gros intestin. Les liquides sont réabsorbés et les éléments non assimilables sont rejetés sous forme de selles.

Après la digestion vient le processus de l’assimilation, qui correspond au passage des nutriments solubles à travers la muqueuse, tout au long du jéjunum et de l’iléon, lorsque les conditions sont normales. Cette phase d’assimilation nécessite une reconnaissance et un tri des aliments par le système immunitaire intestinal. En effet, ce dernier va identifier les aliments étrangers compatibles avec l’organisme, et les laisser passer – c’est la tolérance intestinale – ou les rejeter par son système de défense.

La paroi intestinale est composée de quatre couches qui sont, en partant de la lumière digestive :

  • la muqueuse, en contact avec la cavité digestive,
  • la sous-muqueuse constituée de tissu conjonctif,
  • la musculeuse faite de tissu musculaire qui propulse les aliments,
  • la séreuse qui joue un rôle de protection et de communication.

L’intestin se comporte comme un écosystème représenté par un trépied fonctionnel :

  • la muqueuse intestinale,
  • la flore intestinale ,
  • le système immunitaire intestinal.
LA MUQUEUSE INTESTINALE

La muqueuse de l’intestin grêle est la plus fine du tube digestif. Elle est constituée d’un épithélium avec une seule épaisseur de cellules. Elle possède un tissu de revêtement élaboré, avec de multiples excroissances, appelées villosités, délimitées par des invaginations nommées cryptes. Cette disposition permet d’accroître la surface fonctionnelle de l’intestin qui peut atteindre 300 à 400 m2.

La muqueuse du grêle est constituée de cinq variétés de cellules :

  • Les entérocytes ou cellules absorbantes forment une palissade, et sont liés entre eux par plusieurs types de jonction. À la moindre agression, ils se renouvellent rapidement à partir des cellules souches. Des hormones et des messagers régulent le fonctionnement de ce dispositif. Leur durée de vie n’excède pas une semaine ;
  • Les cellules à mucus produisent chaque jour trois litres de mucus. Le mucus a la forme d’un film, favorisant le contact avec la flore intestinale et les nutriments digérés. Ce mucus est une barrière physique qui protège la muqueuse contre l’ensemble des agresseurs : les pH extrêmes des sucs digestifs acides (pH 2), les bactéries, les aliments, les enzymes protéolytiques. Il est constitué d’un mélange de mucines faites de glucides abondants et de peptides très variables. On recense des centaines de mucines, chacune étant spécialisée dans la neutralisation d’un agresseur précis ;
  • Les cellules de Paneth sont localisées au fond des cryptes et sécrètent des lysozymes et des défensines, qui sont des peptides antimicrobiens ;
  • Les cellules endocrines se trouvent également au fond des cryptes et sécrètent plusieurs peptides (sécrétine, entéroglucagon…) ;
  • Les cellules M sont coincées entre les entérocytes de l’intestin grêle et assurent ses défenses immunitaires. Les cellules épithéliales spécialisées sont chargées de reconnaître les antigènes bactériens et viraux, puis de les présenter aux plasmocytes afin que ces derniers fabriquent des anticorps spécifiques de type lgM.
LA FLORE INTESTINALE

L’appareil digestif contient dix fois plus de bactéries saprophytes que l’ensemble des cellules du corps humain, soit environ 1 014 bactéries.

Nos 10 000 milliards de cellules ont leur sort lié à ces bactéries pour nous maintenir en bonne santé. C’est le tube digestif, un milieu humide, riche en nutriments, qui assure le développement des bactéries, estimées à plus de 500 espèces et regroupées en 90 familles.

La flore intestinale se répartit ainsi en trois catégories de bactéries :

  • La flore dominante (99 %) comprenant des bifi-dobactéries, des bactéroïdes et des lactobacilles ;
  • La flore sous-dominante (1 %) constituée de colibacilles, d’entérocoques et de streptocoques ;
  • La flore dite résiduelle, très infime mais déterminante : Salmonella shigella, Morganella morganii, Helicobacter pylori, et le Candida albicans, aux effets souvent redoutables.

