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Gaïa Santé

Coloration des Cheveux au Henné

Déjà utilisé à l’époque des Égyptiens et des Romains, le henné séduit toujours autant les adeptes d’une coloration naturelle qui fait du bien aux cheveux.

Comment appliquer une coloration au henné ?

Avant toute chose, il faut bien distinguer deux sortes de henné, cette poudre obtenue à partir de plantes :

  • le henné naturel, le plus connu, qui contient le fameux pigment naturel rouge orangé et pourra donc apporter une coloration aux cheveux, allant des simples reflets cuivrés à une coloration rousse plus intense.
  • le henné neutre qui, comme son nom l’indique, ne colorera pas les cheveux mais leur apportera de la brillance et les renforcera.

Pour obtenir d’autres couleurs que le roux et le châtain auburn, il faudra donc ajouter d’autres poudres végétales colorantes à la poudre de henné naturel. Vous pourrez ainsi par exemple apporter des reflets bleutés à des cheveux noirs ou encore raviver un blond un peu terne.

Les étapes à suivre

Mélangez dans un premier temps la poudre de henné naturel avec de l’eau tiède ou chaude (mais pas bouillante) à l’aide d’une cuillère en bois – car le métal pourrait oxyder la préparation.

  1. Mélangez dans un premier temps la poudre de henné naturel avec de l’eau tiède ou chaude (mais pas bouillante) à l’aide d’une cuillère en bois – car le métal pourrait oxyder la préparation.
  2. Ajoutez si vous le souhaitez un autre colorant capillaire en poudre.
  3. Protégez vos épaules avec une vieille serviette et utilisez des gants.
  4. Appliquez immédiatement la pâte obtenue en couches épaisses mèche par mèche sur cheveux propres et secs, en commençant par l’arrière de la tête et en progressant vers le haut.
  5. Recouvrez l’ensemble de la chevelure d’un film alimentaire pour que la pâte reste bien humide.
  6. Nettoyez les éventuelles traces présentes sur les oreilles, le front et la nuque.
  7. Laissez poser entre 1 h et 3 h selon l’intensité de la couleur que vous souhaitez obtenir.
  8. Rincez abondamment à l’eau.

Précautions à prendre

  • Choisir une poudre de henné 100% pur, sans additif, et donc sans para-phénylènediamine (PPD) qui pourrait provoquer des allergies cutanées, sans sels métalliques qui font « tourner » les colorations chimiques, sans péroxyde et sans ammoniaque ;
  • Préférer une coloration pas trop éloignée de votre couleur naturelle, sachant qu’une teinture au henné n’éclaircira de toutes façons pas vos cheveux ;
  • Attendre 3 à 4 jours avant de vous laver les cheveux afin que les pigments aient le temps de s’oxyder.

Avantages d’une coloration au henné

  • Coloration 100% naturelle n’abîmant pas les cheveux, bien au contraire, puisque le henné les fortifie et les rend encore plus brillants.
  • Durée longue de la coloration dure longtemps – Se préoccuper seulement des repousses au fil des mois

Pour profiter des avantages du henné sans la coloration, on peut préparer un henné gloss, mélange d’un henné neutre qui ne teindra pas les cheveux, avec un baume après-shampoing, à laisser poser au moins une heure pour une chevelure resplendissante.

Inconvénients d’une teinture au henné

  • Sa longévité est un point fort mais si vous n’arrivez pas à trouver la couleur qui vconvient parfaitement, il faut attendre plusieurs mois avant de passer à une couleur chimique qui tienne durablement sur la fibre capillaire.
  • Pour les cheveux blancs, plus épais, le processus peut s’avérer particulièrement fastidieux : 2 applications de plusieurs heures, qui peuvent potentiellement dégorger au bout de quelques shampoings.

Comment enlever la coloration au henné

Bien que naturelle, la coloration au henné n’en est pas moins permanente, vous ne pourrez donc pas la retirer complètement mais simplement l’estomper pour éventuellement pouvoir utiliser une coloration chimique ensuite.

Pour cela, utilisez par exemple un masque composé de crème de coco et d’argile blanche (100 g environ) que vous laisserez agir pendant une heure avant de rincer, ou encore imprégnez votre chevelure d’huile de coco, et laissez-la poser pendant plusieurs heures minimum. Pour que votre coloration au henné dégorge au maximum, n’hésitez pas à répéter ces opérations plusieurs fois.

Sève de bouleau

Sa sève est utilisée pour ses vertus thérapeutiques en Europe occidentale depuis le Moyen-Âge. Présent dans de nombreux traités anciens de plantes et de médecine, il est souvent appelé « arbre de la sagesse ».

La sève de bouleau est récoltée de manière artisanale à partir de l’écorce des arbres, lors de la montée de la sève, au cours des mois de février et mars. Le jus de bouleau, quant à lui, est obtenu à partir des feuilles de l’arbre.

Bienfaits sur l’organisme

La composition de la sève dépend beaucoup des terrains sur lesquels ont grandi les bouleaux. Ainsi, plus les terrains sont riches en oligo-éléments et minéraux, plus la sève en contient naturellement.

Sert à purifier vos organes, notamment vos reins et votre foie ;
à drainer l’ensemble de l’organisme et des liquides extracellulaires.

Parmi les composants les plus fréquents, on retrouve :

  • Le bétuloside et le monotropitoside, molécules végétales agissant de manière bénéfique sur le cœur et le corps ;
  • Des acides de fruits, bons pour la peau ;
  • Des antioxydants (ralentissement du vieillissement des cellules) ;
  • Des acides aminés comme l’acide chlorogénique, qui favorise : l’absorption des glucides ; la bonne gestion des graisses par l’organisme.
  • Du calcium, qui renforce les dents et les os ;
  • Du potassium, qui favorise l’équilibre cardiaque et la circulation sanguine ;
  • Du magnésium, réputé pour combattre la fatigue ;
  • De la vitamine C, tonifiante et antioxydante ;
  • D’autres antioxydants, qui : stimulent la croissance des cellules du derme et de l’épiderme ; retardent, de ce fait, le vieillissement ;
  • Du silicium, qui : agit sur les douleurs articulaires ; prévient l’ostéoporose ;
  • Du bétuline, qui : améliore la résistance de l’insuline ; réduit les risques de rigidification des artères ; élimine la graisse dans le sang ;
  • De la quercetine, un flavonoïde qui renforce les vaisseaux sanguins, diminue la tension artérielle et combat la rétention d’eau

Sève de bouleau et maladies

En plus de ses bienfaits sur l’être humain en bonne santé, la sève de bouleau peut être recommandée en complément de traitements contre :

  • l’anémie ; le cancer ; la tuberculose ; les calculs rénaux ; la goutte ; l’arthrose ; les rhumatismes ; le rhume ; certaines maladies de peaux, comme l’eczéma sec.

Cure de sève de bouleau – mode d’emploi : Cette cure prépare aux changements de saisons, notamment à la fin de l’hiver ainsi qu’au printemps : Buvez un 1/2 verre de sève de bouleau le matin à jeun pendant 21 jours (3 semaines).

Conserver la sève de bouleau : Au repos, et en raison de l’apparition de maléate de calcium et de phosphate calcique dus à la fermentation, la sève de bouleau se trouble. Pour mieux la préserver, nous vous conseillons de la conserver au réfrigérateur.

Pour éviter une fermentation trop rapide, il est possible : de la stabiliser avec de l’alcool pur ; de lui ajouter quelques clous de girofle ; de la pasteuriser.

Analyse médicale


HEMOGRAMME

L’hémogramme, aussi appelé numération et formule sanguine (NFS), formule sanguine complète (FSC), ou examen hématologique complet (hémato complet), est l’analyse quantitative (numération) et qualitative (formule) des éléments figurés du sang : hématies (globules rouges ou érythrocytes), leucocytes (globules blancs) et thrombocytes (plaquettes). L’hémogramme varient physiologiquement en fonction du sexe, de l’âge et de l’ethnie.

  • Hématies ou Érythrocytes : Homme : 4,5 à 6 T/L – Femme : 4 à 5,4 T/L
  • Hémoglobine : Homme : 13 à 17 g/dL – Femme : 12 à 16 g/dL – Nouveau-né : 13,5 à 20 g/dL1
  • Hématocrite : Homme : 40 à 54 % – Femme : 36 à 47 %
  • V.G.M (volume globulaire moyen) : 82 à 98 fL (femtolitres ou μm³)
  • T.C.M.H (teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine) : 27 à 32 pg
  • C.C.M.H (concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine) : 320 à 360 g·L-1, soit 32 à 36 g/100 mL
  • I.D.C
  • I.D.R (Indice de distribution des globules rouges) : 11 à 15%
  • Réticulocytes : 20 à 120 G/L

L’analyse des constantes érythrocytaires— VGM, CCMH et TCMH — peut être un indicateur d’anémie.
VGM α Hématocrite / Érythrocyte : donne le volume moyen d’un érythrocyte (un VGM supérieur à 100 fl chez l’adulte signe une macrocytose ; s’il est associé à une anémie celle-ci est qualifiée d’anémie macrocytaire ; un VGM inférieur à 85 fl traduit une microcytose, et, en cas d’anémie associée, on parle d’anémie microcytaire ; un VGM supérieur à 120 fL fait suspecter une mégaloblastose (qui ne peut s’affirmer qu’au myélogramme), en cas d’anémie associée on parle d’anémie mégaloblastique.
CCMH α Hémoglobine / Hématocrite : donne la concentration d’hémoglobine dans les érythrocytes en moyenne. Une valeur inférieure à 32 signe une hypochromie ; en cas d’anémie associée on parle d’anémie hypochrome. Une valeur supérieure à 36 marque une erreur de mesure, car cette valeur serait incompatible avec la vie de l’érythrocyte) ;
TCMH α Hémoglobine / Érythrocyte : donne la masse moyenne d’hémoglobine dans un érythrocyte.
L’indice de distribution des globules rouges (IDR) mesure l’anisocytose, la variabilité de taille des globules rouges. Il correspond au coefficient de variation du volume des hématies exprimé en pourcentage.
Les réticulocytes sont de très jeunes hématies, qui viennent de quitter la moelle pour le sang. Le compte des réticulocytes est important à analyser et devrait faire partie de tout hémogramme : une élévation importante des réticulocytes signe une régénération ou une hémolyse, alors qu’une baisse des réticulocytes signe une anémie arégénérative, traduisant une non production médullaire.


FORMULE SANGUINE : % et numération des lignées blanches

  • Leucocytes (globules blancs)
  • Granulocytes (ou polynucléaires) neutrophiles : 45 à 70 % – 1700 à 7500 /µl, soit 1.7 à 7.5 G/l
  • Granulocytes éosinophiles : 1 à 3 % – 40 à 300 /µl – (doit être inférieur à 0,5 G/l)
  • Granulocytes basophiles : < 50 /µl ; (doit être inférieur à 0,2 G/l)
  • Lymphocytes : 20 à 40 % – 1000 à 4000 /µl, soit 1 à 4 G/l
  • Monocytes : 3 à 7 % – 200 à 1000 /µl, soit 0.2 à 1 G/l

NUMERATION DES PLAQUETTES

  • Thrombocytes (plaquettes) : 150 000 à 400 000 /μl, soit 150 à 400 G/l
  • VMP (Volume moyen plaquettaire) : 7 0 à 12 0 fL (femtolitres ou μm³)

Le Frottis sanguin permet de dépister des anomalies de forme :
•  des érythrocytes : on dépiste ainsi les sphérocytoses, les schizocytes, la présence de rouleaux, les réticulocytes, etc.
•  des leucocytes : on dépiste ainsi l’anomalie de Pelger-Huet, les “virocytes”, etc.des thrombocytes : On observe ainsi les variations de l’aspect des thrombocytes, etc.
•  de découvrir des parasites sanguins, en particulier les divers Plasmodium, agents du paludisme, ou Borrelia recurrens.
Les variations de coloration de l’hématie (les hématies normales examinées après coloration usuelle ont un aspect rosé prononcé et un aspect pâle de l’hématie est noté en cas de défaut de synthèse de l’hémoglobine (hypochromie) ainsi que les inclusions intraérythocytaires permettent aussi un dépistage fiable.
Seuls le nombre de globules rouges, le nombre de globules blancs, le taux d’hémoglobine et l’hématocrite sont mesurés à l’hémogramme.


CREATININE

La créatinine (du grec kreas : chair) est un produit de dégradation du phosphate de créatine et de déshydratation de la créatine (qui se déshydrate spontanément dans les cellules musculaires) dans le muscle. Ce dernier sera éliminé dans l’urine. Le taux sanguin de créatinine dépend de la capacité d’élimination du rein et de la masse musculaire ; son évaluation donne une indication de la capacité de filtration rénale.

La clairance rénale de la créatinine relative à la surface corporelle de référence (1,73 m2) est de 1,5 à 2,3 mL/s ou 90 à 140 mL/min.

DFG (Débit de filtration glomérulaire)

Le débit de filtration glomérulaire (DFG) est le volume de liquide filtré par le rein par unité de temps. C’est une valeur qui permet de quantifier l’activité du rein. Le DFG est classiquement estimé par la créatinine sérique, le calcul de la clairance de la créatinine à partir de la récolte des urines de 24 heures ou par la formule de Cockcroft.
Chez une personne de type caucasien ayant une pression artérielle normale, le DFG est d’au moins 90 mL/min/1,73m2 et doit être multiplié par 1,15 chez les personnes de type africain. Le DFG diminue avec l’âge et à la suite de certaines maladies du rein. On déclare une diminution du DFG entre 60-89 et une insuffisance rénale terminale lorsque DFG < 15.
Les formules MDRD et CKD-EPI (Chronic Kidney Disease-Epidemiology Collaboration) ont une fiabilité équivalente.

Niveau 1 : ≥ 90 mL/min/1.73m2 , DFG normal ou augmenté ;
Niveau 2 : 60-89 mL/min/1.73m2, DFG légèrement diminué ;
Niveau 3 : 30-59 mL/min/1.73m2, insuffisance rénale chronique modérée ;
Niveau 4 : 15-29 mL/min/1.73m2, insuffisance rénale chronique sévère ;
Niveau 5 : < 15 mL/min/1.73m2, insuffisance rénale chronique terminale.
On définit en général l’insuffisance rénale chronique pour un débit de filtration glomérulaire inférieur à 60 mL/min. On effectuera une dialyse ou, si possible, une transplantation rénale, si le DFG est inférieur à 10 ou 15 mL/min.

Le débit de filtration glomérulaire est directement corrélé au nombre de néphrons qui restent dans les reins : il en existe au départ environ un million par rein, leur diminution est physiologique au fur et à mesure des années, mais leur destruction accélérée est pathologique, elle provoque l’insuffisance rénale qui elle-même entraîne un cercle vicieux accélérant encore plus la destruction des néphrons, et donc la défaillance rénale.

ACIDE URIQUE

L’acide urique est issu de la dégradation de molécules azotées, appelées purines (propres à l’organisme) ou provenant de l’alimentation. Ces dernières sont essentielles au renouvellement de l’ADN et de l’ARN des cellules mortes. On en trouve beaucoup dans la bière et les crustacés. L’acide urique de dissout généralement dans le sang et est éliminée par les reins dans les urines. Seulement, il arrive que l’organisme produise de l’acide urique en excès ou ne parvienne pas à l’éliminer correctement. Un taux élevé d’acide urique dans le sang peut être à l’origine d’une goutte (quand le patient souffre de douleurs articulaires au niveau du gros orteil, là où débutent les crises de goutte). Cet examen peut aussi être demandé en cas de dysfonctionnement rénal, de calculs rénaux, de grossesse et chez les personnes en surpoids (ou celles ayant un régime alimentaire riche en purines).

mg/lµmol/l
Nouveau-né
Enfant
Femme
Homme
20 – 35
20 – 50
25 – 60
35 – 70
120 – 210
120 – 300
150 – 360
210 – 420

Dosage urinaire de l’acide urique – Résultats normaux : 400 à 800 mg/24 h soit 2,4-4,8mmol/24 h

• VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES en fonction de l’âge (les valeurs sont plus faibles chez les enfants (- 20 %) ;
du sexe : les valeurs sont plus faibles chez les femmes (-20 %)) ; d’une grossesse (le taux diminue (- 25 %) jusqu’au 6e mois) ; du poids : le taux augmente chez les personnes obèses.
TAUX D’ACIDE URIQUE ELEVE DANS LE SANG > 70 mg/L  (hyper-uricémie)
L’hyper-uricémie liée à une augmentation de la production d’acide urique provoquée par une goutte juvénile ; Un régime anormalement riche en purines (bière, crustacés, poissons gras, abats de veau, pois, haricots secs..) ; Une hémopathie ; Un cancer ; Un psoriasis ; Des traitements cytolytiques ; L’ alcoolisme ; Une hypoxie ; Une glycogénose.
L’hyper-uricémie liée à une diminution de l’excrétion d’acide urique provoquée par : Une insuffisance rénale chronique ; Un état de déshydratation ; Un diabète insipide ; Une acidocétose diabétique ; Un jeûne prolongé ; Une hyperlactacidémie (alcool, hypoxie) ; Des médicaments : diurétiques, salicyclés, furosémide, chrolothiazide, pyrazinamide, éthambutol, acide nicotinique, lévadopa, indométacine, cyclosporine A, bêtabloquants, théophylline.
TAUX D’ACIDE URIQUE BAS DANS LE SANG < 25 mg/L  (hypo-uricémie)
Taux bas d’acide urique, signe D’une insuffisance hépatique sévère avec diminution de la synthèse d’acide urique ; D’une augmentation importante de l’élimination urinaire lors des tumeurs ( cancers pulmonaires), des lymphomes hodgkiniens et du syndrome de Fanconi ; D’une sécrétion inappropriée d’ hormone antidiurétique ; De la prise de médicaments hypo-uricémiants (allopurinol, produits iodés, anti-vitamines K, phénylbutazone).
TAUX D’ACIDE URIQUE ELEVE DANS LES URINES
Taux élevé d’acide urique, signe d’une leucémie myeloïde chronique, d’un lymphosarcome, myélome, ou d’une polyglobulie ; De la maladie de Wilson ; De certaines tumeurs (cancer pulmonaire) ; Du syndrome de Fanconi.
Taux bas d’acide urique, signe d’une goutte ; D’une glomérulonéphrite chronique ; D’une collagénose ; D’une glomérulonéphrite


GLUCOSE

Le glucose est le principal aliment énergétique des cellules. Son taux dans le sang est régulé en fonction de nos besoins. Son taux dans le sang (glycémie) est régulé grâce au couple insuline-glucagon. Un taux anormal de glucose (bas ou élevé) peut être lié à un diabète.
Le dosage du glucose est demandé en présence de symptômes évocateurs d’une hyperglycémie ou d’une hypoglycémie.

A jeun : 0,70-1,05 g/L soit 3,9-5,8 mmol/L
Hyperglycémie – glycémie à jeun > à 1,20 g/L (> à 7 mmol/L) et par une glycémie 2 heures après le repas > à 1,80 g/L (supérieure à 10 mmol/L).
Hypoglycémie – glycémie à jeun < à 0,50 g/L (< à 2,7 mmol/L)
Glucose présent dans les urines – glycémie >10 mmol/L, soit 1,8 g/L

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES – augmentation après une prise d’alcool et chez les fumeurs (augmentation de 10 à 40 %) ; lors d’un stress, lors d’une surcharge pondérale et après un repas // diminution chez le nouveau-né (les taux sont 20 % plus faibles que ceux de la mère) ; après un effort prolongé ou un jeûne ; pendant la grossesse (la diminution est progressive jusqu’à la 18eme semaine).
Taux de glucose élevé dans le sang (hyperglycémie), signe d’un diabète sucré ( diabète de type I, diabète de type II) ; d’un diabète sucrée secondaire à une lésion du pancréas : pancréatite aiguë, chronique, hémochromatose pancréatique, pancréatectomie, cancer du pancréas ; d’une acromégalie (augmentation de GH) ; de la maladie de Cushing ; d’un phéochromocytome ; d’un glucagonome ; d’une thyrotoxicose ; d’un état de choc, de stress, de brûlures étendues, de traumatismes, de fièvre ; d’un coma hyperosmolaire ; d’une corticothérapie ; d’une insuffisance rénale.
Taux de glucose bas dans le sang (hypoglycémie),
Chez l’adulte, signe d’un effort physique prolongé, d’un état prédiabétique avec sécrétion d’insuline anormale, d’une anorexie mentale, d’un diabète rénal, d’un ulcère gastrique, d’une épilepsie, d’une spasmophilie, d’un déficit en glucagon.
Chez l’enfant, signe d’une tumeur pancréatique, d’une insuffisance surrénale aiguë, d’une insuffisance hypophysaire, d’une insuffisance thyroïdienne, kwashiorkor, de troubles métaboliques congénitaux (glycogénoses de type I, III,VI, galactosémie congénitale, d’une intolérance héréditaire au fructose).
• L’hypoglycémie provoquée par des intoxications : alcool, chloroforme, solvants divers ; des salicyclés ; un diabète mal équilibré.
• L’hyperglycémie provoquée par le faite que les reins n’arrivent plus à filtrer le glucose.


CHOLESTEROL TOTAL

Le cholestérol est un lipide (graisse) qui provient pour partie du foie. Le reste est d’origine alimentaire. Le cholestérol total correspond au taux de cholestérol HDL (« bon cholestérol ») et LDL (« mauvais cholestérol »).
Cholestérol total : Le cholestérol est un lipide (corps gras) de la famille des stérols. Son rôle est essentiel dans l’organisme puisqu’il sert à la fabrication des hormones produites par les glandes génitales et surrénales. Il est en partie fabriqué par le foie, le reste provient de notre alimentation.
Il existe deux types de cholestérol :
• Le LDL est connu comme le « mauvais cholestérol » car il correspond à l’excès de cholestérol qui se dépose sur les parois des vaisseaux sanguins ;
• Le HDL connu comme le « bon cholestérol » élimine le cholestérol des artères et l’entraîne vers le foie pour être détruit.