Lorsque la flore adhère à la paroi intestinale, elle constitue un véritable film de protection de la muqueuse, lequel joue un rôle de barrière vis-à-vis des bactéries potentiellement pathogènes.

Une bonne flore intestinale contient un échantillon représentatif et individuel de ces grandes familles spécifiques à l’espèce humaine, une spécificité qui se met en place dès la naissance et qui est propre à chacun (on peut la comparer à des empreintes digitales).

Elle se met en place en fonction de plusieurs facteurs :

  • mode de naissance (naturel ou par césarienne),
  • allaitement maternel ou non,
  • acidité gastrique (le nombre de bactéries se décuple en cas d’hypochlorhydrie),
  • Plus tard, selon la qualité de la diversification alimentaire (le régime carné favorise la flore de putréfaction),
  • la variété du mucus qui entrave l’action de certaines bactéries,
  • la présence d’anticorps sécrétés par les plasmocytes de la paroi intestinale (les lgA sécrétoires inhibent la prolifération microbienne),
  • le péristaltisme surtout actif dans le grêle supérieur,
  • les interactions entre bactéries,
  • l’environnement géographique,
  • les conditions d’hygiène,
  • les vaccinations multiples et délétères dans la première enfance (le système immunitaire est immature jusqu’à 3 ans).

En effet, durant les deux premières années de sa vie, l’enfant fabrique sa propre flore intestinale, ce qui va permettre à son intestin de fonctionner de manière optimale. Cette période très particulière est la porte ouverte à des sensibilisations lgE dépendantes.

Le nourrisson dispose :

  • D’une flore physiologique intestinale, constituée à 90 % de Bifidobacterium brevis, Infantis, Longum, et Lactobacillus acidophilus, dont l’effet probiotique induit la tolérance aux allergènes alimentaires ;
  • Du lait maternel et du colostrum contenant du TGF-bêta, ce qui favorise le développement des lgA protectrices intestinales.

Cependant, certains facteurs de risque sont à prendre en compte.

  • La césarienne augmente la fréquence des intolérances alimentaires, d’un facteur 4 pour l’intolérance à l’œuf, d’un facteur 7 pour les intolérances au poisson ou aux noix. On explique cette allergénicité du fait que la flore intestinale de l’enfant est différente et que la « colonisation » par les bonnes espèces de Bifidobacterium et Lactoba-cillus est élaborée plus tard. Or la fréquence des césariennes dans les pays occidentaux se situe autour de 28 %.

La flore intestinale varie en quantité selon les niveaux digestifs :

  • Abondance moyenne dans la bouche ;
  • Raréfiée dans l’estomac, du fait que l’acidité gastrique détruit la plupart des germes ;
  • Plus importante dans le grêle supérieur ;
  • Plus forte encore dans le grêle inférieur ;
  • Extrêmement abondante dans le côlon (les bactéries représentent plus de 50 % du poids des selles).

Le grêle recèle deux variétés de flore :

  • Dans le duodénum et le jéjunum, ce sont des aérobies (colibacilles, entérocoques, streptocoques, staphylocoques, Pseudomonas, Enterobacter, Citro-bacter, Klebsiella) ;
  • Dans l’iléon, les anaérobies prédominent ;
  • La flore varie dans sa composition selon les niveaux.

Les germes aérobies peuplant la partie supérieure du tube digestif sont progressivement supplantés par les germes anaérobies qui constituent la presque totalité du côlon.

On distingue une flore de passage qui n’a pas le temps de se développer, et une flore résidante, capable de se multiplier et de s’implanter. On la trouve dans l’iléon et surtout dans le côlon où elle termine sa digestion.

Selon l’atteinte infectieuse ou l’intégrité de la muqueuse, deux états se distinguent :

  • Un état physiologique lorsque la flore est saprophyte. Une symbiose s’effectue alors entre les germes et leur hôte humain. Les bactéries se nourrissent des produits résultant de la digestion des aliments, dégradent les pigments biliaires, participent à la fabrication de la
    vitamine K, ralentissent le développement des levures et des champignons et libèrent des polyamines qui, à doses physiologiques, sont nutritives pour les entérocytes, mais pathogènes en quantité excessive (cancers) ;
  • Un état pathologique lorsque la flore devient pathogène. Une bactérie dangereuse prolifère à l’excès et engendre des pathologies (maladies auto-immunes), soit en libérant une toxine (colibacilles, staphylocoques Escherichia coli), soit en agressant, voire en traversant l’épithélium de la muqueuse (Shigella, Salmonella).
  • Les bactéries intestinales et plus spécialement les aérobies du grêle supérieur sont responsables de nombreuses maladies, en particulier des maladies auto-immunes. Le docteur Laurent Hervieux a réussi à établir des corrélations entre des bactéries, parfois des virus et des codages HLA précis. Des bactéries possèdent une antigénicité commune avec des pathologies auto-immunes. On peut incriminer Klebsiella pneumoniae dans la spondylarthrite anky-losante, Proteus mirabilis dans la polyarthrite rhumatoïde, Yersinia enterocolitica dans l’hyperthyroï-die (maladie de Basedow), Pseudomonas aeruginosa dans la sclérose en plaques, streptocoque du groupe A dans le rhumatisme articulaire aigu, Helicobacter pylori, agent causal de l’ulcère et de cancers gastriques, staphylocoque doré dans le psoriasis.

Pour contrer ces affections auto-immunes, les docteurs Hervieux et Jenaer ont mis au point une immunothérapie à doses infinitésimales.

LE SYSTÈME IMMUNITAIRE INTESTINAL

L’intestin grêle constitue un organe-clé du système immunitaire. La muqueuse du grêle sert de barrière entre le milieu intérieur de l’organisme humain et de dangereux facteurs de l’environnement : bactéries, aliments. Chez la plupart d’entre nous, la barrière joue mal son rôle et laisse passer trop de macromolécules. Certaines de ces substances sont nocives et leur accumulation, en conjonction avec des facteurs héréditaires favorisants, va provoquer l’émergence de nombreuses maladies.

En dehors de son rôle dans les réactions d’immunité et de tolérance, l’intestin grêle accomplit trois fonctions :

  • Il participe à la digestion des aliments ;
  • Il assure une absorption sélective des aliments ;
  • Il permet la progression du bol alimentaire (chyle).

L’intestin représente un écosystème reposant sur un trépied fonctionnel : la flore intestinale, la muqueuse intestinale et le système immunitaire intestinal qui agissent en synergie et en symbiose. Ce trépied fonctionnel assure la fin de la digestion, l’assimilation, la reconnaissance des nutriments et la création de notre immunité intestinale qui représente notre « identité ».

Même chez un sujet normal, l’étanchéité du grêle est imparfaite. Dans beaucoup de maladies, une augmentation de la perméabilité du grêle a été prouvée chez la plupart ou la totalité des patients.

Le système immunitaire constitue un ensemble coordonné d’éléments de reconnaissance et de défense qui différencie le « soi » du « non-soi », tel que les virus, les bactéries, les parasites, certaines particules ou molécules « étrangères ». Le but du système immunitaire est de reconnaître ce qui appartient à l’individu, appelé le « soi », de l’accepter et d’éliminer ce
qui n’appartient pas à l’organisme, appelé le « non-soi ». Ce travail s’effectue à l’aide du système HLA ou Human Leucocyte Antigene.

Pour rééquilibrer l’écosystème intestinal, le système immunitaire intestinal recourt à deux fonctions essentielles qui pourraient sembler contradictoires :

  • La fabrication d’anticorps dès que le tube digestif est en contact avec des bactéries, virus ou tout agresseur dangereux ;
  • Le blocage de la quasi-totalité des réactions immunitaires face aux protéines alimentaires. C’est ce qu’on appelle la « tolérance orale ». En effet, l’intestin grêle induit une réponse de tolérance à l’égard des hétéro-antigènes avec lesquels il entre en contact. Ce processus de tolérance orale serait dû aux cellules M et aux lymphocytes T.