Cholestérol
total
Femme Homme
Âge g/L mmol/L g/L mmol/L
< 4 ans
5-9 ans
10-14 ans
15-19 ans
20-44 ans
45-59 ans
>60 ans
1,60-2,20
1,60-2,30
1,60-2,25
1,50-2,15
1,30-2,30
1,35-2,50
1,40-2,65
4,13-5,68
4,13-5,94
4,13-5,81
3,87-5,55
3,35-5,95
3,48-6,45
3,61-6,86
1,55-2,15
1,60-2,20
1,60-2,20
1,50-2,10
1,55-2,40
1,55-2,55
1,40-2,65
4,00-5,55
4,13-5,68
4,13-5,68
3,87-5,42
4,00-6,20
4,00-6,58
3,61-6,86

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES : Les anticoagulants (augmentation de 10 à 20 % des taux de cholestérol) ; L’ hémolyse (provoquée par un effort physique prolongé) fait baisser les taux de cholestérol de 20 % ; La grossesse entraîne une augmentation des taux de 30 % ; La ménopause fait augmenter les taux de 10 à 20 % ; L’âge : jusqu’à 14 ans, la cholestérolémie varie peu, puis diminue à la puberté et augmente régulièrement jusqu’à 60 ans chez les hommes. Chez les femmes, le cholestérol augmente surtout après 45 ans.
Taux de cholestérol total élevé (hypercholestérolémie), signe d’un régime riche en graisses saturés et d’une mauvaise hygiène de vie ; D’une atteinte hépatique ( cholestase) ; D’une atteinte thyroïdienne ( myxoedème) ; D’un diabète ; D’un syndrome néphrotique ; D’une pancréatite ; D’un myélome ; D’une hypercholestérolémie familiale (maladie héréditaire).

HDL – Cholestérol

Le cholestérol HDL est composé de lipoprotéines qui transportent le cholestérol des artères vers le foie où il est détruit. Il faut distinguer le cholestérol HDL, dit « bon cholestérol », du cholestérol LDL, dit « mauvais cholestérol ». Les lipoprotéines contenues dans le cholestérol HDL « ramassent » le cholestérol qui s’accumule dans les vaisseaux sanguins (veines et artères) pour le transporter jusqu’au foie où il est détruit. Il débarrasse les artères des mauvaises graisses, réduisant ainsi le risque d’athérome (dépôt graisseux qui se forme sur la paroi interne d’une artère et qui entrave la circulation du sang)? car il permet d’éviter l’accumulation de cholestérol dans les vaisseaux sanguins, un facteur de risque cardiovasculaire.

FemmeHomme
Ageg/Lmmol/Lg/Lmmol/L
Moins de 4 ans
5-9 ans
10-14 ans
15-19 ans
20-49 ans
50-59 ans
Plus de 60 ans
0,12-0,37
0,31-0,47
0,31-0,47
0,31-0,47
0,37-0,65
0,42-0,65
0,40-0,68
0,31-0,96
0,80-1,22
0,80-1,22
0,80-1,22
0,96-1,68
1,09-1,68
1,03-1,76
0,16-0,50
0,41-0,60
0,43-0,63
0,45-0,70
0,50-0,82
0,58-0,92
0,60-0,94
0,41-1,29
1,06-1,55
1,11-1,63
1,16-1,80
1,29-2,12
1,50-2,40
1,55-2,45

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES en fonction de l’âge (augmente avec l’âge), du sexe (les valeurs sont plus élevées chez la femme), de l’activité physique (augmente les taux de HDL), d’un régime pauvre en cholestérol et riche en acides gras polyinsaturés

RisqueHommeFemme
coronarien mmol/l g/l mmol/l g/l
0.5
1.0
1.5
2.0
>2
1.55
1.16
0.90
0.64
<0.64
0.60
0.45
0.35
0.25
<0.25
1.81
1.42
1.16
0.90
<0.90
0.70
0.55
0.45
0.35
<0.35

Taux de cholestérol HDL élevé – considéré comme favorisant la protection contre des complications cardiovasculaires, notamment coronariennes.
Taux élevé de cholestérol-HDL lié à la prise de certains médicaments tels que les hypolipémiants (fibrates), la vitamine C, les antiépileptiques, l’insuline et les oestroprogestatifs. la consommation d’alcool (il augmente le taux de HDL-3 antiathérogène)
Taux de cholestérol HDL bas lié au au tabac ;à la prise de progestatifs (surtout de type norstéroïdes) ; au diabète.

LDL CHOLESTEROL

Le cholestérol est un lipide (corps gras), de la famille des stérols, indispensable dans le fonctionnement de notre organisme, notamment la fabrication des hormones produites par les glandes génitales et surrénales. Il est en partie fabriqué par le foie, le reste provient de notre alimentation. Il existe deux types de cholestérol :
• Le LDL (Low Density Lipoprotein, ou lipoprotéines de faible densité) est connu comme le « mauvais cholestérol » car il correspond à l’excès de cholestérol qui se dépose sur les parois des vaisseaux sanguins pour former des plaques d’ athérome constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire.
• Le HDL connu comme le « bon cholestérol » élimine le cholestérol des artères et l’entraîne vers le foie pour être détruit.

Cholestérol LDL normal
Homme : 2.84 – 4.13 mmol/l soit 1.10 – 1.60 g/l
Femme : 2.58 – 3.87 mmol/l soit 1.00 – 1.50 g/l
Cholestérol HDL normal
1 mmol/l soit 0,40 g/l

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES en fonction de plusieurs facteurs : De l’âge (il augmente en fonction de l’âge) ; Du sexe (les valeurs du LDL sont plus bas chez la femme) ; De l’activité physique (elle augmente les taux du HDL) ; D’un régime pauvre en cholestérol et riche en acides gras polyinsaturés (ils augmentent les taux du HDL); Du tabac (il diminue les taux de HDL) ; De la prise d’alcool modérée (elle augmente les taux de HDL) ; De certains médicaments qui augmentent les taux de HDL (hypolipémiants, vitamine C, antiépileptiques, insuline, oestroprogestatifs) ; De certains médicaments qui diminuent les taux de HDL ( progestatifs).
Taux de cholestérol LDL élevé (> 1.60 g/l) lié à : L’âge (notamment chez les femmes de plus de 60 ans et chez les hommes de plus de 50 ans) ; Des antécédents familiaux de maladie coronaire précoce (infarctus du myocarde ou mort subite avant : – 55 ans chez le père ou un parent de sexe masculin du 1er degré, – 65 ans chez la mère ou un parent de sexe masculin du 1er degré) ; Le tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans ; Une hypertension artérielle permanente traitée ou non ; Un diabète de type 2 traité ou non ;
• Taux de cholestérol HDL < à 0,4 g/l (soit 1,1 mmol/l) lié à Une hypothyroïdie ; Une alimentation riche en graisses ; La sédentarité ; L’alcool ; Certains médicaments (cortisone, pilules contraceptives, rétinoïdes, certains hypertenseurs) ; Des maladies athéromateuses et les hyperlipoprotéinémies de type IIa, IIb, III.


TSH THYREOSTIMULINE

La TSH ou thyréostimuline est une glycoprotéine, hormone produite par la partie antérieure de l’ hypophyse (une glande située à la base du crâne). La production de cette hormone est soumise à une régulation qui fait intervenir différents facteurs dont une autre hormone, la TRH (Thyrotropin Releasing Factor) ainsi que les hormones thyroïdiennes elles-mêmes (T3 et T4), sécrétées par la glande thyroïde (située à la face antérieure du cou), en fonction des besoins corporels.
Ces hormones thyroïdiennes ont un rôle de chef d’orchestre de l’organisme : régulant de nombreuses fonctions de base (digestion, température, fatigue, fertilité…).
Un niveau élevé de TSH va entraîner une production excessive d’hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie), un niveau bas de TSH va entraîner une production insuffisance d’hormones thyroïdiennes (hypothyroïdie).
Le dosage de la TSH peut donc être effectué face à des symptômes pouvant évoquer un problème au niveau de la thyroïde : Des symptômes variés évoquant un problème thyroïdien (sécheresse cutanée, frilosité, fatigue, crampe, manque d’énergie, insomnie, anxiété, état dépressif…) ; Les personnes avec un goitre ; Les personnes atteintes d’une maladie auto-immune (diabète de type 1, polyarthrite rhumatoïde) ; Les patients traités avec des médicaments pouvant causer un dérèglement de la thyroïde (interféron, carbonate de lithium…).

Valeurs normales de TSH entre 0,2 et 4 mUI/l
Taux sanguin de thyréostimuline normal entre 0.15 – 4.9 µU/ml (TSH ultrasensible)

Variations physiologiques liées à l’âge (taux très élevé 30 minutes après la naissance (80 µU/ml) puis redescend dans les 5 premiers jours de la vie – Chez les personnes âgées, la TSH tend à augmenter, particulièrement chez les femmes) ; De nombreux médicaments (corticoïdes, sérotoninergiques, dopaminergiques, opiacés, somatostatine, somatotrophine, métoclopramide, sulpiride, noradrénaline) ; les 1ers mois de grossesse (TSH entre 0,4 et 2,5 mUI/L au 1er trimestre et s’élève ensuite).
Taux de TSH basse < 0.5mUI/L (Hyperthyroïdie)
La thyroïde fabrique trop d’hormones – Ce trop-plein freine alors la production de TSH – L’organisme est mis en sur-régime avec les troubles cliniques associés : insomnie, troubles de la concentration, accélération du transit intestinal (diarrhée chronique), insensibilité au froid…
TSH basse, FT3 et FT4 élevée (Hyperthoïdie) pour cause de maladie de Graves-Basedow, hypothyroïdie secondaire (l’hypophyse ne produit pas assez de TSH), un excès d’iode causé par des médicaments ou des nodules thyroïdiens. Elle est accompagnée de symptômes caractéristiques : amaigrissement, bouffées de chaleur, agitation, palpitations…
TSH basse, FT3 et FT4 normales (hyperthyroïdie infraclinique)
TSH basse avec FT3 et FT4 basses : goitre euthyroïdien, de dépression endogène, d’un début de grossesse.
TSH élevé > 5 mUI/L (hypothyroïdie) dont les principaux signes sont une fatigue intense, une frilosité, des crampes, une constipation… Elle peut être due à une maladie de la thyroïde, une tumeur de l’antéhypophyse ou en cas d’insensibilité de l’hypophyse aux hormones thyroïdiennes.
• TSH modérément élevée entre 5 et 10 mUI/L
• TSH élevée > 10 mUI/L
TSH élevée avec FT3 et FT4 basses ou normales (hypothyroïdie) pour cause de thyroïdite d’Hashimoto, une maladie auto-immune en cause le plus souvent, tumeur hypophysaire (rare), prise de médicaments (amiodarone, lithium, tamoxifène, etc.), mauvais dosage des médicaments de remplacement thyroïdien
TSH élevée avec FT3 et FT4 élevés liées à une tumeur de l’antéhypophyse ou une insensibilité de l’hypophyse aux hormones thyroïdiennes ou un adénome thyréotrope.

T3 Tri-iodothyronine
FT3 Tri-iodothyronine libre

La T3 fait partie, comme la T4 (thyroxine) des hormones produites par la glande thyroïde ; une partie de la T4 se transforme en T3. Seule la fraction libre (appelée FT3, qui peut être dosée spécifiquement), est active. Le dosage de ces hormones permet l’exploration des hypo et hyperthyroïdies.

Valeurs normales
T3 totale : 1.07 – 3.37 nmol /l soit : 0.7 – 2.2 µg /l (diminue avec l’âge)
Fraction libre (FT3) : 3 – 8.5 pmol /l soit : 2 – 5.6 ng /l

Variations pathologiques
Diminution : Hypothyroïdies (T3 diminue moins vite que T4) ; Syndrome de basse T3 (personnes âgées, pathologies hépatiques ou rénales graves)
Augmentation : Hyperthyroïdie Adénome à T3 (seule T3 est augmentée) ; Présence d’anticorps anti-T3 sans hyperthyroïdie ; Médicaments (Traitement par la thyroxine, amiodarone, oestro-progestatifs, corticoïdes, anti-inflammatoires non stéroïdiens, salicylés, hydantoïnes, barbituriques)

T4 Thyroxine (Tétra-iodothyronine)
FT4 Thyroxine libre

La thyroxine (T4) et la thyroxine libre (FT4) représentent plus de 80 % des hormones produites par la thyroïde ,le reste en T3. Seule une faible fraction de ces hormones sont circulantes (libre ou non liée) : 0,03 % de la T4 et 0,3 % de la T3. C’est cette fraction libre (FT4 et FT3) qui est biologiquement active et qui de fait a une grande importance. Située à la base du cou devant la trachée, la thyroïde produit des hormones essentielles au bon fonctionnement de nombreux organes vitaux, à tous les âges de la vie : régulation du métabolisme, synthèse de protéines, fonctions rénales, cardiovasculaires, cérébrales…
Leur dosage permet d’identifier un dysfonctionnement de la thyroïde, le plus souvent une hyper ou hypothyroïdie.
2 types d’hormones (dépendant d’une 3ème hormone, la TSH (thyréostimuline), libérée par l’ hypophyse) sont ainsi produites :
la T3 (triiodothyronine), produite en petite quantité,
la T4 (thyroxine), son précurseur inactif qui sera transformé en fonction des besoins.
Lorsque les taux de T3 et T4 diminuent (hypothyroïdie), l’hypophyse sécrète davantage de TSH pour stimuler leur libération. Inversement, lorsque les taux de T3, T4 s’élèvent, la sécrétion de TSH diminue. Mais parfois, ce chef d’orchestre déraille, donnant un rythme trop rapide ou trop lent à l’organisme.
Des symptômes variés évoquant un problème thyroïdien ( sécheresse cutanée, frilosité, fatigue, crampe, manque d’énergie, insomnie, anxiété, état dépressif…) ; Les personnes avec un goitre ; Les personnes atteintes d’une maladie auto-immune ( diabète de type 1, polyarthrite rhumatoïde) ; Les patients traités avec des médicaments pouvant causer un dérèglement de la thyroïde (interféron, carbonate de lithium…)

T4 libre (FT4) : 8.6 – 25 pmol /l soit : 6.7 – 20 ng /l

T4 Totale (nomale)En nmol/lEn µg/l
< 1 semaine120 – 210 nmol /l93 – 163
7 jours à 5 mois110 – 180 nmol /l86 – 140 µg /l
6 mois à 4 ans100 – 160 nmol /l78 – 125 µg /l
5 – 20 ans90 – 150 nmol /l70 – 117 µg /l
20 – 65 ans80 – 140 nmol /l62 – 110 µg /l
> 65 ans70 – 130 nmol /l54 – 100 µg /l

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES en fonction de l’âge ;
Certains médicaments (traitement par la thyroxine, amiodarone, oestro-progestatifs, héparine, corticoïdes, anti-inflammatoires non stéroïdiens, salicylés, hydantoïnes, barbituriques).
Taux élevé de T4 totale et FT4 en cas d’hyperthyroïdie, les surcharges en thyroxine, certains traitements comme l’amiodarone.
DIAGNOSTICS POSSIBLES : Hyperthyroïdie ; Surcharge iodée ; Anticorps anti-T4 sans hyperthyroïdie (augmente FT4) ; Augmentation de la TBG (Thyroxin Binding Globulin, protéine de transport des hormones thyroïdiennes). // DIAGNOSTICS POSSIBLES : Hyperthyroïdie ; Surcharge iodée ; Anticorps anti-T4 sans hyperthyroïdie (augmente FT4) ;
Augmentation de la TBG (Thyroxin Binding Globulin, protéine de transport des hormones thyroïdiennes).
Taux faible de T4 totale et FT4 en cas d’hypothyroïdie, de carences en iode ou d’atteinte extra-thyroïdienne.
DIAGNOSTIC POSSIBLES : Hypothyroïdies ; Carences en iode ; Atteinte grave extra-thyroïdienne (diminue FT4) ; Diminution de la TBG.

ANTICORPS ANTITHYROIDIENS

Les anticorps antithyroïdiens (AAT) sont des anticorps anormaux (auto-anticorps) qui s’attaquent à la glande thyroïde. Ils apparaissent principalement en cas de maladie auto-immune de la thyroïde.
Les AAT sont surtout dosés en cas de symptômes de dysfonctionnement thyroïdien, mais aussi dans les bilans d’infertilité (fausses-couches à répétition) ou dans le suivi des femmes enceintes ayant présenté une maladie thyroïdienne. Leur analyse régulière est utile pour le suivi des maladies auto-immunes thyroïdiennes.

anticorps anti-thyroperoxydase (anti-TPO) – auto-anticorps dirigés contre la péroxydase thyroïdienne, antigène principal de la fraction microsomique impliqué dans l’auto-immunité thyroïdienne
Valeur référence Ac anti-TPO < 34 kUI/l
Taux d’anticorps anti-TPO élevé associé à un dysfonctionnement de la thyroïde, le plus souvent l’hypothyroïdie, ou thyroïdite auto-immune type Hashimoto

anticorps anti-thyroglobuline (anti-TG) – auto-anticorps dirigés contre la thyroglobuline, protéine fabriquée par la glande thyroïde.
Valeur normale théorique autour de 35 UI/ml
Taux anti-thyroglobuline trop haut en présence d’un cancer de la thyroïde

• anticorps anti-récepteurs de la TSH ou TRASK – signale la maladie de Basedow »

• anticorps anti-T3 et anti-T4


IONOGRAMME SANGUIN : SODIUM, POTASSIUM, CHLORE

L’ionogramme et le dosage des principaux constituants ioniques du sang. Il peut aussi être fait dans les urines. L’ionogramme sanguin permet le dépistage et la surveillance d’un déséquilibre acido-basique, du niveau d’hydratation, de certaines pathologies principalement rénales et hépatiques. Les troubles de l’hydratation nécessitent l’exploration des ions les plus importants quantitativement : le Sodium (Na+), le Potassium (K+) et le Chlore (Cl-).
Les troubles de l’hydratation nécessitent l’exploration des ions les plus importants quantitativement : sodium (Na+), potassium (K+), chlore (Cl-), calcium (Ca), magnésium (Mg) parfois associés aux dosages plasmatiques des bicarbonates et des protéines.
Un ionogramme sanguin est souvent associé à un ionogramme urinaire afin de pouvoir déterminer le rôle des reins dans les éventuels troubles métaboliques présentés sur l’ionogramme sanguin.
De tels examens permettent de surveiller l’équilibre hydro-électrolytique qui est assuré en premier lieu par les reins, puis la peau, la respiration et le système digestif. Les ions sodium (Na+), potassium (K+) et chlore (Cl-) sont très importants dans le maintien de la pression osmotique et les mouvements de l’eau dans l’organisme (hydratation/déshydratation) ainsi que dans l’équilibre des charges positives et négatives (équilibre acido-basique). Leurs variations sont liées les unes aux autres et également à celles d’autres ions (bicarbonates notamment).

Valeurs normales de l’ionogramme sanguin (en mmol/L ou mEq/L)

ÂgeNa+ (Sodium)K+ (Potassium)Cl- (Chlore)
Nouveau-né130-1453,6-5,696-110
Nourrisson133-1453,7-5,296-110
Enfant136-1453,5-4,9100-110
Adulte136-1453,5-4,9100-110

Pour les autres électrolytes, les résultats doivent se situer entre :
•  90 à 100 mg par litre pour le calcium, chez l’homme, la femme et l’enfant.
•  0,75 et 1 mEq par litre pour le magnésium, chez l’homme, la femme et l’enfant.
•  22 et 30 mmol par litre pour les bicarbonates, chez l’homme, la femme et l’enfant.

En fonction des résultats anormaux de certains ions, on pourra suspecter les problèmes suivants :
•  Causes de Sodium élevé : Hypernatrémie (>150 mEQ/L)
L’augmentation du taux de sodium est la conséquence d’une déshydratation par pertes digestives, diminution d’apport hydrique, sudation, surcharge de sodium…
DÉSHYDRATATION AVEC HYPEROSOMOLARITÉ PLASMATIQUE : Pertes en eau extra-rénales (insuffisance d’apport ou pertes cutanées, pulmonaires…) / Hyperglycémie, perfusion de substrat osmotique / Diabète insipide
•  Causes de Sodium bas : Hyponatrémie (< 130 MEQ/L)
Le taux de sodium est bas en cas de déficit d’apport de sodium avec des pertes digestives et rénales ou en cas d’augmentation de la quantité d’eau (hyperhydratation) lors d’une insuffisance cardiaque, rénale, ou hépatique, œdème.
HYPO-OSMOLARITE PLASMATIQUE : Pertes extra-rénales ( diarrhées, vomissements) / Diurétiques / Insuffisances surrénaliennes / Rétentions d’eau par insuffisance cardiaque, cirrhose ascitique, syndrome néphrotique, insuffisance rénale, sécrétion inappropriée d’ADH
•  Causes de Potassium élevé : Hyperkaliémie (5 MEQ/L)
Une augmentation du taux de potassium intervient en cas de supplémentation en potassium, ou en lien avec des médicaments du type antihypertenseurs, anti-inflammatoires, etc.
Hémolyse pathologique d’origine immunologique ou mécanique / Anomalie de répartition vers le liquide intracellulaire (Hémolyse, acidose, nécrose tissulaire) / Excès d’apport ou défaut d’élimination rénale (insuffisance rénale, acidose tubulaire de l’hypocorticisme, inhibiteurs de l’enzyme de conversion) / Anomalie de distribution vers le compartiment intracellulaire (alcalose, perfusion glucosée) / Déficit en potassium par apport insuffisant ou par pertes urinaire ou par diarrhées, vomissements, laxatifs
•  Causes de Potassium bas : Hypokaliémie (< 3,5 MEQ/L)
En cas de vomissements, de diarrhée ou de la prise de diurétiques, le taux de potassium diminue.
•  Causes de Chlore élevé : Hyperchlorémie (> 110 MEQ/L)
En cas de déshydratation excessive par sudation, pertes digestives ou hypoparathyroïdie. Le taux de chlore peut augmenter.
Associée aux hypernatrémies lors des déshydratations / Tubulopathies / Associée aux hyponatrémies lors des hyperhydratations intracellulaires / Alcaloses métaboliques hypokaliémiques / Acidoses respiratoires compensées
•  Causes de Chlore bas : Hyperchlorémie (<90 MEQ/L)
•  Calcium, très important dans la formation des os et la transmission de l’influx nerveux, un faible taux (hypocalcémie) peut être dû à un défaut d’absorption au niveau intestinal, une carence en vitamine D, une insuffisance rénale une hypoparathyroïdie, un cancer médullaire de la thyroïde. A l’inverse, une hypercalcémie peut être due à une hyperparathyroïdie, une ostéoporose, la ménopause, une acromégalie, une intoxication par la vitamine D.
•  Magnésium, impliqué dans de nombreuses réactions enzymatiques – en diminution à cause d’une mauvaise alimentation, de problèmes digestifs ou de médicaments diurétiques – en augmentation en cas d’insuffisance rénale ou une supplémentation à base de magnésium.
•  Taux de Bicarbonates, réduits en cas d’acidoses métaboliques, d’acidose lactiques, d’insuffisance rénale ou hépatiques sévères ou élevés dans les insuffisances respiratoires chroniques ou des alcaloses métaboliques par vomissements répétés ou diarrhées.