Les défenses immunitaires relèvent de deux types de structure :

  • Les lymphocytes B et T, et les macrophages ;
  • Les follicules et les plaques de Peyer contenant les cellules M.

On sait que l’intestin est le plus grand organe immunitaire de l’organisme. Il abrite les trois quarts des cellules immunitaires, produit au moins vingt neuromédiateurs, et fabrique ses propres hormones en réponse à des facteurs environnementaux. L’intestin synthétise également la plupart des vitamines du groupe B, dont au moins deux d’entre elles (vitamines B2 et B3) jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de la chaîne respiratoire mitochondriale et dans les mécanismes universels d’oxydoréduction.

Les défenses intestinales

La muqueuse du grêle est protégée par deux mécanismes de défense :

  • Les défenses mécaniques ou enzymatiques, que nous avons déjà étudiées ;
  • Les défenses immunitaires, assurées par deux types de structures :
    • DES CELLULES DISSÉMINÉES DANS LA MUQUEUSE

      1. Les lymphocytes B et les plasmocytes sécrètent beaucoup plus d’IgA que d’IgM et lgG. La situation est donc très différente de celle du sang où les proportions sont inversées : lgG, puis lgM et enfin lgA ;
      2. Les lymphocytes T sont les uns auxiliaires, de type CD4, les autres cytotoxiques de type CD8 ;
      3. Les mastocytes, et les polynucléaires neutrophiles.

    • LES FOLLICULES LYMPHOÏDES ET LES PLAQUES DE PEYER
      Ce sont des formations plus complexes. Dans les plaques de Peyer, véritables ganglions de la muqueuse, on a identifié les lymphocytes B, qui se transformeront en plasmocytes à lgA, dont le rôle est de protéger la muqueuse intestinale des bactéries, virus et antigènes alimentaires. Des cellules épithéliales spécialisées, nommées cellules M, sont présentes entre les entérocytes de l’intestin grêle. Elles vont identifier des antigènes viraux et bactériens, et les présenter aux plasmocytes afin que ces derniers fabriquent des anticorps spécifiques de type lgM. Les plaques de Peyer sont protégées par un épithélium de surface spécialisé qui, dénué de villosités, contient les cellules M, très pauvres en lysosomes. Dépourvues de bordure en brosse, elles émettent de longs pseudopodes et ne synthétisent pas d’IgA. Ces quatre propriétés, ajoutées à l’absence de cellules à mucus au niveau des plaques de Peyer, expliquent pourquoi la plupart des antigènes venus de la lumière intestinale pénètrent dans les cellules M plutôt que dans les entérocytes.

Nous venons de voir que la réponse immunitaire présente deux caractéristiques : Elle est spécifique.

Si un antigène bien identifié est nouvellement introduit dans l’organisme, il va déclencher une réponse immunitaire spécifiquement dirigée contre cet intrus pour le neutraliser.
Elle est dotée d’une mémoire.
L’activation de lymphocytes T et B mémoire nous apprend qu’à chaque nouveau contact avec l’antigène, la réponse immunitaire se consolide. Parfois, ces « contacts-rejets » peuvent induire un état allergique, mais la plupart du temps, la réaction est salutaire et débouche sur la destruction des agresseurs bactériens, viraux, ou vaccinations et autres facteurs environnementaux.

La muqueuse du grêle est un mince épithélium composé d’entérocytes disposés en une seule couche et représente la seule barrière qui sépare notre milieu intérieur de certains agents agressifs de l’environnement : parasites, bactéries, virus, aliments incomplètement digérés. La muqueuse du grêle est protégée par deux modes de défense : physiologiques et immunes.

Les défenses physiologiques

Elles interviennent en première ligne et comprennent :

  • Le suc gastrique qui possède des propriétés bactéricides de par son acidité ;
  • Le suc pancréatique et la bile qui fractionnent les macromolécules alimentaires et permettent la progression du chyle (ou bol alimentaire), liquide d’aspect laiteux résultant de la digestion des aliments, qui emporte de nombreux germes ;
  • La motricité de l’intestin due au péristaltisme par le jeu de contractions musculaires ;
  • Le renouvellement rapide des cellules épithéliales de la muqueuse (trois semaines) ;
  • La flore intestinale, dont les germes saprophytes s’opposent à la multiplication des germes pathogènes ;
  • Les sécrétions intestinales émises au niveau des cryptes ;
  • Le mucus, et de très nombreuses variétés de mucines, chacune d’elle étant spécialisée dans la neutralisation d’un agresseur spécifique ;
  • Le lysozyme, une enzyme qui dissout les parois de nombreuses bactéries ;
  • Les défensines, peptides antimicrobiens, qui sont fabriquées plus vite que la multiplication des bactéries.
Les défenses immunes

Elles sont composées de deux types de structure :

  1.  Des cellules disséminées dans la muqueuse ;
    • Des lymphocytes B et des plasmocytes qui sécrètent des lgA sécrétoires ;
    • Des lymphocytes T. Certains sont des auxiliaires (de type CD4), les autres sont cytotoxiques (de type CD8). L’activation des lymphocytes T induit une réponse immune avec production de cytokines pro-inflammatoires (les interleukines 1, 2, 6, 12) responsables de l’inflammation de la muqueuse intestinale avec hyperperméabilité, malabsorption voire atrophie villositaire ;
    • Des macrophages.
  2. Des follicules lymphoïdes et les plaques de Peyer. Les plaques de Peyer sont recouvertes par un épithélium de surface spécialisé, dépourvu de villosités. Il contient les cellules M, intercalées entre les entérocytes. Ils sont pauvres en lysine, ne possèdent pas de cellules à mucus et ne synthétisent pas d’IgA. C’est la raison pour laquelle les antigènes qui proviennent de la lumière intestinale envahissent les cellules M plutôt que les entérocytes moins armés.
L’imperméabilité du grêle

Même chez un sujet normal, l’étanchéité du grêle est imparfaite. Les petits peptides (les acides aminés) franchissent la barrière intestinale aisément. Des molécules plus volumineuses, en particulier des protéines (peptides plus grands), traversent la muqueuse en quantité faible, mais non négligeable.

C’est ainsi qu’on a identifié, chez des individus sains, des protéines de l’œuf et du lait de vache dans le sang quelques heures après le repas. Un passage excessif de protéines alimentaires est responsable de la majorité des intolérances (lait de vache, gluten, levure du boulanger, ovalbumine…) et de beaucoup de maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, diabète sucré, maladie de Crohn).

Dans de nombreuses pathologies, on a identifié un accroissement de la perméabilité du grêle ainsi qu’un état inflammatoire généré par les défenses physiologiques et immunitaires.

Selon le docteur Félix Affoyon, les aliments sont capables de provoquer des mutations dans les gènes et d’influencer le génome pour induire des effets délétères sur la santé, du fait qu’ils sont considérés par nos cellules comme des substances étrangères, et donc voués à la phagocytose et à l’encrassage, au même titre que d’autres antigènes environnementaux.

L’inflammation tissulaire consécutive est le fait de la production de cytokines pro-inflammatoires, en particulier les interleukines 1 et 6 (IL 1, IL 6), les TNF (Tumor Necrosis Factor, le facteur nécrosant les tumeurs). L’intestin n’échappe pas à cette inflammation généralisée (il est même en première ligne) et il s’installe alors une hyperperméabilité intestinale progressive, associée à une carence en lgA sécrétoire qui favorise et aggrave le passage de macromolécules immuno-allergisantes, provenant de la voie aérodigestive pour atteindre la circulation sanguine.

L’hyperperméabilité intestinale finit par fragiliser notre système de défense immunitaire et ce, tant que dure l’exposition à l’antigène.