PHOSPHORE

Le phosphore intervient avec le calcium dans la calcification des os mais également dans la formation de nombreux composés importants pour les réactions de l’organisme et la création d’énergie (ATP, phosphorylation d’enzymes pour les activer). Son évaluation est importante, associée à celle du calcium, pour aider au diagnostic de pathologies osseuses, hormonales, ou de problèmes rénaux et des troubles dans l’équilibre des ions de l’organisme.

Enfants : 1.28 – 1.92 mmol /l 40 – 60 mg /l
Adultes : 0.80 – 1.45 mmol /l 25 – 45 mg /l

Variations physiologiques et pathologiques :
Diminution : Sujet âgé, Alimentation par perfusions, Acidocétose diabétique, Sevrage alcoolique, Alcalose respiratoire, Brûlures graves, Hyperparathyroïdie, Hypovitaminose D, rachitisme, malnutrition, syndrome de malabsorption, ostéomalacie, Néphropathie Anémie hémolytique, Insuffisance somatotrope
Augmentation : Enfants, Efforts intensifs Insuffisance rénale chronique, Hypoparathyroïdie, Hypervitaminose D, Acromégalie, Tumeurs osseuses, métastases osseuses, Ostéoporose, maladie de Paget, Leucémie lymphoïde, Chimiothérapie cytotoxique, Dysglobulinémies, Obstruction intestinale
Médicaments pouvant interférer dans le dosage : Diminution avec médicaments anti-acides, corticoïdes, ostrogènes, antiépileptiques / Augmentation avec certains médicaments antihypertenseurs.


BILIRUBINE

La bilirubine est un pigment de couleur jaune qui provient de la dégradation de l’hémoglobine. On la retrouve principalement dans la bile. La bilirubine est produite par les cellules de la rate et de la moelle osseuse. Elle est transportée par le sang jusqu’au foie où elle est transformée en pigments biliaires qui sont réabsorbés ou éliminés dans les selles (elle est en partie éliminée dans les urines).
Le dosage de la bilirubine est prescrit en cas de jaunissement de la peau ou quand un dysfonctionnement du foie ou de la vésicule biliaire est suspecté.
LA BILIRUBINE INDIRECTE LIBRE : La bilirubine indirecte libre n’est pas soluble dans l’eau, donc toxique pour le cerveau. Elle risque de s’accumuler chez le nouveau-né quand le foie n’est pas encore tout à fait mature : c’est l’ictère physiologique ( jaunisse) du nouveau-né. Elle est absente des urines car elle n’est pas filtrée par les reins.
LA BILIRUBINE DIRECTE CONJUGUÉE : La bilirubine conjuguée directe est excrétée dans la bile, dégradée dans l’intestin grêle et le côlon et évacuée dans les selles.
LA BILIRUBINE TOTALE : L’ensemble « bilirubine libre + bilirubine conjuguée » constitue la bilirubine totale.

Bilirubine totale
Sang du cordon
Nouveau-né 12 heures
Nouveau-né 24 heures
Nouveau-né 48 heures
3 à 5 jours
1ère semaine
2ème semaine
3ème semaine
4ème semaine
Enfant, adulte

8-25 mg/L
< 60 mg/L
< 84 mg/L
114 mg/L
< 150 mg/L
25-120 mg/L
10-110 mg/L
6-30 mg/L
3-15 mg/L
3-10 mg/L

14-45 µmol /L
< 100 µmol /L
< 140 µmol /L
< 190 µmol /L
< 255 µmol /L
45-200 µmol /L
17-190 µmol /L
10-50 µmol /L
5-25 µmol /L
5-17 µmol /L
Bilirubine libre (indirecte)
Enfant, adulte

2-7 mg/L

3-12 µmol /L
Bilirubine conjuguée (indirecte)
Enfant, adulte

1-3 mg/L

2-5 µmol /L

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES : Plusieurs facteurs peuvent faire varier le taux de bilirubine dans le sang : le sexe (les valeurs sont plus élevées chez l’homme (+ 20 %)), la grossesse (on observe une diminution progressive lors des 2 premiers trimestres), la prise de certains médicaments (la bilirubine augmente avec les diurétiques et la rifampicine – elle diminue avec les inducteurs enzymatiques (phénobarbital), le clofibrate, le fénofibrate et l’acide acétyl-salicylique).

Les variations du taux de bilirubine dans le sang dépendent du bon fonctionnement du foie. Il est donc important d’en prendre soin.
Taux de bilirubine libre indirecte élevé – Signes d’anémie hémolytique (destruction massive des globules rouges) liée à la maladie de Minkowski-Chauffard, déficit en G6PD, hémoglobinopathies, accident de transfusion, incompatibilité foeto-maternelle, dhémolyses toxiques, médicamenteuses, infectieuses ou parasitaires, déficit en conjugaison (un problème au niveau de l’étape qui permet l’excrétion de la bilirubine dans la bile) lié au syndrome de Crigler-Najjar, la maladie de Gilbert, ou la jaunisse du nouveau-né.
Taux de bilirubine conjuguée directe élevé – Signes d’un Syndrome de Dubin-Johnson / Syndrome de Rotor / Cholestase (diminution ou disparition de l’écoulement de la bile, qui provoque une accumulation de bile dans les voies biliaires) extra-hépatique liée à : une obstruction biliaire ( calcul, compression externe, pancréatite, tumeur du pancréas, contracture pariétale, inflammation des canaux biliaires, kyste du cholédoque, tumeur de l’arbre biliaire ou de l’ampoule de Vater) / une absence de dilatation des voies biliaires (provoquée soit par des médicaments tels que la chlorpromazine, les contraceptifs ou encore l’érythromycine, soit par une cirrhose primitive, une hépatite virale, un granulome, un lymphome ou une amylose) / une cholestase intra-hépatique liée à : une hépatite virale, une atteinte hépatique (cirrhose, hépatite alcoolique, tumeur hépatique, granulome, hépatite toxique).


CRP (Protéine C réactive)

La protéine C réactive (CRP) est une protéine synthétisée par le foie après une inflammation aiguë dans l’organisme. Quand l’organisme est touché par une inflammation, son taux augmente rapidement dans les heures qui suivent et baisse rapidement dès que l’affection est soignée. Elle est donc un marqueur biologique stable pour détecter une inflammation à un stade précoce. La CRP peut aussi être prélevée dans le liquide céphalo-rachidien ( ponction lombaire), dans l’ascite (ponction abdominale) et dans le liquide synovial (ponction articulaire). Ces types de prélèvement restent exceptionnels puisqu’ils concernent des patients souffrant d’inflammations évolutives au niveau de la moelle épinière, du foie et des articulations.

Un taux normal de protéine C réactive doit être inférieur à 6 mg/L (< 6 mg/L)

• Un taux élevé de CRP dans le sang peut être le signe d’une infection bactérienne, d’une méningite ou d’une septicémie, d’un infarctus du myocarde (nécrose ischémique), d’un cancer ( Hodgkin, carcinome, lymphome, sarcome) ; d’un traumatisme (brûlures, chirurgie), d’une maladie inflammatoire (arthrite rhumatoïde, arthrite chronique, spondylarthrite ankylosante, syndrome de Behçet, maladie de Reiter, maladie de Crohn, vascularites, rhumatisme inflammatoire aigu).
Taux de CRP chez l’enfant : < 20 mg/L
Taux de CRP chez l’adulte : < 50 mg/L
• LES MALADIES VIRALES : Taux de CRP chez l’enfant : < 20 mg/L / Taux de CRP chez l’adulte : < 50 mg/L
• LES MALADIES SYSTÉMIQUES : Dans le lupus érythémateux, disséminé (LED) et la rectocolite hémorragique (RCH), la CRP est peu élevée, inférieure à 30 mg/L (< 30 mg/L). Son augmentation peut être liée à une surinfection bactérienne.
• LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES : Des valeurs faibles de CRP peuvent être associées à des maladies cardiovasculaires. Des valeurs de CRP supérieures à 2 mg/L sont associées à un risque augmenté d’infarctus du myocarde ou d’ accident vasculaire cérébral. Une valeur de CRP supérieure à 3,5 mg/L chez une personne souffrant d’ angor instable (angine de poitrine) est associée à un risque d’accident coronarien.


TRANSAMINASES

Les transaminases sont des enzymes localisées à l’intérieur des cellules. Un taux élevé de transaminases est le reflet d’une lésion cellulaire généralement au niveau du foie, du cœur, des reins ou des muscles. Il en existe deux types : ASAT ou TGO (aspartame aminotransférase), ALAT ou TGP (alanine aminotransférase). Un dosage des transaminases est prescrit en cas de suspicion de maladies telles que l’hépatite virale, l’infarctus du myocarde ou une atteinte du foie par abus d’alcool.

ASAT (TGO)Valeurs SFBC à 30 °CValeurs DGKC à 37 °C
Nouveau-né
 4-14 ans
 Homme
 Femme
20-70
 5-30
 5-30
 5-25
20-80
 10-35
 10-40
 10-35
ALAT (TGP)Valeurs SFBC à 30 °CValeurs DGKC à 37 °C
Nouveau-né
 4-14 ans
 Homme
 Femme
2-20
 5-30
 5-35
 5-30
5-35
 10-35
 10-45
 10-35

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES – Des médicaments entraînent une élévation des transaminases : anticonvulsivants (+15%), contraceptifs oraux (+15%), médicaments hépatotoxiques en traitement prolongé ; La grossesse diminue le taux de transaminases de 20 % ; La surcharge pondérale augmente les transaminases de 10 % chez la femme et de 50 % chez l’homme ; La prise d’alcool augmente le taux de transaminases de 10 à 40 % ; Un déficit en vitamine B6 diminue de 20 % le taux des TGP.
Taux de transaminases élevé
Augmentation des transaminases supérieure à 10 fois, signe d’hépatite virale aiguë (l’augmentation est précoce et précède la phase ictétique (phase de jaunisse) – l’activité des transaminases est maximale dès l’apparition de la jaunisse puis décroît progressivement), hépatite médicamenteuse et toxique (certains médicaments peuvent être toxiques pour le foie), ischémie hépatique aiguë liée à une atteinte cardiaque ( infarctus, trouble du rythme), obstruction de la voie biliaire.
Augmentation des transaminases comprise entre 2 et 10 fois, signe d’hépatite infectieuse virale ( mononucléose infectieuse, varicelle- zona, VIH), d’autres hépatites infectieuses ( toxoplasmose, syphilis, légionellose, salmonellose, leptospirose, fièvre Q, septicémies à bacilles Gram négatif), d’une atteinte hépatique secondaire : lupus, périartérite noueuse (inflammation des vaisseaux sanguins moyens), maladie de Horton, syndrome de Sjorgren, sclérodermie, polyarthrite rhumatoïde, vascularite, hémopathies, maladie de Still, cryoglobulémies.
Augmentation prolongée (supérieure à 6 mois) des transaminases, signe d’une atteinte alcoolique ( cirrhose, hépatite), d’une stéatose (lésion du foie liée à l’ alcoolisme, au diabète ou à l’ obésité), d’hépatites virales chroniques, d’hépatites chroniques médicamenteuses ou toxiques, d’hépatites chroniques auto-immunes, d’hémochromatose, de la maladie de Wilson, de tumeurs hépatiques primaires ou secondaires


GAMMA-GT ou gamma glutamyl-transpeptidase

La gamma-GT (γ-GT ou gamma glutamyl-transpeptidase ou gamma glutamyl-transférase) est une enzyme qui existe au niveau de la membrane cellulaire de nombreux organes comme les reins ou le pancréas (intestin, rate, poumons et en quantité moindre au niveau du foie, du cerveau, du cœur et de la prostate). Mais son activité dans le sang est essentiellement d’origine hépatique. Son taux augmente en cas de consommation excessive d’alcool par exemple. Son dosage permet aussi de détecter d’autres affections hépatobiliaires, des tumeurs hépatiques et des canaux biliaires.

(UI/L)30 °C37 °C
0 à 1 mois
1 à 2 mois
2 à 4 mois
4 à 8 mois
Enfant
Femme
Homme
8-200
8-120
5-75
5-33
5-20
5-25
8-35
10-270
10-160
7-100
7-45
7-27
7-35
10-45

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES en fonction de l’âge : chez les nouveau-nés, les taux sont 5 à 10 fois plus élevés que chez les adultes. Chez les enfants âgés de 4 à 14 ans, les taux sont 20 à 40 % moins élevés que chez les adultes. Les plus de 50 ans affichent des taux 20 à 100 % plus élevés que chez les jeunes // du sexe : chez les femmes, les taux sont 20 % plus bas que chez les hommes // de la surcharge pondérale (+ 20 à + 100 %) // de la prise de médicaments (+ 20 à 300 %) : anticonvulsivants (+ 200 %), anticancéreux (+ 150 %), antidépresseurs (+ 100 %) et contraceptifs oraux (+ 25 %).
Taux de gamma-GT élevé, signe d’une affection hépato-biliaire : hépatites chroniques et aiguës, virales, médicamenteuses, toxiques, alcoolotoxiques, cirrhose alcoolique ; métastases hépatiques, tumeurs primitives hépatiques ; cholestases, stéatoses.
Gamma-GT élevées liées à : un infarctus du myocarde ; une néphropathie ; des transplantations (cardiaques, rénales) ; un diabète ; une hyperthyroïdie ; une pancréatite ou un cancer du pancréas ; une tumeur du sein ; une tumeur mélanique ; une atteinte bronchopulmonaire ; une hyperlipoprotéinémie de type IV.
• Une consommation excessive d’alcool peut faire rapidement augmenter le taux de gamma-GT dans le sang. Un taux deux fois supérieur à la valeur normale est un signe d’imprégnation alcoolique. Lors du sevrage, les taux diminuent de 50 % en 8 à 10 jours.


LIPASE – LIPASEMIE – LIPASURIE

La lipase est une enzyme digestive secrétée par le pancréas. Une grande quantité de lipase dans le sang est associée à une inflammation pancréatique. La lipase est une enzyme contenue dans certaines sécrétions des organes de la digestion tels que le pancréas ou l’intestin, et dans le sang. La lipase transforme les graisses alimentaires en acides gras et alcool (ce que l’on appelle la lipolyse).
Deux types de dosage : sanguin (lipase sanguine ou lipasémie) – urinaire (lipase urinaire ou lipasurie)

Dosage sanguin : < 190 U /l ou 60 U/l selon le réactif
(valeurs plus basses si le dosage est réalisé à 30°C)
Dosage urinaire : < 1 U/24 heures

TAUX DE LIPASE ÉLEVÉ DANS LE SANG (LIPASÉMIE ÉLEVÉE), signe D’une pancréatite aiguë (l’augmentation est parallèle à celle de l’amylsase (enzyme qui permet la digestion de l’amidon et des sucres lents), mais restant plus durable) ; D’une pancréatite chronique ; D’un carcinome pancréatique (tumeur maligne au niveau du pancréas) ; D’une lithiase pancréatique (présence de calculs dans les canaux pancréatiques) ; D’une complication de la pancréatite aiguë : pseudokystes, pleurésies, troubles hépato-biliaires, infarctus mésentérique (nécrose des cellules de l’enveloppe qui entoure l’intestin), péritonites.
TAUX DE LIPASE ÉLEVÉ DANS LES URINES (LIPASURIE ÉLEVÉE) : Un taux de lipase élevé dans les urines survient en cas d’ insuffisance rénale.

AMYLASE

L’amylase est une enzyme permettant la digestion de l’amidon et des dextrines en sucres réducteurs assimilables. Elle est secrétée par le pancréas et les glandes salivaires et peut donc augmenter en cas d’atteinte de l’une ou l’autre de ces glandes.

Valeurs normales : 10 -90 UI /l si le dosage est effectué à 37 °C

Variations pathologiques
Diminution : Insuffisance pancréatique ; Affection hépatique ; Intoxication par arsenic ou tétrachlorure de carbone
Augmentation : Pancréatite aiguë ou chronique; Kyste du pancréas, cancer du pancréas ; Syndromes douloureux abdominaux non pancréatiques (perforations d’ulcères, cholécystites, occlusions du grêle, infarctus mésentérique) ; Affection des glandes salivaires (oreillons, tumeur des glandes salivaires, sialolithiases, alcoolisme chronique) ; Insuffisance rénale

GLUCAGON

Le glucagon est une hormone hyperglycémiante et glycogénolytique sécrétée par les cellules α des îlots de Langerhans du pancréas.
Ce dosage permet d’étudier la dynamique de sécrétion de l’insuline et du peptide C par le pancréas et peut aider à différencier les types de diabète :
– Diabète de type 1 (diabète “maigre” ou insulino-dépendant)
– Diabète de type 2 (diabète “gras” ou non-insulino-dépendant).
– Il permet d’apprécier aussi la réserve en insuline des sujets diabétiques.

Valeurs normales : 50 -200 ng /l

Augmentation du taux de glucagon : Acidocétose diabétique ; Etat de choc ; Tumeur pancréatique sécrétant du glucagon


PHOSPHATASES ALCALINES

Les phosphatases alcalines sont des enzymes présentes en grandes quantités dans le foie et les os ainsi que l’intestin, le placenta, les reins et les globules blancs circulant dans le sang. 90 % des phosphatases alcalines sont d’origine hépatique et osseuse. Leur activité est dépendante d’ions métalliques (surtout Mg2+ et Zn2+). Une augmentation des phosphatases alcalines peut être liée à une maladie osseuse, hépatique ou certains cancers.
Le dosage des phosphatases alcalines est prescrit en cas de suspicion de maladie du foie ou des os. Cet examen fait également partie du bilan hépatique dans lequel d’autres éléments sont analysés (alanine aminotransférase, aspartate aminotransférase, bilirubine totale et bilirubine conjuguée, albumine, protéines totales, gamma GT). Il est aussi demandé pour dépister une cholestase ou des obstructions biliaires. Enfin, le dosage des PAL est prescrit dans la surveillance des personnes atteintes d’un cancer (surtout les cancers digestifs et les cancers du sein).

Activité totale (UI/L)30 °C37 °C
0 à 2 mois
2 à 6 mois
6 mois à 3 ans
3 ans à 20 ans
Adulte
100-230
80-280
100-230
90-300
30-90
120-280
100-350
120-280
110-370
40-110

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES – Chez l’enfant et jusqu’à l’adolescence, les phosphatases alcalines d’origine osseuse sont prédominantes et représentent 90 % de l’activité totale des PAL. La part des phosphatases alcalines présentes dans l’intestin est plus importante chez les personnes de groupes sanguins O ou B et chez les sujets Lewis + (un groupe sanguin particulier). Les phosphatases alcalines placentaires apparaissent chez la femme enceinte aux environs de la 20e semaine de grossesse et augmente jusqu’au terme. Certains médicaments entraînent une modification de l’activité totale des PAL : les contraceptifs oraux et hypolipémiants (- 10 %) ; les anticoagulants et antiépileptiques (+ 20 %).
EN PATHOLOGIE HÉPATIQUE – Taux de phosphatases alcalines élevé, signe d’une cholestase (manifestations dues à la diminution ou à l’arrêt de sécrétion de la bile) : cholestases intra-hépatiques : hépatites cholestatiques, stéatose, cirrhose, hépatomes, métastases hépatiques ; cholestases extra-hépatiques : lithiases et tumeurs biliaires, cancer pancréatique. // L’élévation est moins marquée dans les hépatites cytolytiques d’origine virale, toxique ou médicamenteuse.
EN PATHOLOGIE OSSEUSE – Taux de phosphatases alcalines, signe : de la maladie de Paget (intérêt dans la surveillance de la maladie) ; de tumeurs et métastases osseuses ; d’une hyperparathyroïdie ; de la maladie de Recklinghausen, d’une ostéomalacie ; d’un rachitisme par carence en vitamine D // L’activité osseuse reste normale dans l’ostéoporose, le myélome et les métastases ostéolytiques.
CHEZ L’ENFANT – Un taux élevé de phosphatases alcalines transitoire est parfois observée chez l’enfant entre 1 et 3 ans avec des taux atteignant 5 000 UI/L, essentiellement dus à une augmentation des fractions osseuses. Il existe chez ces enfants des signes de malabsorption avec diarrhées, mais aucune pathologie hépatique ou osseuse n’est retrouvée.
EN PATHOLOGIE CANCEREUSE – Un taux élevé de phosphatases alcalines, signe : d’une tumeur pulmonaire ; d’un cancer de l’ovaire, du col de l’utérus ; d’un cancer du testicule ; d’un cancer primitif hépatique ; d’une tumeur primitive des os ( ostéosarcome) ; de métastases osseuses ; d’ictères rétentionnels ; de métastases hépatiques de cancers (surtout colo-rectaux) ; d’une cirrhose, de cholécystite ou de lithiases biliaires.
Taux de phosphatases alcalines bas, signe d’insuffisances hépatocellulaires sévères et de diminutions d’activité osseuses : hypophosphatémie de l’adulte et de l’enfant ; hypothyroïdie ; hypoparathyroïdie ; déficit en vitamine C ; achondrodysplasie ; malnutrition ; exposition aux radiations.