Rappelons que la microflore intestinale permet la synthèse de la plupart des vitamines du groupe B, en particulier les vitamines B6 et B3 qui jouent un rôle essentiel au niveau de l’immunité :

  • La vitamine B6 confirme ainsi ses propriétés immuno-modulatrices et son rôle dans l’induction des maladies de stress oxydant aux côtés de la vitamine B3.
  • Par ailleurs, le magnésium est indispensable à la transformation de toutes les vitamines du groupe B en coenzymes actives.
  • Pour assurer toutes les fonctions cellulaires, un ensemble de nutriments est nécessaire : des acides gras essentiels qui constituent la membrane cellulaire, des protéines pour le renouvellement cellulaire (glutamine, arginine, vitamines, minéraux…) et des molécules antioxydantes pour la protection cellulaire. L’ensemble de ces nutriments entretient la vitalité et le bon fonctionnement de la muqueuse intestinale.
SAVOIR DÉPISTER UNE HYPERPERMÉABILITÉ INTESTINALE

Les facteurs contribuant à la perte d’étanchéité de la paroi intestinale et ouvrant le passage à des éléments étrangers sont nombreux (bactéries, débris alimentaires, protéines) et vont générer des antigènes. En cause, les déséquilibres alimentaires, le grignotage, le stress, les états inflammatoires chimiques, l’immunodéficience, la consommation excessive de produits laitiers, les céréales et autres aliments agressifs pour la muqueuse.

Pour évaluer le niveau d’hyperperméabilité intestinale, on dispose aujourd’hui d’outils fonctionnels :

  • L’interrogatoire du patient : il permet d’identifier les symptômes de perturbations fonctionnelles par la recherche de :
    • troubles digestifs associés à des migraines, fatigues chroniques, problèmes cutanés, troubles de l’humeur, infections à répétition (ORL, cystites), arthralgies…,
    • intolérance alimentaire (caséines du lait, levure de boulanger, ovalbumine…),
    • terrain allergique ou auto-immune, en observant également les antécédents familiaux (diabète, maladie de Crohn, psoriasis, polyarthrite rhumatoïde…) ;
  • Le dépistage des déficiences nutritionnelles :
    • certains micronutriments sont essentiels au bon fonctionnement de la sphère digestive. Dès lors que les excès alimentaires des pays occidentaux sont associés paradoxalement à une carence nutritionnelle, il est souhaitable de recourir à des compléments nutritionnels ou à une alimentation biologique.

Il est indéniable qu’il faut limiter la consommation de conserves, d’aliments industriels, notamment ceux contenant un excès de corps gras et d’OGM susceptibles de générer des mutations irréversibles des gènes de toutes les espèces vivantes.

La carence nutritionnelle de notre alimentation moderne s’explique par de nombreux facteurs :

  • Les effets pervers de l’agriculture et de l’élevage à base de pesticides, d’engrais, qui appauvrissent les sols et produisent des aliments carencés en nutriments essentiels :
    • calcium, magnésium, oligoéléments, L-glutamine, vitamines B3 et B6… Par ailleurs, ces aliments deviennent de plus en plus antigéniques. Rappelons que les pesticides sont omniprésents dans de nombreuses denrées alimentaires, dont les fruits et légumes, les vins, les viandes et que les pesticides organophosphorés sont des bloqueurs des canaux de potassium, un mécanisme universel à l’origine de la mort du neurone.
  • La surconsommation calorique privilégiant les glucides et les sucres raffinés (confiture, Nutella, céréales, jus de fruits, viennoiseries, lactose, mais aussi les farines raffinées à index glycémique élevé).
  • Les phosphoprotéines (blé, soja, œufs, amandes, laitages…) qui désorganisent la voie de l’homocystéine, constituant en particulier la synthèse des protéines soufrées dont fait partie l’insuline.
  • Les lipides saturés et oxydés au détriment des acides gras polyinsaturés (aux propriétés anti-inflammatoires et immuno-modulatrices).
  • La cuisson des aliments à haute température (supérieure à 120 oC) qui altère certains acides aminés (tryptophane) et certaines protéines, détruit toutes les vitamines… et induit des corps carbonylés toxiques voire cancérogènes, qu’on appelle les molécules de Maillard, et qu’on retrouve dans la croûte dorée du pain, les viandes rôties ou grillées, la caramélisation des crèmes brûlées, les tartes Tatin…

Ainsi, il est important de privilégier la cuisson à feu doux afin de préserver les vitamines et les acides aminés de l’oxydation.

Soulignons que la restriction des apports en céréales, en légumineuses et en lait de provenance animale est le meilleur moyen de défense contre l’inflammation, la surcharge pondérale, l’hyperglycémie en alternance avec l’hypoglycémie, associée à son cortège de fringales et de fatigue de milieu de matinée.

LES EXAMENS BIOLOGIQUES

Dès lors que le tube digestif est perturbé depuis plusieurs mois, on détecte alors une inflammation, une hyperperméabilité intestinale, une dysbiose qui provoquent une activation immunitaire intestinale. Pour identifier les causes de ces altérations, il est nécessaire d’effectuer des examens spécifiques :

  • Analyse des selles (étude bactériologique et parasitologique). On peut parfaire cet examen coprologique par d’autres plus sophistiqués ;
  • Candia 5, pour rechercher la présence de Candida albicans, une mycose dévastatrice qui donne lieu à nombre de pathologies : brûlure du tube digestif, mal-être, dépression, cancers (prostate) ;
  • Indoxyl sulfate : mise en présence d’une flore pathogène (résultat échelonné de 1 à 4) ;
    Analyse des marqueurs inflammatoires : la vitesse de sédimentation et la C-Reactive Protein quantifient l’inflammation ;
  • Examens plus sophistiqués :
  • Les cytokines, médiateurs de l’inflammation ;
    • L’index de pronostic nutritionnel inflammatoire (PINI), pour évaluer le retentissement de l’inflammation ;
    • L’intensité de la porosité de la paroi intestinale par les endotoxines ou lipopolysaccharides.

D’autres examens peuvent être prescrits pour repérer des troubles de l’ensemble des métabo-lismes tels :

  • Dosage de la vitamine D : très souvent en carence ;
  • Dosage des vitamines B : principalement la B3 et B6 ;
  • Iodurée des 24 heures couplée à la TSH, T3 et T4 pour vérifier le fonctionnement de la thyroïde ;
  • Le stress oxydatif pour apprécier la capacité antiradicalaire ;
  • L’évaluation du statut en acides gras érythrocytaires (statut nutritionnel). L’équilibre entre les différents acides gras est indispensable.

Ces examens sont pratiqués dans des laboratoires high-tech puis interprétés par des médecins spécialisés dans le domaine de la micronutrition et des médecines de terrain.

Les ennemis de l’intestin

La voie transcellulaire, qui passe au travers des membranes est solide et rarement perturbée. Toutefois, une agression des entérocytes peut entraîner la mort de certaines cellules. Par ailleurs, l’épithélium se reconstitue à partir des cryptes.

La voie intercellulaire est beaucoup plus fragile car la muqueuse est constituée de jonctions reliant les entérocytes, et qui peuvent se distendre.

Les causes de l’hyperperméabilité sont donc nombreuses :

Alimentation moderne riche en nouvelles macromolécules pour lesquelles enzymes et mucines ne sont souvent pas adaptées ;

Bactéries pathogènes avec notamment certains germes qui peuvent se développer au sein de la flore, adhérer aux cellules épithéliales, altérer ces cellules, libérer des toxines, provoquer des lésions inflammatoires plus ou moins importantes (staphylocoques, streptocoques, colibacilles, Klebsiella, Shigella Yersinia, Salmonella, Clostridium, Helico-bacter, Pseudomonas aeruginosa ;

Une quantité de médicaments chimiques prescrits quotidiennement et dont on commence à reconnaître et admettre les effets néfastes à long terme, notamment, les xénobiotiques qui sont étrangers à l’organisme. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les salicylés et les corticoïdes exercent également certains effets néfastes sur la paroi de l’intestin grêle, une inflammation notamment, et parfois, un ulcère gastro-intestinal.