LDH (LACTATE DESHYDROGENASE)

Le lactate deshydrogénase (LDH) est une enzyme importante dans la transformation des sucres en énergie, afin que les cellules puissent les utiliser. Son augmentation témoigne d’un dommage tissulaire dans l’organisme, qui peut être le résultat d’une grande variété de situations pathologiques. On la retrouve dans les cellules de différents organes et tissus : rein, cœur, muscles, pancréas, rate, foie, cerveau, poumons, peau, globules rouges, placenta… En cas de maladie ou de lésion qui endommage les cellules, des LDH sont libérés dans le flux sanguin. Une hausse du niveau de cette enzyme dans le sang témoigne d’un dommage grave ou chronique de cellules. Elle a longtemps été utilisée pour aider au diagnostic de l’infarctus avant d’être remplacée par la troponine.

LDH-120-30%coeur, globules rouges, rein, cellules germinales, cerveau
LDH-225-35%coeur, globules rouges, rein (mais en moindre quantité que la LDH-1), cerveau
LDH-320-30%Poumons, plaquettes, tissus lymphoïdes, néoplasiques
LDH-45-13%globules blancs, nodules lymphatiques, muscle, foie (mais en moindre quantité que la LDH-5), tissus néoplasiques
LDH-52-11%foie, muscles, tissus néoplasiques, peau

• Ces isoenzymes peuvent donner des indicateurs (LDH-1 plus augmentée en cas d’infarctus, LDH-5 en cas d’atteinte des muscles et du foie).
• Plus souvent, d’autres tests sont prescrits en même temps comme l’alanine aminotransférase (ALT), l’aspartate aminotransférase (AST), la phosphatase alcaline (PAL), pour aider au diagnostic et identifier les organes touchés.
• Certains médicaments peuvent fausser le dosage LDH. La vitamine C (acide ascorbique) peut réduire les niveaux de LDH. L’aspirine, les anesthésiques, l’alcool, les substances contenant du fluor, des antiépileptiques, la D.pénicillamine, la mithramycine et la procaïnamide peuvent augmenter les niveaux de LDH, tout comme un exercice physique éprouvant.

AgeMéthode SFBC à 30°CMéthode DGKC à 37°C
Adultes
4-16 ans
1-3 ans
1 mois
160-320
180-420
240-640
300-780
190-430
220-500
350-880
420-950

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES – On constate une augmentation importante dans la seconde partie de la grossesse (+25 à +100 %). Un exercice physique éprouvant peut également entraîner une augmentation de la LDH.
• Taux de LDH élevé, signe d’un dommage tissulaire
• Taux élevés en LDH-4 et LDH-5, signe d’un dommage hépatique, soit un dommage musculaire
Niveaux élevés d’isoenzymes LDH, signes d’un Infarctus du myocarde (dans l’infarctus du myocarde la LDH-1 est la plus augmentée (et donc le rapport LDH-1/LDH-2 devient supérieur à 1) ; d’une Embolie pulmonaire (cette affection douloureuse thoracique se traduit par une augmentation de la LDH -en particulier LDH2 et LDH3- avec des taux de CPK normaux) ; d’un Infarctus rénal (avec une élévation des fractions LDH1 et LDH2) ; Hépatites, cirrhoses, cholestases, cancer du foie (on note dans ce cas une augmentation de la LDH5 avec un rapport LDH-5/LDH-2 qui devient supérieur à 1) ; des Maladies musculaires, dystrophies, myopathies inflammatoires (dans les atteintes des muscles (myolyses), on retrouve une élévation des fractions LDH1 et 2 dans les dystrophies et une élévation de la fraction LDH5 dans les nécroses, les traumatismes, les myopathies inflammatoires) ; de Lymphomes, leucémies aiguës (l’augmentation porte sur la fraction LDH3) ; de certaines anémies (mégaloblastiques, hémolytiques), prothèses valvulaires et érythroblastoses fœtales (augmentation essentiellement des fractions LDH1 et LDH2) ; de certaines tumeurs (des cellules germinales – ovaire et testicule – augmentation de LDH1 ; prostate, sein, côlon, poumon, estomac, utérus – augmentation de LDH4 et 5 ; neuroblastomes, phéochromocytomes, cancers bronchiques – augmentation de LDH2,3 et 4) ; Etats de choc, brûlures, actes chirurgicaux, comas, collagénoses, rejets de greffe (augmentation de la LDH total) ;
Niveaux élevés d’isoenzymes LDH – Il est rare qu’une personne présente de faibles niveaux de LDH. Certaines mutations génétiques peuvent être à l’origine d’un faible taux de LDH. Elles peuvent se manifester par de la fatigue ou des douleurs musculaires. Un faible taux peut également résulter d’une forte consommation d’acide ascorbique ( vitamine C).


ELECTROPHORESE DES PROTEINES SERIQUES

L’électrophorèse des protéines sériques permet la séparation des protéines du sang, sous l’influence d’un champ électrique. Les protéines sériques jouent différentes fonctions de transport et de défense de l’organisme. Elle permet de mettre en évidence des protéines anormales et de détecter une augmentation ou une baisse anormales de protéines dans le sang. Cet examen est prescrit en cas de suspicion de syndrome inflammatoire, d’une infection aiguë ou chronique, d’un problème hépatique ou rénal ou d’une maladie autoimmune.
• Taux d’albumine bas
• Taux d’albumine élevé
• Taux d’alpha-1 globulines bas
• Taux d’alpha-1 globulines élevé
• Taux d’alpha-2 globulines bas
• Taux d’alpha-2 globulines élevé
• Taux de bêta-globulines bas
• Taux de bêta-globulines élevé
• Taux de gamma-globulines bas
• Taux de gamma-globulines élevé

Nom%g / l
Albumine
α1 -globulines
α2 -globulines
β-globulines
γ -globulines
55 – 65 %
1 – 4 %
6 – 10 %
8 – 14 %
12 – 20 %
36 – 50 g /l
1 – 5 g /l
4 – 8 g/l
5 – 12 g /l
8 – 16 g /l

ALBUMINE

L’albumine est la protéine la plus présente en quantité dans le sang (60%). Elle sert au transport de nombreuses substances endogènes (qui prennent naissance à l’intérieur du corps) et exogènes (qui prennent naissance à l’extérieur du corps) dans le sang et elle permet le maintien de la pression oncotique (force qui attire l’eau en direction des protéines). L’albumine est fabriquée par les hépatocytes (cellules du foie). Une baisse du taux d’albumine peut être le signe d’une insuffisance hépatique, d’une dénutrition ou plus rarement d’une insuffisance rénale.

Hommes (g/L)Femmes (g/L)
Nouveau-né
1 mois – 3 ans
4 – 16 ans
17 – 50 ans
51 – 80 ans
> 80 ans
34-42
38-47
39-49
40-50
37-47
36-47
34-42
38-47
39-49
38-48
35-45
35-43

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES en cas de Grossesse (-25%) ; Régime végétarien (-10%) ; Prélèvements hyperlipémiques et hémolysés (à éviter) ; Perfusions, dextrans (-30%) ; Prise de L.asparaginase (- 25%) ; Prise de contraceptifs oraux (-15%).
Taux d’albumine élevé dans le sang, conséquence possible d’une hémoconcentration (augmentation des globules rouges dans le sang) liée à :
Une déshydratation ; Des pertes liquidiennes ; Un diabète insipide.
Taux d’albumine bas en cas de : De dénutrition liée à une anorexie mentale, à l’ alcoolisme ou à des tumeurs ; D’insuffisance hépato-cellulaire ; D’inflammations sévères diverses ; De syndrome néphrotique (les reins filtrent moins bien le sang et laissent s’échapper des quantités anormales de protéines dans le sang), de glomérulonéphrites ; De maladie de Crohn ; De maladie cœliaque ; D’intolérances protéiques ; De maladie de Kahler ; De maladie de Waldenstrom ; De brûlures étendues ; D’analbuminémiecongénitale (absence ou diminution importante de l’albumine dans le sang).

Taux d’alpha-1 globulines

Taux d’alpha-1 globulines bas en cas de dénutrition ; d’insuffisance hépatocellulaire ; de fuite protéique.
Taux d’alpha-1 globulines élevé, en cas d’un syndrome néphrotique ; d’une maladie inflammatoire aiguë ou chronique.

Taux d’alpha-2 globulines

Taux d’alpha-2 globulines bas en cas d’une insuffisance hépatique ; une dénutrition ; une fuite protéique.
Taux d’alpha-2 globulines élevé, en cas de syndrome néphrotique ; maladie inflammatoire.

Taux de bêta-globulines

Taux de bêta-globulines bas en cas d’insuffisance hépatique ; de dénutrition ; de fuite urinaire ; de fuite digestive ; de surcharge martiale (trop de fer dans l’organisme) ; de transfusions répétées.
Taux de bêta-globulines élevé, en cas de cirrhose ; de carence en fer ; de traitement oestroprogestatif.

Taux de gamma-globulines

Taux d’alpha-1 globulines bas en cas d’un déficit immunitaire primitif ; d’un traitement aux corticoïdes, immunosuppresseurs ou chimio-radiothérapie.
Taux d’alpha-1 globulines élevé, en cas d’un cancer ; d’une maladie autoimmune ; d’une atteinte hépatique chronique ; d’une infection bactérienne, virale ou parasitaire.


ANTIGENE CA 15-3

Le CA 15-3 est une protéine associée aux tumeurs mammaires. Son dosage présente un intérêt dans le diagnostic de cancer du sein (en association à l’ACE) et surtout dans le suivi du traitement et le dépistage précoce des métastases.

< 30 U /ml

Variations pathologiques – Augmentation du Cancer du sein et métastases des cancers du sein, Cancer du poumon, Cancer de l’ovaire, Pathologies bénignes du foie, du sein, des poumons, des ovaires


VITAMINE D

La vitamine D regroupe la vitamine D naturelle synthétisée dans la peau sous l’action des rayons UV (vitamine D3 ou cholécalciférol) et la vitamine D d’origine végétale qui provient de notre alimentation (vitamine D2 ou ergocalciférol). La vitamine D aide à l’absorption du calcium par l’intestin grêle. Chez l’enfant, elle est indispensable à la croissance osseuse. Chez les personnes âgées, elle aide à prévenir l’ostéoporose. Elle améliore la force musculaire et renforce le système immunitaire. Nos besoins en vitamine D varient en fonction du degré d’exposition solaire et le degré de pigmentation de la peau. Un taux bas de vitamine D peut être lié à une maladie osseuse ou à une insuffisance rénale ou hépatique.
La vitamine D regroupe :
• La vitamine D3 ou cholécalciférol qui est la vitamine D naturelle synthétisée dans la peau quand on s’expose aux rayons UV.
• La vitamine D2 ou ergocalciférol que l’on retrouve dans certains aliments comme les poissons gras (hareng, maquereau, sardine, saumon), les abats, le foie de morue, les œufs, les fromages et le beurre.

Apports conseillés en vitamine D
Nourrissons < 6 mois – 600 UI soit 15 µg
Enfants de 6 à 12 mois – 400 à 600 UI soit 10 à 15 µg
Enfants de 1 à 3 ans – 400 à 600 UI soit 10 à 15 µg

Le dosage de la vitamine D est prescrit en cas de pathologie (insuffisance hépatique, maladie de Paget, malabsorption) ou traitement (anticonvulsivants) pouvant entraîner une carence en vitamine D. Cet examen est aussi demandé en cas de suspicion de rachitisme, d’insuffisance rénale ou d’ostéoporose avérée.
Taux de vitamine D élevé, signe d’une intoxication lors de traitements par la vitamine D ; d’une lithiase hypercalcémique ; d’une sarcoïdose.
Taux de vitamine D bas, lié à un rachitisme ou une ostéomalacie par carence nutritionnelle ou digestive ; une ostéoporose sénile ; la maladie de Paget ; un cancer de la prostate ; des apports insuffisants (les carences s’observent généralement pendant la grossesse, la croissance et chez les personnes âgées) ; une hyperparathyroïdie ; une insuffisance hépatique ou une cirrhose : pas de forme active ; une insuffisance rénale ou une hypoparathyroïdie ; un traitement par anti-convulsivants ; une néphrose.


CHAINES LEGERES LIBRES D’IMMUNOGLOBULINES
ou « Protéines de Bence-Jones »

Kappa et Lambda libres
Chaque anticorps (immunoglobuline) servant à la défense contre les infections et autres agressions est composé d’une paire de chaînes lourdes (G, A, M) et d’une paire de chaînes légères (type kappa ou lambda).
Normalement, les plasmocytes (globules blancs) fabriquent des anticorps complets avec les chaînes kappa et lambda en quantités à peu près égales (ratio kappa/ lambda entre 0,26 et 1,65). Dans certains cas, il peut y avoir production anormale de chaînes libres.

• Un taux anormal de chaînes kappa ou lambda doit être interprété en tenant compte de la clinique et de l’indice ka/la libre.
Lorsque l’indice est normal, l’augmentation ou la diminution d’une des fractions de chaînes libres est accompagnée d’une variation dans le même sens de l’autre fraction.
• Une production élevée de chaînes kappa et lambda peut provenir d’une réponse immunitaire normale (élévation polyclonale avec indice ka/la normal).
• Un taux abaissé des deux fractions kappa et lambda avec un indice normal peut être causé par toute condition qui nuit à la production de cellules par la moëlle osseuse.

Phytochimie, chimie des végétaux

  • Acide ascorbique (vitamin C) – Indications : Maladie cardiovasculaire, système immunitaire sain, prévention du scorbut, cicatrisation des plaies
    Sources : Brocoli, chou, melon, agrumes, goyave, kiwi, légumes verts à feuille, poivrons, ananas, pommes de terre, fraise, tomate, pastèque
  • α-Carotène – Indications : Athérosclérose, maladie de l’artère coronaire, accident ischémique vasculaire cérébral, croissance tumorale
    Sources : Abricots, brocoli, choux Bruxelles, melon, carottes, haricots verts, chou frisé, kiwi, laitue, haricots lima, mangue, papaye, pêches, petits pois, pruneaux, épinard, courge, patate douce
  • β-Carotene – Indications : Cancer, cataracts, maladie coronaire chronique, fatigue, AVC ischémique, maladie cardiaque, prévention de la cécité,
    activité provitamine A, psoriasis
    Sources : Légumes vert foncé (comme chou cavalier, brocoli, épinards, feuilles de navet, bette à carde), légumes orange (comme des carottes, citrouilles, patate douce), fruits à chair orange (comme abricot, cantaloup, mangue, nectarine, orange, papaye, pêche, kaki, ananas), poivron rouge, tomate
  • Lycopène – Indications : Athérosclérose, cancer du sein et de la prostate, maladie cardiaque, infertilité masculine
    Sources : Olive d’automne, goyave du Brésil, papaye, tomate, pastèque, pamplemousse rouge
  • Xanthophylls (β-cryptoxanthin, lutein, zeaxanthin) – Indications : Athérosclérose, cancer, dégénérescence maculaire
    Sources : Cantaloup, maïs, gombo, épinards, courge d’été, feuilles de navet, maïs sucré
  • Fibres  – Indications : Diabète, maladie cardiaque, cancer colorectal
    Sources : La plupart des fruits et légumes, des légumineuses (légumineuses)
  • Folate / Folicine ou acide folique – Indications : Malformations congénitales, cancer, maladie cardiaque
    Sources : Légumes vert foncé (tels que épinards, moutarde, laitue beurre, laitue romaine, brocoli, chou de Bruxelles, gombo), légumineuses (telles que lentilles, pois chiches, pois verts), asperges
  • Composés organosulfurés / Allicine, sulfure de diallyle, glucosinolates, indoles, isothiocyanates – Indications : Tension artérielle, cancer, hypercholestérolémie, diabète
    Sources : Brocoli, choux de Bruxelles, ciboulette, ail, raifort, poireaux, moutarde verte, oignons
  • Phénoliques / Flavonoïdes / Anthocyanidines (cyanidine, malvidine, delphinidine, pélargonidine, peonidine, pétunidine) – Indications : Maladie cardiaque, prémices du cancer, diabète, cataractes, hypertension, maladie cardiaque, allergies
    Sources : Fruits rouges, bleus et violets (pomme, myrtille, mûre, canneberge, raisin, nectarine, pêche, prune, pruneau, grenade, framboise, fraise)
  • Phénoliques / Flavonoïdes / Flavan-3-ols (épicatéchine, épigallocatéchine, catéchine, gallocatéchine) – Indications : Agrégation plaquettaire, cancer
    Sources : Pommes, abricots, mûres, prunes, framboises, fraises, cerises
  • Phénoliques / Flavonoïdes / Flavanones (hespérétine, naringénine,
    ériodictyol) – Indications : Cancer
    Sources : Agrumes tels que oranges, pamplemousses, citrons, limes, mandarines
  • Phénoliques / Flavonoïdes / Flavones (lutéoline, apigénine, chrysine) – Indications : Allergies, cancer, maladies cardiaques
    Sources : Artichaut, céleri rave, céleri, goyave, persil, poivrons,
    rutabaga, épinards
  • Phénoliques / Flavonoïdes / Flavonols (kaempférol, myricétine, quercétine, rutine) – Indications : Début de cancer, capillaire protecteur, maladie cardiaque
    Sources : Brocoli, canneberge, chou frisé, laitue, oignons, poivrons, haricot, pommes, cerise, baies
  • Phénoliques / Flavonoïdes / Isoflavonoïdes (génistéine, daizéine, glycétine, formonétine) – Indications : Cancer du sein, maladies cardiovasculaires, ostéoporose
    Sources : Fèves de soja
  • Phénoliques / Acides phénoliques / Hydroxybenzoïque – Indications : Dysfonction endothéliale, hypertension
    Sources : Olive noire, framboise noire, carotte, dattes (séchées, fraîches), chicorée verte, kiwi, champignons, chicorée rouge, fraise
  • Phénoliques / Acides phénoliques / Acides hydroxycinnamiques (acide caféique, acide férulique, acide sinapique, chlorogénique, acide, acide coumarique) – Indications : Athérosclérose, effet antimicrobien, anti-inflammatoire, cancer, ostéogénique
    Sources : Pomme, myrtille, brocoli, chou, carotte, cerise, canneberge, aubergine, raisin, citron, poire, orange, pamplemousse, pêche, pomme de terre, épinard
  • Phénoliques / Acides phénoliques / Proanthocyanidines – Indications : Cancer
    Sources : Pomme, canneberge, raisin, Grenade
  • Monoterpènes / Limonène – Indications : Cancer
    Sources : Agrumes comme le pamplemousse et la mandarine
  • Isoprénoïdes (vitamines lipophiles) / Vitamine E – Indications : Cancer, diabète, maladie cardiaque, système immunitaire, oxydation des LDL
    Sources : Avocat, noix (telles que amandes, noix de cajou, noisettes, noix de macadamia, arachides, pistache, noix), lentilles, pois chiches, légumes à feuilles vertes
  • Isoprénoïdes (vitamines lipophiles) / Vitamine K – Indications : Ostéoporose, synthèse de facteurs procoagulants
    Sources : Crucifères (comme le brocoli, les choux de Bruxelles, le chou), les oignons verts, les lentilles, les noix, les légumes-feuilles

Autres intolérances alimentaires

Les légumes

Avec les céréales, les légumes et les légumineuses ont longtemps constitué la base de l’alimentation humaine. Tous âges confondus, 60 % des intolérances alimentaires sont dues aux aliments végétaux ; ce pourcentage est beaucoup plus élevé chez l’adulte (70 %) que chez l’enfant.

Artichaut, Fenouil, Asperge, Fève, Aubergine, Gombo, Bette, Haricot vert, Betterave rouge, Lentille, Brocoli, Molokhia, Carotte, Oignon, Céleri, Olive, Céleri branche, Panais, Chili, Poireau, Chou blanc, Pois chiche, Chou de Bruxelles, Pois vert, Chou frisé, Poivron, Chou persillé, Pomme de terre, Chou rouge, Potiron, Chou vert, Pousse de bambou, Chou-fleur, Radis, Chou-rave, Rutabaga, Concombre, Soja jaune, Courgette, Soja vert, Épinard, Tomate

Pour choisir vos légumes, leur aspect est un bon indice de fraîcheur. Préférez les fruits et les légumes bio. Si les légumes d’origine biologique vous apparaissent de prime abord fripés ou de couleur terne, rappelez-vous qu’ils ne subissent aucun traitement conservateur, ni colorants, et qu’ils sont récoltés à un stade très proche de la maturité afin de conserver le
maximum de leur qualités nutritionnelles. Ensuite, ce sont les modes de préparation, de cuisson et de conservation qui vont influer sur leur saveur, leur valeur nutritive, leur texture et leur apparence.

Il n’y a aucune raison d’éplucher les légumes ou les fruits de qualité biologique, car c’est justement dans leur enveloppe que se concentrent les vitamines et les fibres longues. Il suffit simplement de bien les laver ou de les brosser. Si vous épluchez, râpez ou mixez vos légumes ou fruits crus, il est préférable de les consommer dans le quart d’heure qui suit afin
d’éviter l’oxydation ainsi que la destruction lente des vitamines et oligoéléments. Ce processus peut être ralenti par une mise rapide au réfrigérateur, par l’adjonction d’une huile de première pression à froid ou par quelques gouttes de citron.

Le stockage ou le trempage prolongés favorisent également ce type de déperdition (surtout pour les légumes à feuilles). Il est très important de consommer régulièrement des légumes crus et de choisir les plus colorés. Le degré de pigmentation est proportionnel à la durée et à la qualité de l’exposition solaire qui les aura enrichis en chlorophylle, en pro-vitamine A,
en vitamine C… L’idéal étant, bien-sûr, de ne consommer que les fruits et les légumes de saison.

Chaque légume fournit un ensemble de valeurs nutritives, mais d’une manière générale :

  • Ils sont anti-inflammatoires et antioxydants ;
  • Ils fournissent un bon apport en vitamines et minéraux ;
  • Ils sont riches en eau ;
  • Ils apportent des fibres solubles et insolubles ;
  • Ils sont pauvres en matières grasses (sauf l’avocat et l’olive) ;
  • Ils sont pauvres en protéines et en calories et ne contiennent pas de cholestérol.

Si l’on constate une plus forte intolérance aux fruits et aux légumes dans le monde occidental, cela est dû principalement à l’abondance de fruits exotiques. Le premier fruit en cause est le kiwi, suivi par l’avocat, la banane, les litchis, les fruits de la passion et toutes les « noix » exotiques (noix du Brésil, noix de cajou, noix de pécan, sésame, noix de coco, pistache).

Ceux qui sont allergiques aux pollens sont trois fois plus sensibles aux allergies aux fruits et légumes que le reste de la population générale. Les intolérances se manifestent parfois au simple contact ou à l’épluchage par des réactions de type dermatites, rhinites, conjonctivite, asthme. On note les symptômes suivants : indigestion, urticaire, œdème et parfois choc
anaphylactique.

Les protéines allergisantes sont présentes dans les différents constituants du végétal, et plus généralement dans les « protéines de stress » des végétaux soumis à diverses agressions (maladies, parasites, traitements chimiques…). Selon les variétés, les intolérances sont plus ou moins marquées : ainsi, la pomme Golden est plus allergisante que la Boskoop. Notons que certains allergènes végétaux sont détruits par la cuisson ; une compote de pomme n’est pas allergisante, les carottes cuites sont moins allergisantes que les crues…

On relève de nombreuses allergies croisées avec les végétaux :

  • Les allergies croisées pollens-végétaux : pollens de bouleau-rosacées (pommes, cerises, pêches abricots), pollens de bouleau-bétulacées (noisettes) pollens d’armoise-céleri, pollens de graminées-tomate ;
  • Les allergies latex-végétaux : latex-avocat banane, kiwi, châtaigne, mandarine, cerise, fraise melon, raisin et figue ;
  • Les allergies entre les différentes légumineuses cacahuètes, pois, soja, lentilles, lupin…
ÉTUDIONS QUELQUES-UNS DE CES LÉGUMES ET LÉGUMINEUSES

Il existe de nombreuses variétés de légumineuses qui sont d’excellents pourvoyeurs de protéines et de sucres complexes (glucides lents) fournissant à l’organisme une grande quantité d’énergie. Leur teneur en fibres, en vitamines et en minéraux en fait des aliments tout à fait complets.

Malheureusement, les légumineuses ont souvent la réputation d’être indigestes et d’occasionner des ballonnements. Afin de pallier cet inconvénient, il vous suffira de les faire tremper dans l’eau pendant 12 heures avant de les cuire. Vous pouvez aussi ajouter, dans l’eau de cuisson, des herbes aromatiques, des épices ou des algues favorisant la digestion (oignon, thym, romarin, gingembre, cumin, laurier ou kombu). La digestion des légumes secs est améliorée par l’accompagnement de légumes crus et frais (salade, carotte).

Asperge – Riche en acide folique ou vitamine B9, ce légume est recommandé aux femmes enceintes et à l’ensemble de la population puisque 50 % des français sont carencés en acide folique. On consomme les turions de cette plante potagère de la famille des liliacées dès qu’ils sortent de terre.

Aliments à surveiller en cas d’intolérance : potages, salades, pâte à tartiner.

Pois chiche – Les graines du pois chiche ne se défont pas à la cuisson. Leur utilisation est très variée, de l’hoummos (purée froide) aux falafels (boulettes) en passant par des plats dont ils sont une excellente garniture (estouffade, potée, ragoût, couscous). On peut aussi les consommer froids, dans les salades composées, les transformer en farine, ou les faire rôtir ou germer.

Aliments à surveiller en cas d’intolérance : socca, hoummos, falafel, pot-au-feu basque, panisse.

Pois vert – On nomme « petit pois » les graines fraîches de cette légumineuse. Les petits pois frais peuvent se manger crus mais la cuisson leur donne un petit goût sucré bien agréable.

Aliments à surveiller en cas d’intolérance : ragoûts, soupes, macédoine de légumes.

Soja – On accorde une place de choix au soja, de par sa richesse en protéines, mais consommé en excès, il peut irriter le système nerveux et perturber l’humeur de certaines personnes sensibles. Le soja vert et jaune sert à la fabrication de nombreux produits tels que tofu, yaourts, saucisses, galettes, steaks, ou encore lait de soja. D’autres produits sont obtenus après fermentation du soja, ce qui les rend plus digestes, mais leur confère un goût plus prononcé. Ainsi, le tempeh a un goût de poulet, le tofu un goût neutre, et le shoyu et le tamari (sauces soja fermentées) assez relevés pourraient remplacer ou assaisonner les vinaigrettes.

Soja jaune – Le soja (glycine max) a été l’un des premiers aliments à être cultivé. Cueilli jeune, il se mange seul ou dans la gousse. Les Asiatiques utilisent surtout le soja transformé. On l’utilise aussi comme substitut de café et on peut le transformer en protéines texturées qui remplacent la viande. Le haricot de soja est un complément idéal aux céréales.

Lait de soja : c’est un liquide tiré des haricots de soja broyés. Il est commercialisé, aromatisé, souvent sucré et il est aussi vendu en poudre. On l’utilise pour réaliser des sauces, des yaourts, des crèmes glacées, des boissons ou des gâteaux. Il est alcalinisant et bénéfique pour le système digestif.

Yuba : nom japonais donné à la peau qui se transforme à la surface du lait de soja lorsqu’il est chauffé. Aussi fin qu’une feuille de papier, il peut se rouler comme une crêpe ou s’ajouter dans les omelettes, les sashimis, les plats de légumes et comme accompagnement de la viande.

Okara : pulpe égouttée des haricots de soja, obtenue à partir de la fabrication du lait. Sa texture fine et émiettée épaissit les soupes et améliore la texture des pains et des pâtisseries. Riche en cellulose, il combat la constipation.

Tempeh : produit fermenté fabriqué avec des haricots de soja. D’apparence, il ressemble à la croûte fleurie des fromages et se consomme toujours cuit. Il a une grande valeur nutritive et contient beaucoup de vitamine B12.

Tofu : caillé obtenu à partir du liquide extrait des haricots de soja. On l’utilise de l’entrée au dessert et même dans les boissons. Il contient deux à trois fois plus de fer qu’une portion de viande cuite.

Natto : condiment préparé à partir des haricots de soja fermentés. Il possède une texture visqueuse dont la saveur et l’odeur rappellent le fromage.

Aliments à surveiller en cas d’intolérance : plats asiatiques, plats végétariens, plats minceur. La lécithine utilisée dans l’industrie alimentaire peut être d’origine de soja.

Soja vert – Les fèves vertes de soja ont approximativement les dimensions des pois et sont le plus souvent d’un vert olive mais il existe aussi une sorte jaune. Elles se présentent comme des « pousses de soja » germinées et sont commercialisées sous le nom de « lunja ». D’où la nécessité de vérifier la liste des ingrédients quand nous achetons des pousses ou des produits asiatiques sous le nom de « pousses de soja » et « lunja ».

Les plantes anti-inflammatoires et anti-oxydantes sont réputées pour éteindre le terrain inflammatoire présent dans toute pathologie.

Certains légumes sont particulièrement recommandés : légumes jaunes, oranges ou rouges (carotte, courge, patate douce, poivron, tomate), légumes à feuilles vert foncé (épinard, crucifère, mâche et pourpier), légumes de la famille des alliacées (échalote, oignon, poireau), l’artichaut, l’asperge, le céleri, le concombre, l’endive, le fenouil, le haricot vert… plus l’ensemble des fruits, les herbes et les épices…

Les produits de la mer

Liste des poissons et fruits de mer : Aiglefin ou églefin, Maquereau, Anchois, Moule, Anguille, Silure ou « poisson-chat », Bar, Palourde, Cabillaud (aiglefin fumé), Perche, Calamar, Pétoncle, Carpe, Plie, Colin, Poulpe, Dorade royale, Requin, Écrevisse, Sandre, Espadon, Sardine, Flétan, Saumon, Hareng, Scampi, Homard, Sole, Huîtres, Thon, Lieu noir, Truite, Lotte, Vivaneau rouge

Parmi les poissons :

Les poissons maigres : flétan, aiglefin, dorade, morue, merlu, rouget, sole ;
Les poissons semi-gras : bar, espadon, raie, tilapia, vivaneau ;
Les poissons gras : thon, sardine, saumon hareng, maquereau, truite.

Par exemple, le tarama est composé d’œufs de cabillaud alors que la morue noire froide est synonyme d’aiglefin.

Les poissons contiennent 15 à 20 % de protéines et sont riches en certains minéraux et vitamines. Les poissons gras sont une très bonne source de vitamine D, les matières grasses du poisson étant composées en grande partie d’acides gras polyinsaturés oméga 3 bénéfiques pour la santé.

Les mollusques (coquillages) sont des animaux invertébrés au corps mou dépourvu de squelette, riches en protéines et minéraux. Ils contiennent peu de matières grasses, peu de cholestérol et peu de calories.

Les crustacés sont des animaux aquatiques invertébrés dont le corps est recouvert d’une carapace dure. La plupart vivent en eau de mer : crabe, crevette, homard, langouste et langoustine ; certains tels que l’écrevisse et quelques espèces de crevettes et de crabes vivent en eau douce. Le krill est un crustacé du plancton marin. En médecine coréenne, on utilise la chitine de la carapace de crabe pour en faire des remèdes efficaces (laboratoire Han-Asiabiothech).

Les poissons se trouvent en troisième position des allergènes. Leurs protéines allergisantes sont logées dans le tissu musculaire mais elles perdent une partie de leur allergénicité à la cuisson.

Les symptômes de l’intolérance et de l’allergie aux poissons sont très divers : nausées, vomissements, douleurs abdominales, urticaires aiguës, psoriasis, rhinite, asthme, œdème de Quincke… Chez les personnes les plus sensibles, l’ingestion d’une quantité infime — le simple contact ou l’inhalation de particules au cours de la cuisson d’une préparation — peut suffire
à déclencher une réaction allant jusqu’au choc anaphylactique.

En principe, on constate qu’une allergie à un poisson est croisée avec tous les autres, mais certaines personnes tolèrent certains poissons et pas d’autres. En revanche, les allergies croisées avec les crustacés sont rares. Les poissons sont aussi responsables de réactions diverses liées à la libération d’histamine, notamment les poissons de la famille des sardines comme les maquereaux et le thon.

Parmi les fruits de mer, les allergies les plus fréquentes sont celles au crabe, aux crevettes, à la langouste, au homard et aux huîtres.

L’huître – Ce mollusque bivalve est celui qui contient le plus de zinc. Il recèle aussi du cuivre et des protéines de haute qualité. Son action anti-inflammatoire est à souligner mais attention au sodium CMTA qu’il contient.

La moule – Mollusque de couleur noire, bleuâtre, la chair de la femelle est de couleur orange, celle du mâle est blanchâtre. La moule est vendue fraîche ou en conserve (fumée, au naturel, à l’huile, à la tomate, au vin). Si vous êtes intolérant aux moules, mieux vaut éviter tous les mollusques (coque, pétoncle, vanneau, buccin, bigorneau, coquille St Jacques, escargot, ormeau, palourde, moule, huître), ainsi que les oursins, seiches, poulpes, calamars, cuisses de grenouilles.

Aliments à surveiller en cas d’intolérance : hors d’œuvres, salades, paëllas, conserves, moules marinières.

L’anchois – Petit poisson bon marché, l’anchois est un poisson gras riche en omégas 3. Il contient du phosphore, du fer, de la vitamine B12 et 100 % des apports nutritionnels conseillés en vitamine PP (pour 100 g d’anchois). La vitamine PP ou niacine ou vitamine B3 intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques indispensables au bon fonctionnement cellulaire (croissance, énergie, respiration). Elle favorise le transport de l’oxygène. Elle prévient certains troubles gastro-intestinaux. C’est la plus stable des vitamines.

La crevette – La crevette est également riche en omégas 3, avec quinze fois plus d’omégas 3 que d’omégas 6 dans les crevettes nordiques. C’est une source de protéines de haute qualité biologique. Quant à ses propriétés anti-inflammatoires, outre les omégas 3, elle contient de l’astaxanthine, un caroténoïde responsable de sa couleur orangée, du coenzyme Q1 0, puissant antioxydant, ainsi que le sélénium, présent en quantité non négligeable. Il faut noter qu’elle contient du cholestérol.

Le hareng – Le hareng est très riche en omégas 3, phosphore et vitamine B12. On peut le consommer sous plusieurs formes : hareng saur, salé ou à l’huile. Le rollmops est un filet de hareng mariné dans du vinaigre et des aromates, et enroulé autour d’un cornichon ; en conserve, dans du citron ou du jus de tomate ; ou encore surgelé. C’est frais ou surgelé qu’il contient le plus de qualités nutritionnelles.

Le maquereau – C’est une excellente source d’omégas 3, de phosphore, de magnésium et de sélénium. Il apporte également les acides aminés indispensables à l’organisme pour fabriquer ses propres protéines. Les vitamines B et D sont particulièrement bien représentées.

La sardine – La sardine est un poisson gras par excellence, grâce à sa richesse en omégas 3, mais il est peu calorique. Il offre une bonne source de protéines de haute qualité biologique, contient aussi de la vitamine D, de l’iode, du fer, du zinc et du cuivre. C’est l’été que la sardine est la plus fraîche.

Le saumon – Le saumon doit son effet anti-inflammatoire à la présence des acides gras omégas 3, mais aussi du sélénium antioxydant, du zinc, du phosphore, du cuivre, des vitamines B et D, et à un peu de vitamine E. Le saumon sauvage est le plus riche en omégas 3 (EPA et DHA). Il contiendrait de fortes concentrations en contaminants environnementaux dès lors qu’il vit ou est élevé dans l’Atlantique nord, qui n’est pas considéré comme une « mer propre ».

Le thon – C’est le thon rouge qui est le plus riche en omégas 3, mais l’espèce est menacée. On peut donc lui préférer le thon blanc même s’il en contient nettement moins. Il apporte aussi tous les acides aminés essentiels, des vitamines B, du phosphore, du sélénium, de la vitamine A et de la vitamine D. Toutefois, le thon est un gros poisson par excellence qui contient du mercure, un contaminant nocif pour la santé (le krill et la sardine ne contiennent pas de métaux lourds).

La truite – Sa composition en acides gras varie selon les saisons, le maximum étant atteint à la fin du printemps. C’est une excellente source de protéines et d’antioxydants (vitamine B12, phosphore, fer, sélénium, magnésium). À noter que la truite sauvage est plus riche en omégas 3 que celle d’élevage. Les omégas 3 varient aussi selon la race : la truite saumonée contient autant de DHA (acide docosahexaénoïque) que d’EPA (acide éicosapentaénoïque) ; la truite arc-en-ciel présente deux fois plus de DHA que d’EPA.

Les épices, les aromates et les condiments

Ail, Grain de moutarde, Ail des ours, Laurier, Alfalfa, Lavande, Aneth, Livèche, Anis, Marjolaine, Basilic, Noix de muscade, Cannelle, Origan, Câpres, Paprika, Cardamone, Persil, Carvi, Piment Habanero, Cerfeuil, Piment Jalapeño, Ciboulette, Poivre blanc, Citronnelle, Poivre noir, Clou de girofle, Raifort, Coriandre, Romarin, Cresson, Safran, Cumin, Sarriette, Genièvre, Sauge, Gingembre

On emploie fréquemment les termes « assaisonnements » et « condiments » pour désigner tout produit qui relève le goût des aliments.

Les épices sont des substances d’origine végétale, aromatiques ou piquantes que l’on cultive dans les régions tropicales.

Les fines herbes sont les plantes herbacées des régions tempérées, cultivées couramment dans les potagers.

Les modifications de nos habitudes alimentaires, et en particulier l’ajout systématique de nombreuses épices (moutarde, curry, graines d’ombellifères) dans des plats ou des sauces prêts à l’emploi mais aussi dans les fast-food, expliquent la montée de cette allergie qui arrive aujourd’hui en quatrième position chez les enfants et les adolescents.

La moutarde est l’épice la plus souvent responsable d’allergies avec des manifestations variées : éternuements, brûlures buccales, et gastriques, rhinites, urticaires chroniques.

Le régime avec éviction de certains condiments ou épices ne pose aucun problème au niveau de l’équilibre alimentaire, mais se révèle difficile à respecter d’un point de vue pratique, que ce soient des repas pris à l’extérieur ou au moment de faire ses courses. En effet, l’étiquetage de la plupart des produits alimentaires se contente de préciser la présence d’épices sans pour autant notifier l’espèce ou les espèces utilisées. Dans les cas les plus graves, l’éviction de toute préparation prête à l’emploi est vivement conseillée.

Si l’on devait établir une échelle du pouvoir anti-inflammatoire des aliments, les épices domineraient largement.

LES ÉPICES

Le poivre – Originaire de l’Asie tropicale et maritime, le poivre vert, noir, rose ou blanc, selon son degré de maturité, entier ou encore décortiqué, représente la plus ancienne et certainement la plus répandue des épices. Il appartient à la famille des pipéracées comme les poivrons ou les piments. Sa saveur à la fois âcre, piquante et aromatique est due à sa teneur en amides. Appliqué sur la muqueuse digestive, il produit une forte irritation avec rougeur, œdème, et il favorise l’ulcération. Ainsi, pour les personnes aux muqueuses fragiles, son emploi doit être très modéré. À faible dose, il stimule les fonctions digestives.

La fleur de badiane ou l’anis étoilé – Fruit du badianier chinois, c’est d’ailleurs en Chine qu’on en produit le plus. Elle est réputée pour lutter contre les phénomènes respiratoires allergiques et inflammatoires, ainsi que sur les troubles de la digestion. Ne pas la confondre avec la badiane japonaise, qui est toxique.

La cannelle – Cette écorce d’un petit arbre que l’on découpe en morceaux, produit son arôme après une brève fermentation. La cannelle contient deux principaux composés antioxydants, les proanthocyanidines, et un composé phénolique, le cinnamaldéhyde, qui possède une véritable activité anti-inflammatoire. La consommation régulière de cannelle fait chuter le taux de glycémie (sucre) chez les patients diabétiques. Son huile essentielle est un anti-infectieux intestinal et urinaire puissant (colibacilles).

La cardamome – On utilise le fruit séché dont le parfum est très reconnaissable, intense, à la fois citronné et camphré. Il contient un oxyde terpénique, le cinéole, aux propriétés anti-inflammatoires. L’huile essentielle est carminative, expectorante et anti-catarrhale. Elle est recommandée pour soulager les colites spasmodiques. On peut broyer les graines afin de les incorporer dans les compotes, le riz, les marinades ou le vin chaud.

Le clou de girofle – D’origine asiatique, il provient du bouton séché des fleurs de girofliers. Par sa distillation, on obtient une huile essentielle dont le principe chimique est l’eugénol et dont les propriétés analgésiques et antiseptiques sont largement utilisées en pharmacie et dans la pratique dentaire. Il doit être consommé à faible dose de par son action très irritante, rubéfiante et œdémateuse pour la muqueuse digestive. En application externe, il permet de désinfecter et de calmer les douleurs dentaires.

Le cumin – Les graines de cumin contiennent des acides gras insaturés et des fibres. Le cumin recèle aussi du phosphore, du potassium, du cuivre et une quantité non négligeable de calcium, de fer, de magnésium et de manganèse. Cette plante aromatique a des propriétés anti-inflammatoires.

Le curcuma – Le curcuma ou safran des Indes est une racine très appréciée dans la médecine ayurvédique. Son pigment, la curcumine, qui lui confère sa couleur jaune intense, possède une action anti-inflammatoire très importante, d’autant plus si on l’associe au poivre et au gingembre. Le curcuma permet ainsi de contrer la prolifération des cellules cancéreuses (digestives), de diminuer le taux de cholestérol et de favoriser une meilleure prévention cardio-vasculaire. Il est présent dans le curry ou cari qui contient en plus deux poivres et du gingembre.

Remède conseillé : Pipercumine, 2 gélules au cours de deux repas.

Le gingembre – Cette épice asiatique est constituée par la tige souterraine, nommée la « main », d’une plante à rameaux aériens qui se renouvelle chaque année. Le gingembre contient une quarantaine de composés antioxydants, dont le principal est le gingérol, responsable du goût si particulier du gingembre frais. Il contient aussi du manganèse, utile dans les allergies. Il offre des propriétés digestives et carminatives, et à une certaine dose, les effets anti-inflammatoires, antioxydants et anticancéreux de cette molécule ont été reconnus.

La noix de muscade – D’origine indonésienne et antillaise, la noix de muscade est le fruit du muscadier (îles Moluques). On utilise l’amande du
fruit ou noix en la râpant au dernier moment, une pincée de poudre suffisant à aromatiser un plat. Ses propriétés sont calmantes et anti-inflammatoires notamment, dans le cas de douleurs rhumatismales. La noix de muscade favorise également la digestion. On peut fabriquer un « beurre de muscade » comme onguent analgésique.

Le paprika – Selon les parties de la plante (tige, graine ou piment), on trouve plusieurs espèces de paprika, aux formes et aux couleurs différentes. Le goût dépend de sa couleur. Le rouge est le plus doux et le jaune le plus fort. Le paprika contient de nombreux oligoéléments (potassium, magnésium, phosphore, cuivre, manganèse), des fibres et des vitamines antioxydantes A, C et E.

Le piment de Cayenne (chili) – Cette épice américaine appartient à la famille des solanacées, comme la tomate. Elle est bien pourvue en vitamines B, C, en carotène, potassium et calcium. Le piment de Cayenne contient des alcaloïdes dont la capsaïcine, un principe actif anti-inflammatoire (on en fait un onguent pour les douleurs rhumatismales). Il s’utilise frais, séché ou réduit en poudre (chili). Le piment doux est le poivron.

Le safran – Il est considéré comme la « reine des épices », au vu de sa rareté et de son prix onéreux. Appelé aussi « l’or rouge », le safran est le stigmate d’un crocus et se présente sous la forme de poudre ou de filaments. Il contient de nombreux caroténoïdes (lycopène, zéaxanthine, bêta-carotène et crocine) qui lui confèrent sa belle couleur jaune orangé. Il est recommandé dans les pathologies oculaires, et réputé pour ses propriétés antioxydantes et anticancéreuses.