Toutefois, ces lésions sont presque toujours réversibles à l’arrêt du médicament. Citons aussi les biphosphonates prescrits dans le cas d’ostéoporose, les statines, Hexaquine, pour lutter contre les crampes), le Levothyrox, dans le cas d’hypothyroïdie, le TSH (traitement substitutif hormonal) pour soulager les symptômes de la ménopause), la pilule contraceptive…

Certains antibiotiques sont plus dangereux, surtout lorsqu’ils sont associés à d’autres molécules, et que le traitement est de longue durée. Ils provoquent alors un véritable délabrement de l’intestin grêle, en modifiant profondément la flore bactérienne et en altérant les cellules de la muqueuse. Ces perturbations peuvent être durables et ne se corrigent que lentement voire difficilement. Deux cytokines : l’interféron gamma et l’interleukine 4 (IL 4) distendent les jonctions entre les entérocytes.

La pollution alimentaire : Elle a été dénoncée par nombre de médecins et en particulier par le docteur Seignalet. La plupart des aliments ont subi diverses modifications dont les causes sont multiples :

  • Les produits administrés aux animaux et aux végétaux Le rendement dominant l’élevage et l’agriculture modernes, justifié par la nécessité de nourrir une population en constante évolution, on assiste aujourd’hui à des aberrations en terme de traitement des animaux dont la viande est destinée à l’alimentation humaine :
    • Des hormones pour accroître la masse musculaire ;
    • Des antibiotiques ;
    • Des tranquillisants, administrés avant l’abattage pour diminuer le stress, ce qui fait noircir la viande et altère son goût ;
    • Un cocktail de médicaments, constitués de molécules de synthèse.
  • Sans oublier les végétaux, avec pesticides et engrais, tandis que les mauvaises herbes sont éliminées par les herbicides.

Depuis des décennies, on constate les effets pernicieux, sans que l’on assiste à un réel changement.

Notons la chélation de certaines vitamines et oligoéléments dont le taux diminue dans les légumes et dans les fruits, la pollution des eaux par les nitrates ou le lisier des porcs en Bretagne qui génère des algues mortifères et pestilentielles sur les plages…

L’adjonction d’additifs – Les plus usités sont les colorants, les conservateurs et les anti-oxygènes. En second lieu, les émulsifiants, les épaississants, les gélifiants et les stabilisants.

L’irradiation des aliments – Cette technique également appelée « ionisation » emploie les rayons X et les rayons avec pour objectif de :

  • Détruire les bactéries, les moisissures, les levures, les insectes ;
  • Retarder le mûrissement de certains fruits et légumes ;
  • Stopper la germination des fruits et légumes (pommes de terre, oignons, tomates, fraises, melons, ananas…), sous prétexte de salubrité et de plus longue conservation de ces aliments.

Les conséquences de l’irradiation des aliments sont les suivantes :

  • Elle détruit de nombreuses vitamines, en particulier les vitamines A, B1, C et E ;
  • Elle transforme des nitrates inoffensifs en nitrites redoutables et en nitrosamines cancérigènes ;
  • Elle transforme les acides gras polyinsaturés indispensables en substances toxiques ou cancérigènes ;
  • Elle génère des radicaux libres qui vont altérer les membranes cellulaires et les protéines, les fractionnant et les recombinant en molécules parfois monstrueuses, difficilement dégradables par nos enzymes.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) – Ces manipulations génétiques sont destinées à :

  • Accroître le rendement des produits agricoles ;
  • Obtenir des plantes plus précoces, plus fertiles et plus robustes ;
  • Conférer à un végétal la résistance à divers agresseurs : herbicides, virus, bactéries, champignons, insectes.

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