Les aromates
  • Dans la famille des ombellifères : persil, cerfeuil, cumin, carvi, anis, aneth, fenouil, angélique. Dans la famille des labiées : serpolet, thym, sauge, romarin, basilic, sarriette, origan, menthe, estragon, laurier.
  • Dans la famille des libiacées : ail, échalote, oignon, ciboulette, poivron et vanille.

La plupart des herbes aromatiques peuvent s’appliquer en huiles essentielles par voie orale et cutanée. C’est la préparation galénique la plus efficace. Deux à quatre gouttes peuvent suffire.

L’aneth – Ses graines offrent un parfum très tenace comme l’anis et le fenouil. L’aneth est très riche en antioxydants, vitamine C, bêta-carotène et en minéraux (calcium, magnésium et potassium). Elle possède une action anti-inflammatoire. L’action stimulante de l’HE d’aneth est remarquable. Elle agit sur le système nerveux central, à l’instar de la caféine. En revanche, elle est contre-indiquée chez les enfants et pendant la grossesse (neurotoxique, abortive).

Le basilic – Riche en acide rosmarinique, acides phénoliques et flavonoïdes, le basilic est un antioxydant majeur comme le romarin, la menthe et l’estragon. Son huile essentielle a des propriétés antispasmodiques, décontractantes, anti-inflammatoires et carminatives (aérophagie).

La coriandre – Les graines servent d’épice alors que les feuilles s’utilisent comme herbes aromatiques. La coriandre contient des antioxydants (acides phénoliques et caroténoïdes) et de la vitamine K, utile dans la coagulation du sang. L’HE de coriandre, par la présence de linalol (80 %), est un tonique et un anti-inflammatoire digestif. C’est aussi un anti-dépressif et un euphorisant.

L’estragon – L’estragon est l’une des herbes les plus antioxydantes, grâce à la présence de flavonoïdes et d’un composé, le coumarin, qui s’oppose à la libération d’histamine lors des manifestations allergiques. Il contient aussi du manganèse et de la vitamine K. On le recommande aux diabétiques. L’HE d’estragon, par la présence d’éthers (80 % de méthylchavicol), est un antispasmodique puissant et un anti-allergique,
efficace en cas de spasmophilie, douleurs prémenstruelles et colites inflammatoires. On retrouve cette HE dans la formule de l’Immuno-regul, un produit prescrit dans les pathologies auto-immunes.

La menthe poivrée – La menthe poivrée contient de puissants antioxydants, des flavonoïdes et de l’acide rosmarinique. En la consommant sous forme de tisane, on bénéficie de 75 % de ces composés, mais attention, à l’instar du thé, la tisane de menthe diminue l’absorption du fer (utile dans l’hémato-chromatose). Il est donc recommandé de la boire à distance des repas. Elle est très efficace pour soulager le reflux gastro-œsophagien. L’HE de menthe poivrée, par la présence d’alcool (45 % de menthol) et de cétones (30 %) est stimulante, antalgique, anesthésiante
et immuno-stimulante, indiquée dans tous les troubles hépato-digestifs, les infections ORL, les douleurs d’origine nerveuse et les pathologies cutanées. On peut recourir à la voie orale et cutanée (très localisée). Comme la plupart des huiles essentielles, ses indications peuvent être plus larges. En revanche, elle est déconseillée aux enfants de moins de 5 ans (par voie buccale) et ne doit pas être appliquée sur des zones cutanées étendues.

L’origan – Son principal composé est un acide phénolique – l’acide rosmarinique – qui, avec d’autres composés phénoliques – l’apigénine, la lutéoline, et l’acide carnosique – assure son action antioxydante. L’origan frais (et sauvage si possible) renferme les plus grandes quantités de ces composants, avec aussi la présence de fer et de vitamine K. Il a été constaté un effet hypoglycémiant et une limitation de la croissance des cellules cancéreuses chez les souris leucémiques. L’origan présente de nombreuses analogies avec la marjolaine. L’HE d’origan compact, par la présence de phénols (carvacrol, thymol) est un anti-infectieux puissant à large spectre d’action (bactéricide, fongicide, parasiticide, virucide et immunostimulante). Elle peut remplacer les antibiotiques qui détruisent la flore intestinale.

Le romarin – Cet arbrisseau pousse à l’état sauvage dans la garrigue tout autour de la Méditerranée. Anti-inflammatoire, riche en vitamine C, bêta-carotène, fibres, il contient aussi un acide phénolique, l’acide rosmarinique, qui stimule les prostaglandines. Son miel est excellent pour cicatriser les escarres. La présence de silymarine (que l’on retrouve dans le chardon-marie) agit sur le foie et la vésicule biliaire. On dispose d’un produit, le Silydium, qui contient ces deux plantes plus du Desmodium, du Chrysanthellum americanum et l’HE de carotte. Il présente une action efficace dans les pathologies hépatiques (insuffisance, stéatose, cirrhose, hépatites).

On pourrait également citer d’autres herbes aromatiques aux propriétés remarquables (sauge, thym, verveine citronnée…).

L’ail dont les vertus sont attribuables à un ensemble d’antioxydants (au moins 15) capables de neutraliser les agents destructeurs des artères. Les pays où l’on consomme le plus d’ail sont ceux qui affichent le taux le plus bas de maladies cardio-vasculaires. Il semble qu’une ou deux gousses d’ail, crues ou cuites, soient suffisantes pour exercer un effet bénéfique sur le mécanisme de la coagulation. Ces effets n’étant pas annulés par la chaleur, bien au contraire, il est préférable de les hacher afin de libérer ses enzymes bienfaisantes et l’allicine qui se change ainsi en aloène.

La vanille, bien qu’exotique, doit être classée parmi les aromates même si elle fait aussi partie des épices. C’est une plante grimpante de la famille des orchidées dont la longue gousse contient des graines minuscules récoltées encore vertes et sans odeur. Son arôme ne se développera qu’au bout de quelques mois, après avoir été ébouillantée et séchée au soleil. Sa substance odorante est la vanilline, surtout utilisée comme aromatisant. Cependant, elle est reconnue comme antispasmodique et aphrodisiaque.

LES CONDIMENTS

Ce terme est plus général car il comprend tout ce qui peut servir à assaisonner vos plats, qu’il s’agisse du vinaigre, des huiles, d’une mayonnaise aussi bien que des aromates et des épices.

La moutarde – La moutarde est une épice ou un condiment européen qui provient d’une grande crucifère très commune à l’état sauvage dans nos régions. Ce condiment, le plus répandu en Occident, stimule la digestion à dose modérée mais est très irritant à dose plus importante. La moutarde est aussi utilisée comme révulsif et peut provoquer des rougeurs et des œdèmes. La moutarde blanche (sans l’écorce) possède une saveur moins forte et est bien moins irritante. C’est la plus répandue dans le commerce, souvent mélangée à des aromates ou à de l’huile qui en atténue l’agressivité. Elle est riche en soufre, comme tous les crucifères. Cuite, elle perd beaucoup de son pouvoir irritant et rubéfiant, mais il est préférable de l’éviter chez les dyspeptiques.

Parmi les autres condiments, tous sont autorisés : vinaigre, citron, petits oignons et cornichons au vinaigre, câpres, mais aucun ne doit être consommé en excès.

Le sel doit être consommé avec modération. Il est préférable d’opter pour le sel complet et aux herbes, plus riche en certains minéraux. En remplacement, préférez le sel Symbiosal (laboratoire Han-Asiabiotech), un condiment dérivé de la chitine, extraite de la carapace des crabes. Ce procédé breveté a des propriétés métaboliques et biologiques originales, le différenciant totalement du sel de cuisine ordinaire. Non seulement Symbiosal ne favorise pas la rétention d’eau ni l’augmentation de la tension artérielle, ni la fuite calcique, mais au contraire, il aide à la résolution de ce type de problèmes par ses propriétés normo-tensives, ses vertus éliminatrices et l’absence de compétition avec le calcium au niveau de l’élimination rénale. Il accompagne judicieusement toutes les diététiques alimentaires, en particulier les régimes alimentaires sans sel, et il est tout à fait indiqué pour lutter contre l’obésité, le surpoids, la cellulite, le cholestérol ou l’ostéoporose.

Les fruits

Abricot, Kiwi, Airelle, Litchi, Ananas, Mandarine, Argouse, Mangue, Avocat, Melon, Banane, Mirabelle, Canneberge, Mûre, Cassis, Myrtille, Cerise, Nectarine, Citron, Orange, Citron vert, Pamplemousse, Coing, Papaye, Datte, Pastèque, Figue, Pêche, Figue de barbarie, Poire, Fraise, Pomme, Framboise, Prune, Goyave, Raisin, raisin sec, Grenade, Rhubarbe, Groseille

La plupart des fruits sont riches en eau (88 à 95 %), en sucres simples (fructose, glucose et saccharose, de 5 à 20 %), en vitamines A, B6, C, en potassium, calcium, fer et magnésium. Plus un fruit est coloré, plus il est riche en vitamines et minéraux.

Il est préférable de consommer les fruits frais bio avec la pelure car les vitamines, les fibres et les pigments aux propriétés vitaminiques antioxydantes et les minéraux sont conservés. À noter que certaines personnes peuvent avoir des difficultés à digérer les fruits crus.

Les fruits qui présentent davantage d’intolérances : agrumes et fruits exotiques, fraise, framboise, avocat, kiwi, banane, châtaigne, noix, mandarine, cerise, melon, figues avec le latex.

On observe des allergies croisées avec le pollen et certains légumes ou fruits : céleri et ombellifères, pomme et bouleau…

Deux fruits présentent un grand intérêt :

Le raisin dont le jus est comparé à un « sérum vivant », de composition très riche et très équilibrée. Il convient dans le cadre de cures dépuratives et représente un excellent nettoyant de tout le système digestif. Sa valeur calorique assez élevée (70 calories pour 100 g) se situe entre la banane et la pomme. Sa particularité est la présence d’une molécule intéressante pour son action antioxydante et anti-inflammatoire. Des chercheurs français ont trouvé une action contre le diabète et l’obésité, mais chez la souris. Des coréens la recommandent dans la lutte contre les cancers du pancréas et du sein. Préférez le raisin biologique ;

La pomme possède également une action dépurative, et grâce à sa haute teneur en fibres (pectine), elle régule efficacement l’intestin, le taux de cholestérol et favorise la satiété. Elle est aussi riche en vitamine C que l’orange, tout en étant moins acide et mieux tolérée du point de vue digestif. Elle est antioxydante et anti-inflammatoire par la présence de vitamine C, de bêta-carotène et un peu de vitamine E. Elle peut se consommer toute l’année.

Si les fruits ont la réputation de ne pas être digestes, cela s’explique par la mauvaise habitude alimentaire de les consommer en fin de repas. À ce moment, le tube digestif est trop sollicité par le bol alimentaire, et les sucres simples des fruits stagnants amplifient les réactions de fermentation. La digestion de ces aliments, en dehors des repas, ne pose aucun problème.

Si cela n’est pas le cas, laissez reposer des fruits écrasés à l’air libre durant quelques heures. L’oxydation et leur léger noircissement leur feront perdre toute acidité.

Ainsi, consommez les fruits et leur jus entre les repas, consommez des fruits de saison et cueillis à maturité, ne les combinez pas avec des protéines, mais bien avec des légumes et/ou des fruits oléagineux (salades composées).

LES AGRUMES (pamplemousse, orange et citron)

Ils sont très riches en vitamine C, cette vitamine antioxydante, mais très sensibles à l’air et à la lumière. Il est donc recommandé de les consommer juste après les avoir ouverts.

Le pamplemousse est riche en vitamine C et en cuivre, un bon anti-infectieux. Toutefois, il existe des interactions entre le jus de pamplemousse et certains médicaments, comme les statines (simvastatine, atorvastatine) qui abaissent le taux de cholestérol, des immunosuppresseurs (ciclosporine) ainsi que le cisapride, un médicament qui traite le reflux gastro-œsophagien.

Dans la rhinite, on retrouve souvent une intolérance au pamplemousse. Par ailleurs, le pamplemousse inhibe l’activité des cytochromes (le cytochrome P450, la toxicité au niveau du foie, en particulier celle due à l’alcool).

L’orange est riche en vitamines A et C, en calcium, potassium, fer et phosphore, bêta-carotène utile pour la croissance et la vision crépusculaire, ainsi qu’en vitamine B.

L’ananas – Il contient des fibres, du bêta-carotène et de la vitamine E qui s’associe à la vitamine C pour créer un ensemble antioxydant. La présence de bromélaïne permettrait de brûler les graisses.

L’avocat – C’est un fruit, pas un légume. Il contient des acides gras mono-insaturés et en particulier, de l’acide oléique (comme l’huile d’olive). En outre, il recèle beaucoup de minéraux (potassium, phosphore, magnésium) et de vitamines (C, B, et E). Ce fruit est un alicament anti-inflammatoire.

Les baies de Goji – La petite baie rouge est un fruit séché qui vient du Tibet. On l’appelle « le fruit de la longévité », du fait de sa richesse en antioxydants : vitamine C, vitamine E, caroténoïdes. On la recommande dans la prévention des cancers et l’amélioration des défenses immunitaires. Les meilleures sont les baies de Goji bio de Mongolie (sans pesticides).

Les baies d’Açaï – Originaires du Brésil, les baies d’Açaï contiennent 52 % de glucides, mais également des protéines, et des acides gras mono-insaturés (omégas 9). Elles sont anti-inflammatoires, riches en fibres, en antioxydants, polyphénols et vitamine E.

Les baies d’argousier – Elles représentent une excellente source d’antioxydants. Elles apportent 30 fois plus de vitamine C qu’une orange, et de la vitamine E, ce qui en fait un parfait aliment anti-inflammatoire.

La cerise – La cerise contient des fibres, des caroténoïdes et surtout de la vitamine B9 ou folates. À recommander chez la femme enceinte pour éviter la survenue du Spina bifida une malformation neurologique.

La fraise – Elle présente une bonne densité minérale : potassium, calcium, et fer à des taux non négligeables. Elle est riche en vitamine B et en vitamines antioxydantes (vitamine C et bêta-carotène). Mais attention aux intolérances !

Les fruits rouges sont reconnus pour leur action préventive contre le cancer grâce à l’acide ellagique présent dans les fraises et les framboises et aux anthocyanidines des mûres, des airelles et des myrtilles. Notons que l’acérola (la cerise des Antilles) est le fruit qui contient le plus de vitamine C.

La framboise – Elle possède beaucoup de fibres (7 g pour 100 g). Elle est riche en antioxydants : vitamine C, anthocyanes qui potentialisent l’action de la vitamine C, et resvératrol, un antioxydant et anti-inflammatoire. Elle peut accompagner une cure amaigrissante.

La grenade – Un fruit aux multiples vertus, reconnu pour son action anti-inflammatoire. Riche en fibres, en vitamine C, en flavonoïdes (la quercétine et les anthocyanes). C’est un excellent complément alimentaire que l’on recommande dans la prévention cardio-vasculaire et anti-cancéreuse (notamment le cancer de la prostate).

Les laboratoires Phyt-Inov ont mis au point une formule qui rassemble les trois fruits les plus antioxydants (baies d’Açai, de Goji et grenade) : Oxyolyse. C’est un produit préventif des pathologies inflammatoires (cancer, surpoids, dysbiose, pathologies cardio-vasculaires… ).
Prendre 2 gélules, 2 fois par jour.

Le kiwi – Riche en vitamine C, en carotène, en polyphénols, et en vitamine E, ses fibres (la pectine) restaurent le transit et présentent un effet rassasiant.

La myrtille – Elle contient principalement du fructose, le sucre naturel des fruits. La myrtille présente une action anti-inflammatoire grâce à son faible index glycémique, à son contenu en vitamines antioxydantes (vitamine E, bêta-carotène) et surtout à un fort taux de vitamine C potentialisée par des flavonoïdes spécifiques, les catéchines et les anthocyanes. Notons la présence de fibres.

La poire – Très riche en eau, elle est peu calorique (50 calories pour 100 g). Elle contient beaucoup de minéraux qui assurent le bon fonctionnement cellulaire (potassium, calcium, magnésium). Elle doit son effet anti-inflammatoire à sa richesse en vitamine C, en carotène et en vitamine E. Elle se différencie par sa richesse en sorbitol qui facilite le transit digestif.

LES FRUITS FRAIS

Comme nous l’avons déjà évoqué, les fruits frais sont mieux tolérés entre les repas et au petit déjeuner qu’à la fin des repas principaux, surtout lorsque ces derniers sont riches en protéines. En effet, les fruits frais provoquent une production excessive d’acides organiques et de gaz carbonique au niveau de la flore de fermentation (deuxième partie de l’intestin grêle jusqu’au côlon transverse) qui vient s’ajouter aux nombreux corps aromatiques (ammoniac, sulfure d’hydrogène) libérés par la putréfaction des protéines dans le côlon descendant (flore de putréfaction) favorisant ainsi les ballonnements et donc un stress oxydant.

Néanmoins, il faut toujours privilégier la flore de fermentation (légumes, fruits, glucides lents) par rapport à la flore de putréfaction (viandes, protéines) riche en toxines et cependant incontournable, notamment pour l’hydrolyse des flavonoïdes.

LES FRUITS SÉCHÉS

Non seulement ils contiennent tous les éléments nutritifs indispensables, mais leur séchage au soleil offre en plus un enrichissement en magnésium et en énergie cosmique. La plupart des fruits séchés sont alcalinisants, car une partie de leurs acides sont oxydés grâce au séchage. Veillez cependant à ce qu’ils ne soient pas traités au soufre afin de favoriser leur conservation.

Les dattes, très riches en sucres naturels, contiennent 73 % de glucides et constituent un excellent carburant énergétique.

LES FRUITS AMYLACÉS

La châtaigne : en cas de moissons insuffisantes, elle était jadis à la base de l’alimentation. Sa composition est proche de celle des céréales et sa richesse en vitamine C et en fer persiste même après sa cuisson. Il est nécessaire de bien la mastiquer.

La banane : très énergétique et alcalinisante, elle doit être consommée bien mûre, seule ou mixée avec d’autres fruits peu acides.

LES FRUITS OLÉAGINEUX (FRUITS SECS)

Le choix est large entre les noisettes, les noix, les amandes, les pignons, les noix de cajou, les pistaches, les arachides, les olives, l’avocat, le sésame… Les moins acidifiants sont l’amande et la noix du Brésil. Ce sont des aliments complets à haute valeur nutritionnelle, riches en lipides insaturés (60 %), en protides (15 à 20 %) contenant la plupart des acides aminés essentiels, oligoéléments, minéraux, vitamines et aussi amidon. Ils sont à consommer entiers, décortiqués ou fraîchement moulus, mais pas au cours d’un repas, car ils s’accordent mal avec la viande, les farineux et les sucreries. Par contre, ils sont compatibles avec les crudités et les fruits aqueux.

Il est recommandé d’en consommer 100 grammes par jour.

Par contre, il conviendrait de se méfier du mauvais équilibre phosphocalcique de la noix, qui la rend souvent acide, et qui inhiberait partiellement l’absorption du calcium chez certaines personnes. Les noix regorgent pourtant de divers antioxydants, comme la vitamine E, le sélénium (présent notamment dans les noix du Brésil), l’acide ellagique (dans les noix de Grenoble) qui protègent les artères contre le cholestérol. Ce fruit à écale, très riche en fibres et en graisses mono-insaturées, a la réputation de faire obstacle aux cardiopathies. Les matières grasses qu’il renferme sont en grande partie bénéfiques. Attention toutefois à limiter sa consommation, car même si ces graisses sont bénéfiques, elles n’en demeurent pas moins très caloriques.

La noix de coco n’est pas trop recommandée, car trop riche en acides gras saturés, elle en devient indigeste.

Parmi les meilleurs oléagineux, citons l’avocat et l’olive à condition qu’ils n’aient pas été traités chimiquement. Les qualités nutritionnelles de l’olive noire sont supérieures à celles de la verte.

 

Médecine iatrogène

La plupart des médicaments chimiques consommés sur une longue durée induisent une hyperperméabilité intestinale et un stress oxydant par production de radicaux libres oxygénés.

Les jeunes femmes qui prennent la pilule contraceptive présentent souvent des troubles de l’humeur exacerbés avant les règles (attirance pour le sucré, irritabilité, agressivité) car elles sont en carence de sérotonine.

La relation entre ces troubles de l’humeur et la prise de pilule est souvent ignorée. Que ce soient la prise de contraceptifs oraux souvent prolongée par celle de traitements hormonaux substitutifs, la grossesse ou la prise d’anti-inflammatoires, cela induit une réaction de l’activité des enzymes métabolisant les substances étrangères, et provoquant une hyperperméabilité intestinale.

Ce sont des facteurs intestinaux limitant la biodisponibilité du calcium et de la vitamine B2.

Dans ce cas et bien d’autres, il est nécessaire de renforcer l’apport en vitamine B3 pour satisfaire le fonctionnement des enzymes de détoxification, ce qui suppose la sollicitation du tryptophane. Rappelons que la vitamine B6, le tryptophane, la vitamine B3 et le calcium forment le véritable attelage immunomodulateur.

Devant tout trouble métabolique qui survient avec la prise de pilule ou d’autres médicaments, on doit prendre en compte plusieurs facteurs :

  • L’alimentation : qualité et quantité de l’apport protéique micronutritionnel ;
  • La détoxification hépatique (Silydium) ;
  • La correction de la dysbiose (propolis, L-glutamine, pré et probiotiques, Orthoflore) ;
  • L’extinction de l’inflammation silencieuse en renforçant l’apport en oméga 3 (EPA Krill), en curcuma et en propolis (laboratoire Phyt-Inov).

Accusée d’avoir trop tardé à réagir face aux dégâts cardiaques causés par le Mediator, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a mis 77 produits et 12 classes de médicaments sous surveillance.

Cependant, l’intérêt de cette liste n’est pas pris en compte vis-à-vis des médecins et des patients. Il s’avère que les risques et les bénéfices ne sont pas soulignés, même si les données sont connues. La revue médicale Prescrire souligne que la liste comporte de nombreux médicaments « qu’il faut cesser d’utiliser d’urgence, sans attendre l’issue des procédures administratives, en raison d’une balance bénéfices-risques défavorable ».

Maladies atopiques

L’atopie signifie étymologiquement : « sans lieu, qui n’a pas de place, qui reste inconnu à une certaine époque ».

Au départ, elle caractérisait un groupe d’affections présentes dans certaines familles : asthme, eczéma du nourrisson, rhume des foins, allergie alimentaire qui s’inscrivaient dans un terrain particulier qu’on appelait « diasthèse », autrement dit, qui révélait une prédisposition héréditaire.

Vers 1970, le concept d’atopie se précisait pour devenir « l’anormale facilité à synthétiser des anticorps lgE spécifiques vis-à-vis d’allergènes naturels qui entrent en contact avec l’organisme par les voies naturelles (la peau et les muqueuses) ».

Il s’agit des allergènes naturellement présents dans notre environnement : les pneumallergènes ou aéroallergènes (acariens, venins d’abeilles et de guêpes, moisissures, pollens…) et les trophallergènes ou allergènes alimentaires.

Depuis une vingtaine d’années, toutes les études épidémiologiques confirment que la prévalence des maladies atopiques a plus que doublé, et elle sévit particulièrement dans les pays industrialisés, touchant principalement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

Ainsi, les maladies atopiques se succèdent dans le temps.

On appelle cette évolution chronologique « le vécu du sujet atopique » tant les intolérances alimentaires seraient le premier pas dans le vécu de l’allergique, en se manifestant en premier lieu par une inflammation intestinale. Sans l’éviction des agresseurs alimentaires, c’est la voie ouverte à la polysensibilisation aux allergies atmosphériques. Les premières manifestations de l’atopie concernent surtout le nourrisson de moins d’un an, sous la forme de dermatite atopique, laquelle a tendance à régresser, voire à disparaître pour laisser la place à la maladie asthmatique, puis aux rhinites allergiques, vers l’âge de cinq ans. En revanche, les manifestations immédiates, lgE dépendantes également, que sont l’urticaire aiguë, angio-œdème ou le choc anaphylactique surviennent à tout âge.

La cause de cette multiplication de manifestations atopiques chez les enfants provient, dès le départ, d’une flore intestinale agressée par une alimentation polluée et peu variée, des cures d’antibiotiques, et les vaccins contre-nature. Ces enfants développent des problèmes digestifs et une exaltation de leur terrain devenu allergique (appareil ORL, bronchique, cutané).

La libération des toxines produit un ensemble de symptômes neurologiques et psychologiques. Ainsi le gluten et la caséine du lait mal assimilés sont transformés en dérivés de structure proche des opioïdes. Ces derniers envahissent certaines zones du cerveau, provoquant également des troubles neurologiques. C’est ainsi que l’on observe chez ces enfants, outre les problèmes
purement digestifs (reflux gastro-œsophagien), des troubles neurologiques. On a aussi diagnostiqué chez des enfants et de jeunes adultes des cas d’hyperactivité, d’hyperkinésie, des tocs, des formes de dépression ainsi que d’autres problèmes neuropsychologiques associés à des anomalies digestives.

Chez l’adulte, ce déséquilibre de la flore intestinale qu’on appelle « dysbiose », provoque une sorte d’inflammation chronique silencieuse, une perte d’étanchéité de la muqueuse et une perte de jonction des entérocytes. Ce bouleversement survenu au niveau de l’intestin grêle active le système immunitaire intestinal qui se met en place pour neutraliser le passage incongru de peptides ou de protéines issus des aliments mal digérés, de micro-organismes bactériens ou de xénobiotiques.

L’ensemble de ces phénomènes se manifeste localement ou se répercute à distance et altère un ou plusieurs organes.

Les perturbations locales
LES TROUBLES FONCTIONNELS DIGESTIFS

Ce sont les premiers symptômes à apparaître, apparemment bénins, qui très vite peuvent induire un état intestinal inflammatoire chronique en présence d’une dysbiose et d’une porosité intestinale. Le terrain étant aggravé en présence d’une haute vulnérabilité génétique. Les troubles fonctionnels sont assez banals : un inconfort digestif, des ballonnements, des douleurs abdominales, des troubles du transit (constipation, diarrhée…) mais ces troubles digestifs chroniques peuvent se transformer, avec le temps, en maladies auto-immunes (maladie de Crohn, rectocolite ulcéro-hémorragique…). Si tel est le cas, un traitement spécifique sera nécessaire.

L’ULCÈRE GASTRODUODÉNAL (ULCÈRE DIGESTIF)

Des études ont mis en évidence une relation entre ulcère gastroduodénal et intolérance alimentaire. Elles ont aussi démontré que le traitement de l’allergie ou de l’intolérance est significativement plus efficace que les traitements classiques de l’ulcère.

Le résultat des travaux dans ce domaine attestent l’importance de l’allergie et de l’intolérance alimentaires comme cause des troubles digestifs. Les aliments fréquemment impliqués sont le lait, le soja et les œufs. Ainsi, une étude menée sur 122 personnes souffrant du syndrome du côlon irritable a révélé que l’éviction des aliments sensibilisants avait soulagé 70 % des patients.

De plus, elle met en évidence que la perméabilité intestinale est augmentée dans 20 % des cas. Associée à une absorption accrue d’antigènes, elle peut induire des troubles articulaires comme l’arthrite rhumatoïde.

LA COLITE

Également nommée colopathie spasmodique, syndrome du côlon irritable ou colopathie fonctionnelle, la colite est une pathologie très répandue qui touche environ un français sur quatre. Elle représente 50 % des motifs de consultation en gastro-entérologie et se caractérise par trois symptômes principaux, associés ou alternés :

  • Les douleurs abdominales ;
  • Le ballonnement abdominal ;
  • Les troubles du transit : constipation, diarrhée, ou alternance des deux.

La colopathie fonctionnelle est bénigne, mais douloureuse pour le malade. Les pansements intestinaux, les antispasmodiques, les antalgiques, le chardon, les mucilages, les ralentisseurs du transit, les cures thermales, l’acupuncture ne peuvent qu’atténuer les poussées. La psychothérapie et les tranquillisants sont souvent inutiles pour guérir un colopathe.

Pour expliquer la colopathie fonctionnelle, plusieurs pistes de réflexion :

  • Une réponse immunitaire des lymphocytes T et des cellules NK (Natural Killer) contre les antigènes de la flore bactérienne normale ;
  • Une hypersensibilité à un aliment ;
  • Une attaque de la muqueuse du grêle due à l’alimentation moderne et à certaines bactéries dangereuses ; une hypersensibilité du grêle avec passage de macromolécules bactériennes et alimentaires.

LES TROUBLES DU TRANSIT

Les diarrhées et la constipation sont systématiquement liées à un état inflammatoire de la muqueuse intestinale. Par ailleurs, il est indispensable de vérifier la présence de germes pathogènes, en particulier le redoutable Candida albicans. On peut conseiller la curcumine pour atténuer sensiblement l’inflammation.

LA MALADIE DE CROHN

Diarrhée chronique, douleurs abdominales, émission de glaires sanglantes, la maladie de Crohn touche 4 personnes sur 1 000.

Les lésions siègent principalement sur l’iléon terminal, plus rarement sur le côlon ou l’anus. La muqueuse intestinale est altérée, avec la présence d’ulcérations, de micro-abcès parfois, de fissures et de fistules. L’inflammation intestinale est matérialisée par une vitesse de sédimentation accélérée, une C-Reactiv Protein augmentée et une hyperleucocytose. Cette maladie évolue par poussées entrecoupées de phases de rémission. Les traitements classiques restent inopérants tout en provoquant des effets délétères (salicylés, cortisone, immunosuppresseurs… ). Cette affection, considérée comme incurable, peut amener à des mutilations chirurgicales.

Selon le Dr Jean Seignalet, la sécrétion importante de cytokines pro-inflammatoires suggérerait une réponse beaucoup plus inflammatoire qu’immunitaire, d’autant que les immunosuppresseurs (ciclosporines) n’agissent pas.

Mais comment expliquer les manifestations extra-intestinales, articulaires, buccales, oculaires, cutanées, hépato-biliaires ?

À moins que l’augmentation mondiale de la maladie de Crohn depuis 50 ans corresponde à l’introduction d’aliments nouveaux et mal tolérés. Ce n’est donc que par l’exclusion des aliments en cause que l’on peut assister à des rémissions. Certes, le régime hypotoxique éteint le processus inflammatoire, mais il est inopérant face aux ulcérations, micro-abcès et granulomes inflammatoires.

En présence d’un processus inflammatoire pratiquement irréversible, seules les médecines naturelles peuvent s’avérer efficaces.

Certaines huiles essentielles font merveille, notamment les HE de verveine citronnée, de menthe à longue feuille, cannelle de Ceylan, sarriette, par voie orale ou en massage de l’abdomen et de la région hépatique.

En parallèle, on peut recourir à des séances d’ionocinèse et de magnobiopulse.

Les homéopathes prescrivent l’iodure de strontium à la 4e dilution décimale.

Les perturbations à distance

Les perturbations à distance s’expliquent par le fait que l’écosystème intestinal entretient des relations privilégiées, symboliques, avec certains organes comme le cerveau et le foie.

C’est ainsi que toute perturbation fonctionnelle de la flore intestinale peut avoir des conséquences sur les rapports avec ces deux organes et réciproquement.

En effet, l’intestin contient plus de 100 millions de neurones, sécrète au moins 20 neurotransmetteurs identiques à ceux que l’on trouve dans le cerveau, produit 80 % des cellules immunitaires de l’organisme et héberge 100 000 milliards de bactéries.

L’assimilation des aliments et la digestion ne sont donc pas les seules fonctions du tube digestif, d’où le fait que l’on considère l’intestin comme un deuxième cerveau. D’ailleurs, un tube digestif autonome peut communiquer avec notre cerveau au travers du système nerveux autonome (SNA).

Sur le plan structurel et fonctionnel, le système nerveux intestinal et le cerveau présentent des analogies. Ils ont en commun les mêmes neurones sensoriels et moteurs, les mêmes circuits informationnels, les mêmes astrocytes et cellules gliales ainsi que les mêmes neurotransmetteurs (acétylcholine, noradrénaline, dopamine et sérotonine).

Dans certaines circonstances, la communication entre l’intestin et le cerveau peut s’interrompre, lorsqu’il y a inflammation intestinale notamment. Dans ce cas précis, la flore est perturbée, la muqueuse intestinale devient hyperperméable et le système immunitaire intestinal se met en marche. Toutes ces perturbations sont transmises au cerveau, et agressent la barrière hémato-encéphalique (le dernier filtre qui, lorsqu’il est débordé, provoque une altération neuronale à l’origine de la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et la sclérose en plaques). Dès lors que l’intestin est enflammé et poreux, son système nerveux local est activé ainsi que les cellules nerveuses dans différentes régions du cerveau, ce qui donne lieu à des dérégulations métaboliques multiples et insoupçonnées. Les conséquences de la perturbation de la communication intestin-cerveau peuvent se manifester par une prise de poids, une insulino-résistance et une hyperglycémie, c’est-à-dire l’ensemble des principales caractéristiques du syndrome métabolique.

De même, la dépression peut aussi avoir pour origine et comme facteur d’entretien une inflammation d’origine digestive. Par extension, toutes les maladies inflammatoires et auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, migraine, syndrome métabolique, obésité, maladies cardio-vasculaires, maladies neurodégénératives) peuvent avoir pour origine une dysbiose.

Au-delà du tube digestif, les altérations peuvent contaminer d’autres muqueuses (vaginales, urinaires, respiratoires), des tissus cutanés, articulaires et péri-articulaires… et entraîner des pathologies neurologiques, des infections ORL, broncho-pulmonaires, urinaires ou gynécologiques ainsi que des pathologies cutanées (urticaire, eczéma). Tous les systèmes peuvent être atteints dès lors que la communication entre les tissus et les cellules ne s’effectue plus normalement, jusqu’à observer des situations cliniques plus sévères, l’aggravation de maladies articulaires, notamment la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante, la fibromyalgie, et d’autres maladies auto-immunes (lupus, diabète, thyroïdite d’Hashimoto, etc.).

La plupart de ces pathologies résultent d’un encrassage de la plupart des organes provoquant alors une atteinte des systèmes cutané, rhumatologique ou neuropsychiatrique.

Le processus d’encrassage se développe sur de longs mois, voire sur des années, et survient plutôt chez les adultes et les seniors. Il est incontestable que la persistance des aliments mal tolérés, auxquels s’ajoutent les xénobiotiques et des bactéries dangereuses, dépasse les capacités d’élimination des divers émonctoires de l’organisme. Ces substances indésirables, en s’accumulant progressivement et durablement dans l’organisme, vont provoquer des altérations de la motricité digestive et une sensibilité intestinale, dont résulte une inflammation intestinale chronique.

Rappelons que notre intestin fonctionne comme un écosystème qui repose sur le fonctionnement en synergie et en symbiose de la flore intestinale, de la muqueuse intestinale et du système immunitaire intestinal.

Comme nous l’avons vu, la cause première de la plupart des pathologies étant la dénaturation de l’alimentation moderne, il convient de proposer le régime hypotoxique du Dr Jean Seignalet, riche en aliments crus et en huiles biologiques, avec éviction des céréales et des produits laitiers, accompagné d’une complémentation (magnésium, oligoéléments, vitamines, pré et probiotiques).

Dès lors que les apports en molécules nocives seront fortement diminués, les capacités d’élimination de l’organisme vont lui permettre de se débarrasser progressivement des déchets accumulés.

LE FOIE

Le foie est un organe majeur de l’intestin, indissociable et synergique, qui assure la détoxification et l’élimination de toutes les substances étrangères. En présence d’une exposition permanente à des aliments antigéniques, les besoins en vitamine B3 et B6 sont accrus.

Le foie entretient aussi des relations privilégiées avec l’intestin au travers du cycle entéro-hépatique. L’écoulement des acides biliaires, indispensable à l’assimilation des acides gras, dépend du bon fonctionnement de ce cycle. En effet, toute altération retentit défavorablement sur la digestion, et donc, sur l’assimilation des acides gras essentiels, sur les vitamines liposolubles (A, D, E, K) et sur les molécules antioxydantes végétales (flavonoïdes, caroténoïdes, polyphénols). Le foie assure aussi la régulation du cholestérol.

Rappelons que les protéines du lait (les caséines) bloquent et précipitent les polyphénols et les flavonoïdes, des antioxydants abondants que l’on trouve dans les végétaux mais aussi dans le thé, le café, le chocolat… Par ailleurs, les flavonoïdes, à l’instar des antioxydants liposolubles (vitamines A, E, lycopène et CoQ10), interviennent en protégeant les LDL de l’oxydation, minimisant ainsi le stress oxydant des protéines.

Alors, on vous conseille de consommer cinq fruits et légumes par jour et de boire du thé vert, mais à quoi servent ces recommandations si l’on ne peut pas profiter de leurs flavonoïdes, bloqués par les caséines ?

D’autant que les flavonoïdes sont également des anti-inflammatoires intestinaux !

Sans oublier la consommation excessive de laitages et toute alimentation riche en protéines animales qui induisent une carence en vitamines B2, B3 et B6.

MÉDECINE IATROGÈNE

La plupart des médicaments chimiques consommés sur une longue durée induisent une hyperperméabilité intestinale et un stress oxydant par production de radicaux libres oxygénés.

Les jeunes femmes qui prennent la pilule contraceptive présentent souvent des troubles de l’humeur exacerbés avant les règles (attirance pour le sucré, irritabilité, agressivité) car elles sont en carence de sérotonine.

La relation entre ces troubles de l’humeur et la prise de pilule est souvent ignorée. Que ce soient la prise de contraceptifs oraux souvent prolongée par celle de traitements hormonaux substitutifs, la grossesse ou la prise d’anti-inflammatoires, cela induit une réaction de l’activité des enzymes métabolisant les substances étrangères, et provoquant une hyperperméabilité intestinale.

Ce sont des facteurs intestinaux limitant la biodisponibilité du calcium et de la vitamine B2.

Dans ce cas et bien d’autres, il est nécessaire de renforcer l’apport en vitamine B3 pour satisfaire le fonctionnement des enzymes de détoxification, ce qui suppose la sollicitation du tryptophane. Rappelons que la vitamine B6, le tryptophane, la vitamine B3 et le calcium forment le véritable attelage immunomodulateur.

Devant tout trouble métabolique qui survient avec la prise de pilule ou d’autres médicaments, on doit prendre en compte plusieurs facteurs :

  • L’alimentation : qualité et quantité de l’apport protéique micronutritionnel ;
  • La détoxification hépatique (Silydium) ;
  • La correction de la dysbiose (propolis, L-glutamine, pré et probiotiques, Orthoflore) ;
  • L’extinction de l’inflammation silencieuse en renforçant l’apport en oméga 3 (EPA Krill), en curcuma et en propolis (laboratoire Phyt-Inov).

Accusée d’avoir trop tardé à réagir face aux dégâts cardiaques causés par le Mediator, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a mis 77 produits et 12 classes de médicaments sous surveillance.

Cependant, l’intérêt de cette liste n’est pas pris en compte vis-à-vis des médecins et des patients. Il s’avère que les risques et les bénéfices ne sont pas soulignés, même si les données sont connues. La revue médicale Prescrire souligne que la liste comporte de nombreux médicaments « qu’il faut cesser d’utiliser d’urgence, sans attendre l’issue des procédures administratives, en raison d’une balance bénéfices-risques défavorable ».

Autres organes ou fonctions atteints

LA MIGRAINE

C’est l’une des maladies les plus fréquentes (7 millions de français) qui relève des intolérances alimentaires et de l’hyperperméabilité intestinale.

Jusqu’à présent, on avait attribué un rôle déclenchant à certains aliments riches en médiateurs vaso-actifs (histamine, leucotriènes, tyramine) présents dans les fromages fermentés, les vins, le chocolat, les agrumes.

Certes, on peut les considérer comme des facteurs déclenchants, mais dans un nombre de cas restreint seulement. C’est ainsi qu’on a sous-estimé le rôle des autres aliments dans la migraine.

Or, les études récentes concluent que 90 % des migraines seraient attribuées à des aliments sensibilisants. Les immunoglobulines alimentaires incriminées sont très souvent les céréales, le blé, le lait, les œufs, le soja et les xénobiotiques (tabac, alcool, pilule). En les identifiant, et en les supprimant, on obtient une réduction impressionnante des accès migraineux.

Après deux ans d’éviction des produits incriminés, 40 % des patients sont guéris et 40 % constatent une amélioration de leurs symptômes.

CARREFOUR BRONCHO-ORL

La sphère ORL est un émonctoire qui exprime la présence d’intolérances alimentaires. Nombre de rhinorrhées, sinusites, otites, laryngites, bronchites, irritations des yeux, bourdonnements ou maladie de Ménière peuvent être imputés à un encombrement de l’appareil digestif ou à des grignotages intempestifs. On observe une amélioration des symptômes ou une guérison totale dans 75 % des cas après l’éviction de l’aliment en cause.

Dans le cas de l’asthme, l’intolérance alimentaire n’apparaissait pas comme une cause possible, sans doute parce que les tests cutanés étaient fréquemment négatifs. Les aliments les plus fréquemment impliqués sont le lait, le blé, l’œuf, la levure de boulanger, les conservateurs. Après éviction, on relève une chute des immunoglobulines G. Souvent l’asthme est associé à d’autres troubles : digestifs, eczéma, nycturie (pipi au lit), douleurs articulaires, lorsque l’intolérance alimentaire est un facteur déclenchant.

LES PATHOLOGIES CUTANÉES

La peau s’exprime sous forme d’irritations, de rougeurs, notamment aux changements de saison, en période de stress et surtout en cas d’inflammation intestinale. Cette hyperréactivité peut s’accompagner d’une participation du système immunitaire.

Dans le cas de l’eczéma, une maladie débutant souvent dans l’enfance, la réaction allergique peut être immédiate, il est alors aisé d’identifier l’aliment sensibilisant. Les aliments les plus souvent incriminés sont le lait, les œufs, et plus rarement le bœuf. Associée à un traitement spécifique, l’élimination des aliments sensibilisants donne des résultats extrêmement satisfaisants.

La réintroduction de ceux-ci n’entraîne pas par la suite de retour de l’eczéma.

Dans l’urticaire chronique, l’élément responsable pourrait être un additif alimentaire de type colorant comme la tartrazine ou les salicylates, utilisés comme agents de saveurs mais aussi la cannelle, la vanille, l’acide benzoïque (un conservateur souvent utilisé pour les crevettes et le poisson). L’urticaire s’accompagne d’une rétention d’eau importante.

Quant aux flambées d’acné, elles aussi sont associées à un problème de sensibilité alimentaire. Les aliments les plus souvent incriminés sont le chocolat, les œufs, les cacahuètes, le Coca-Cola. L’identification et l’élimination des aliments responsables diminuent l’inflammation mais il est nécessaire d’arrêter de grignoter afin de ne pas solliciter le foie.

OBÉSITÉ

Dans le cas de l’obésité, on observe une intima (muqueuse) et une media (musculeuse) épaissies qui révèlent une pathologie cardio-vasculaire. Les triglycérides, la glycémie et la C-Reactive Protein sont en hausse. Soulignons la corrélation de la C-Reactive Protein avec les immunoglobulines G.

L’approche thérapeutique des problèmes de surcharge pondérale sous l’angle des intolérances alimentaires est récente et s’explique de la façon suivante :

  • L’addiction à certains aliments trouve son explication par la présence excessive d’immunoglobulines G qui révèlent des intolérances.
    C’est ainsi que le patient qui en souffre consomme de façon répétée l’aliment responsable afin de masquer les symptômes apparaissant à l’arrêt de sa consommation. Cette surconsommation d’un aliment est à l’origine de la prise de poids. Par ailleurs, la rétention d’eau occasionnée par des aliments sensibilisants y participe également. L’éviction de l’aliment sensibilisant entraîne, en retour, une perte d’eau importante et favorise la perte de poids. On explique ce phénomène par divers mécanismes, notamment l’action endorphine-like de certains aliments.

La surcharge pondérale peut être facilement résolue par l’élimination des aliments que l’organisme ne tolère pas.

LES PROBLÈMES RHUMATISMAUX

De nombreuses études révèlent que les problèmes rhumatismaux sont dus à une intolérance alimentaire importante, car l’ingestion de certains aliments sensibilisants provoque des douleurs articulaires. L’identification et l’élimination de ces aliments sensibilisants favorisent la rémission.

Comme nous l’avons déjà évoqué, la présence de corps étrangers et antigéniques dans l’intestin grêle induit une inflammation ainsi que des pathologies auto-immunes (spondylarthrite ankylosante, polyarthrite rhumatoïde).

Dans la polyarthrite rhumatoïde, outre l’association aux gènes HLA-DR (DR1, DR4, DR10 et DR14), on relève des déchets alimentaires et bactériens dangereux qui franchissent les mailles élargies de la muqueuse intestinale (Yersinia, Salmonella, Proteus mirabilis) d’où l’intérêt des huiles essentielles bactéricides. Parmi les intolérances les plus courantes, on retrouve les céréales (avoine, gliadine), les caséines du lait, les œufs (ovalbumine), le porc, la morue et le cabillaud.

Quant aux lésions vasculaires : œdèmes, hématomes fréquents, fragilité capillaire, couperose, et thrombophlébite, on peut également les attribuer aux intolérances alimentaires.

LE DIABÈTE DE TYPE I

Cette maladie auto-immune est caractérisée par la distinction des cellules et des îlots de Langerhans du pancréas, ce qui explique l’absence de sécrétion d’insuline. De nombreux auto-anticorps ont été détectés contre les cellules du pancréas, contre l’insuline et contre le glutamate décarboxylase.

De fortes variations de fréquence de ce diabète d’un pays à l’autre soulignent l’importance des éléments agresseurs dans le développement de l’insuffisance pancréatique. Le lait est fortement incriminé (α et β-lactoglobuline, ovalbumine de l’œuf).

Par ailleurs, ces antigènes sont corrélés aux cellules de Langerhans. Désormais, avec la disponibilité de tests performants capables de recenser la majorité des intolérances alimentaires, de nombreuses pathologies peuvent être traitées.

Intolérance alimentaire

C’est la plus répandue, elle touche une majorité de la population. Certains spécialistes continuent à l’appeler « allergie alimentaire retardée » ou allergie de type III. Comme nous l’avons vu, on l’identifie par des tests spécifiques qui ont fait leur apparition il y a une vingtaine d’années. L’intolérance entraîne la production d’une catégorie bien spécifique d’anticorps, les immunoglobulines G (lgG), ces anticorps dont la caractéristique est de se lier à l’antigène (l’étranger) pour former un « complexe immun ».

Les manifestations cliniques de l’intolérance alimentaire se caractérisent au départ par une réaction inflammatoire digestive à bas niveau. Sa reconnaissance est relativement difficile de par la présence de manifestations polymorphes que l’on ne rencontre pas dans le cas des allergies alimentaires.

Elle met en jeu des complexes immuns entre les antigènes alimentaires et les anticorps élaborés par l’organisme pour les neutraliser.

Après chaque repas, nous fabriquons naturellement ce type d’anticorps et nous les éliminons ensuite naturellement. C’est la consommation trop importante d’aliments sensibilisants qui entraîne une synthèse excessive de ces anticorps et des éléments de la lignée blanche (polynucléaires, macrophages), ce qui favorise l’apparition de symptômes variés en fonction de l’organe atteint.

Il est à noter que ces manifestations diffèrent chez l’enfant et l’adulte et que cette intolérance peut s’exprimer dès la naissance, si la mère a consommé des laitages en excès pendant la grossesse, par exemple.

Manifestations des intolérances alimentaires

UN SEUL ALIMENT PEUT provoquer une réaction du système immunitaire destinée à neutraliser les effets agressifs de certains composants de cet aliment. On constate alors une allergie alimentaire classique, à effet immédiat, bien identifiée et facile à diagnostiquer.

En revanche, l’allergie alimentaire retardée, qu’on appelle aujourd’hui l’intolérance, dont les effets se manifestent de plusieurs heures à plusieurs jours après l’ingestion des aliments, est beaucoup plus compliquée à cerner. Et cela, d’autant plus que les symptômes qui en découlent peuvent être divers et variés.

Revenons sur les notions de réaction alimentaire, afin d’éviter les confusions qui ne manquent pas de se produire. D’une manière générale, on peut classer ces réactions en trois catégories.

L’allergie classique, dite de type 1 – Elle est immédiate et facilement identifiable par le patient. Elle provoque des réactions aiguës comme un gonflement des muqueuses, des irritations cutanées (urticaire) ou des troubles respiratoires, un œdème de Quincke ou une rhinorrhée. En présence de ces symptômes, l’aliment en cause est facilement identifié et il doit être soigneusement évité à l’avenir. Rappelons que cette allergie répond à une production excessive d’immunoglobulines E (lgE) dirigée contre ces allergènes.

Idiosyncrasie ou réactions d’hypersensibilité – Elles sont dues à la libération de médiateurs chimiques (histamine, leucotriènes, tyramine), correspondant à ce que l’on peut appeler « la fausse allergie alimentaire » : fausse parce qu’elle entraîne les mêmes symptômes que l’allergie sans que les mécanismes ne mettent en jeu le système immunitaire (les tests immunologiques sont toujours négatifs).

Intestin

Le rôle-clé de l’intestin

NOTRE INTESTIN EST CONSIDÉRÉ COMME LE DEUXIÈME cerveau de notre corps et à ce titre, il est essentiel de le nettoyer, de l’entretenir, de le préserver, afin de maintenir notre organisme en bonne santé.

Anatomie

Quand on évoque l’intestin, il s’agit de l’intestin grêle, un organe-clé qui s’étend de l’estomac au côlon et, pour être plus précis, du pylore au sphincter iléo-cæcal. Ce petit tube qui mesure de 4 à 6 mètres comporte trois segments distincts :

  • Le duodénum forme un cadre dans lequel s’encastre le pancréas. La vésicule biliaire, le foie, et le pancréas sécrètent également des enzymes qui complètent la digestion des glucides, lipides et protides ainsi que la bile, nécessaire à l’assimilation des graisses ;
  • Le jéjunum est la partie centrale de l’intestin grêle, constitué d’anses horizontales. Il transporte rapidement les aliments digérés à travers l’intestin grêle et de ce fait, ne contient que rarement des matières alimentaires ;
  • L’iléon est la partie terminale de l’intestin grêle, constitué d’anses verticales. Il assure l’absorption de l’eau, des électrolytes, de la vitamine B1 2 et des sels biliaires ;
  • La digestion se termine au niveau du côlon ou gros intestin. Les liquides sont réabsorbés et les éléments non assimilables sont rejetés sous forme de selles.

Après la digestion vient le processus de l’assimilation, qui correspond au passage des nutriments solubles à travers la muqueuse, tout au long du jéjunum et de l’iléon, lorsque les conditions sont normales. Cette phase d’assimilation nécessite une reconnaissance et un tri des aliments par le système immunitaire intestinal. En effet, ce dernier va identifier les aliments étrangers compatibles avec l’organisme, et les laisser passer – c’est la tolérance intestinale – ou les rejeter par son système de défense.

La paroi intestinale est composée de quatre couches qui sont, en partant de la lumière digestive :

  • la muqueuse, en contact avec la cavité digestive,
  • la sous-muqueuse constituée de tissu conjonctif,
  • la musculeuse faite de tissu musculaire qui propulse les aliments,
  • la séreuse qui joue un rôle de protection et de communication.

L’intestin se comporte comme un écosystème représenté par un trépied fonctionnel :

  • la muqueuse intestinale,
  • la flore intestinale ,
  • le système immunitaire intestinal.
LA MUQUEUSE INTESTINALE

La muqueuse de l’intestin grêle est la plus fine du tube digestif. Elle est constituée d’un épithélium avec une seule épaisseur de cellules. Elle possède un tissu de revêtement élaboré, avec de multiples excroissances, appelées villosités, délimitées par des invaginations nommées cryptes. Cette disposition permet d’accroître la surface fonctionnelle de l’intestin qui peut atteindre 300 à 400 m2.

La muqueuse du grêle est constituée de cinq variétés de cellules :

  • Les entérocytes ou cellules absorbantes forment une palissade, et sont liés entre eux par plusieurs types de jonction. À la moindre agression, ils se renouvellent rapidement à partir des cellules souches. Des hormones et des messagers régulent le fonctionnement de ce dispositif. Leur durée de vie n’excède pas une semaine ;
  • Les cellules à mucus produisent chaque jour trois litres de mucus. Le mucus a la forme d’un film, favorisant le contact avec la flore intestinale et les nutriments digérés. Ce mucus est une barrière physique qui protège la muqueuse contre l’ensemble des agresseurs : les pH extrêmes des sucs digestifs acides (pH 2), les bactéries, les aliments, les enzymes protéolytiques. Il est constitué d’un mélange de mucines faites de glucides abondants et de peptides très variables. On recense des centaines de mucines, chacune étant spécialisée dans la neutralisation d’un agresseur précis ;
  • Les cellules de Paneth sont localisées au fond des cryptes et sécrètent des lysozymes et des défensines, qui sont des peptides antimicrobiens ;
  • Les cellules endocrines se trouvent également au fond des cryptes et sécrètent plusieurs peptides (sécrétine, entéroglucagon…) ;
  • Les cellules M sont coincées entre les entérocytes de l’intestin grêle et assurent ses défenses immunitaires. Les cellules épithéliales spécialisées sont chargées de reconnaître les antigènes bactériens et viraux, puis de les présenter aux plasmocytes afin que ces derniers fabriquent des anticorps spécifiques de type lgM.
LA FLORE INTESTINALE

L’appareil digestif contient dix fois plus de bactéries saprophytes que l’ensemble des cellules du corps humain, soit environ 1 014 bactéries.

Nos 10 000 milliards de cellules ont leur sort lié à ces bactéries pour nous maintenir en bonne santé. C’est le tube digestif, un milieu humide, riche en nutriments, qui assure le développement des bactéries, estimées à plus de 500 espèces et regroupées en 90 familles.

La flore intestinale se répartit ainsi en trois catégories de bactéries :

  • La flore dominante (99 %) comprenant des bifi-dobactéries, des bactéroïdes et des lactobacilles ;
  • La flore sous-dominante (1 %) constituée de colibacilles, d’entérocoques et de streptocoques ;
  • La flore dite résiduelle, très infime mais déterminante : Salmonella shigella, Morganella morganii, Helicobacter pylori, et le Candida albicans, aux effets souvent redoutables.

Lorsque la flore adhère à la paroi intestinale, elle constitue un véritable film de protection de la muqueuse, lequel joue un rôle de barrière vis-à-vis des bactéries potentiellement pathogènes.

Une bonne flore intestinale contient un échantillon représentatif et individuel de ces grandes familles spécifiques à l’espèce humaine, une spécificité qui se met en place dès la naissance et qui est propre à chacun (on peut la comparer à des empreintes digitales).

Elle se met en place en fonction de plusieurs facteurs :

  • mode de naissance (naturel ou par césarienne),
  • allaitement maternel ou non,
  • acidité gastrique (le nombre de bactéries se décuple en cas d’hypochlorhydrie),
  • Plus tard, selon la qualité de la diversification alimentaire (le régime carné favorise la flore de putréfaction),
  • la variété du mucus qui entrave l’action de certaines bactéries,
  • la présence d’anticorps sécrétés par les plasmocytes de la paroi intestinale (les lgA sécrétoires inhibent la prolifération microbienne),
  • le péristaltisme surtout actif dans le grêle supérieur,
  • les interactions entre bactéries,
  • l’environnement géographique,
  • les conditions d’hygiène,
  • les vaccinations multiples et délétères dans la première enfance (le système immunitaire est immature jusqu’à 3 ans).

En effet, durant les deux premières années de sa vie, l’enfant fabrique sa propre flore intestinale, ce qui va permettre à son intestin de fonctionner de manière optimale. Cette période très particulière est la porte ouverte à des sensibilisations lgE dépendantes.

Le nourrisson dispose :

  • D’une flore physiologique intestinale, constituée à 90 % de Bifidobacterium brevis, Infantis, Longum, et Lactobacillus acidophilus, dont l’effet probiotique induit la tolérance aux allergènes alimentaires ;
  • Du lait maternel et du colostrum contenant du TGF-bêta, ce qui favorise le développement des lgA protectrices intestinales.

Cependant, certains facteurs de risque sont à prendre en compte.

  • La césarienne augmente la fréquence des intolérances alimentaires, d’un facteur 4 pour l’intolérance à l’œuf, d’un facteur 7 pour les intolérances au poisson ou aux noix. On explique cette allergénicité du fait que la flore intestinale de l’enfant est différente et que la « colonisation » par les bonnes espèces de Bifidobacterium et Lactoba-cillus est élaborée plus tard. Or la fréquence des césariennes dans les pays occidentaux se situe autour de 28 %.

La flore intestinale varie en quantité selon les niveaux digestifs :

  • Abondance moyenne dans la bouche ;
  • Raréfiée dans l’estomac, du fait que l’acidité gastrique détruit la plupart des germes ;
  • Plus importante dans le grêle supérieur ;
  • Plus forte encore dans le grêle inférieur ;
  • Extrêmement abondante dans le côlon (les bactéries représentent plus de 50 % du poids des selles).

Le grêle recèle deux variétés de flore :

  • Dans le duodénum et le jéjunum, ce sont des aérobies (colibacilles, entérocoques, streptocoques, staphylocoques, Pseudomonas, Enterobacter, Citro-bacter, Klebsiella) ;
  • Dans l’iléon, les anaérobies prédominent ;
  • La flore varie dans sa composition selon les niveaux.

Les germes aérobies peuplant la partie supérieure du tube digestif sont progressivement supplantés par les germes anaérobies qui constituent la presque totalité du côlon.

On distingue une flore de passage qui n’a pas le temps de se développer, et une flore résidante, capable de se multiplier et de s’implanter. On la trouve dans l’iléon et surtout dans le côlon où elle termine sa digestion.

Selon l’atteinte infectieuse ou l’intégrité de la muqueuse, deux états se distinguent :

  • Un état physiologique lorsque la flore est saprophyte. Une symbiose s’effectue alors entre les germes et leur hôte humain. Les bactéries se nourrissent des produits résultant de la digestion des aliments, dégradent les pigments biliaires, participent à la fabrication de la
    vitamine K, ralentissent le développement des levures et des champignons et libèrent des polyamines qui, à doses physiologiques, sont nutritives pour les entérocytes, mais pathogènes en quantité excessive (cancers) ;
  • Un état pathologique lorsque la flore devient pathogène. Une bactérie dangereuse prolifère à l’excès et engendre des pathologies (maladies auto-immunes), soit en libérant une toxine (colibacilles, staphylocoques Escherichia coli), soit en agressant, voire en traversant l’épithélium de la muqueuse (Shigella, Salmonella).
  • Les bactéries intestinales et plus spécialement les aérobies du grêle supérieur sont responsables de nombreuses maladies, en particulier des maladies auto-immunes. Le docteur Laurent Hervieux a réussi à établir des corrélations entre des bactéries, parfois des virus et des codages HLA précis. Des bactéries possèdent une antigénicité commune avec des pathologies auto-immunes. On peut incriminer Klebsiella pneumoniae dans la spondylarthrite anky-losante, Proteus mirabilis dans la polyarthrite rhumatoïde, Yersinia enterocolitica dans l’hyperthyroï-die (maladie de Basedow), Pseudomonas aeruginosa dans la sclérose en plaques, streptocoque du groupe A dans le rhumatisme articulaire aigu, Helicobacter pylori, agent causal de l’ulcère et de cancers gastriques, staphylocoque doré dans le psoriasis.

Pour contrer ces affections auto-immunes, les docteurs Hervieux et Jenaer ont mis au point une immunothérapie à doses infinitésimales.

LE SYSTÈME IMMUNITAIRE INTESTINAL

L’intestin grêle constitue un organe-clé du système immunitaire. La muqueuse du grêle sert de barrière entre le milieu intérieur de l’organisme humain et de dangereux facteurs de l’environnement : bactéries, aliments. Chez la plupart d’entre nous, la barrière joue mal son rôle et laisse passer trop de macromolécules. Certaines de ces substances sont nocives et leur accumulation, en conjonction avec des facteurs héréditaires favorisants, va provoquer l’émergence de nombreuses maladies.

En dehors de son rôle dans les réactions d’immunité et de tolérance, l’intestin grêle accomplit trois fonctions :

  • Il participe à la digestion des aliments ;
  • Il assure une absorption sélective des aliments ;
  • Il permet la progression du bol alimentaire (chyle).

L’intestin représente un écosystème reposant sur un trépied fonctionnel : la flore intestinale, la muqueuse intestinale et le système immunitaire intestinal qui agissent en synergie et en symbiose. Ce trépied fonctionnel assure la fin de la digestion, l’assimilation, la reconnaissance des nutriments et la création de notre immunité intestinale qui représente notre « identité ».

Même chez un sujet normal, l’étanchéité du grêle est imparfaite. Dans beaucoup de maladies, une augmentation de la perméabilité du grêle a été prouvée chez la plupart ou la totalité des patients.

Le système immunitaire constitue un ensemble coordonné d’éléments de reconnaissance et de défense qui différencie le « soi » du « non-soi », tel que les virus, les bactéries, les parasites, certaines particules ou molécules « étrangères ». Le but du système immunitaire est de reconnaître ce qui appartient à l’individu, appelé le « soi », de l’accepter et d’éliminer ce
qui n’appartient pas à l’organisme, appelé le « non-soi ». Ce travail s’effectue à l’aide du système HLA ou Human Leucocyte Antigene.

Pour rééquilibrer l’écosystème intestinal, le système immunitaire intestinal recourt à deux fonctions essentielles qui pourraient sembler contradictoires :

  • La fabrication d’anticorps dès que le tube digestif est en contact avec des bactéries, virus ou tout agresseur dangereux ;
  • Le blocage de la quasi-totalité des réactions immunitaires face aux protéines alimentaires. C’est ce qu’on appelle la « tolérance orale ». En effet, l’intestin grêle induit une réponse de tolérance à l’égard des hétéro-antigènes avec lesquels il entre en contact. Ce processus de tolérance orale serait dû aux cellules M et aux lymphocytes T.

Les défenses immunitaires relèvent de deux types de structure :

  • Les lymphocytes B et T, et les macrophages ;
  • Les follicules et les plaques de Peyer contenant les cellules M.

On sait que l’intestin est le plus grand organe immunitaire de l’organisme. Il abrite les trois quarts des cellules immunitaires, produit au moins vingt neuromédiateurs, et fabrique ses propres hormones en réponse à des facteurs environnementaux. L’intestin synthétise également la plupart des vitamines du groupe B, dont au moins deux d’entre elles (vitamines B2 et B3) jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de la chaîne respiratoire mitochondriale et dans les mécanismes universels d’oxydoréduction.

Les défenses intestinales

La muqueuse du grêle est protégée par deux mécanismes de défense :

  • Les défenses mécaniques ou enzymatiques, que nous avons déjà étudiées ;
  • Les défenses immunitaires, assurées par deux types de structures :
    • DES CELLULES DISSÉMINÉES DANS LA MUQUEUSE

      1. Les lymphocytes B et les plasmocytes sécrètent beaucoup plus d’IgA que d’IgM et lgG. La situation est donc très différente de celle du sang où les proportions sont inversées : lgG, puis lgM et enfin lgA ;
      2. Les lymphocytes T sont les uns auxiliaires, de type CD4, les autres cytotoxiques de type CD8 ;
      3. Les mastocytes, et les polynucléaires neutrophiles.

    • LES FOLLICULES LYMPHOÏDES ET LES PLAQUES DE PEYER
      Ce sont des formations plus complexes. Dans les plaques de Peyer, véritables ganglions de la muqueuse, on a identifié les lymphocytes B, qui se transformeront en plasmocytes à lgA, dont le rôle est de protéger la muqueuse intestinale des bactéries, virus et antigènes alimentaires. Des cellules épithéliales spécialisées, nommées cellules M, sont présentes entre les entérocytes de l’intestin grêle. Elles vont identifier des antigènes viraux et bactériens, et les présenter aux plasmocytes afin que ces derniers fabriquent des anticorps spécifiques de type lgM. Les plaques de Peyer sont protégées par un épithélium de surface spécialisé qui, dénué de villosités, contient les cellules M, très pauvres en lysosomes. Dépourvues de bordure en brosse, elles émettent de longs pseudopodes et ne synthétisent pas d’IgA. Ces quatre propriétés, ajoutées à l’absence de cellules à mucus au niveau des plaques de Peyer, expliquent pourquoi la plupart des antigènes venus de la lumière intestinale pénètrent dans les cellules M plutôt que dans les entérocytes.

Nous venons de voir que la réponse immunitaire présente deux caractéristiques : Elle est spécifique.

Si un antigène bien identifié est nouvellement introduit dans l’organisme, il va déclencher une réponse immunitaire spécifiquement dirigée contre cet intrus pour le neutraliser.
Elle est dotée d’une mémoire.
L’activation de lymphocytes T et B mémoire nous apprend qu’à chaque nouveau contact avec l’antigène, la réponse immunitaire se consolide. Parfois, ces « contacts-rejets » peuvent induire un état allergique, mais la plupart du temps, la réaction est salutaire et débouche sur la destruction des agresseurs bactériens, viraux, ou vaccinations et autres facteurs environnementaux.

La muqueuse du grêle est un mince épithélium composé d’entérocytes disposés en une seule couche et représente la seule barrière qui sépare notre milieu intérieur de certains agents agressifs de l’environnement : parasites, bactéries, virus, aliments incomplètement digérés. La muqueuse du grêle est protégée par deux modes de défense : physiologiques et immunes.

Les défenses physiologiques

Elles interviennent en première ligne et comprennent :

  • Le suc gastrique qui possède des propriétés bactéricides de par son acidité ;
  • Le suc pancréatique et la bile qui fractionnent les macromolécules alimentaires et permettent la progression du chyle (ou bol alimentaire), liquide d’aspect laiteux résultant de la digestion des aliments, qui emporte de nombreux germes ;
  • La motricité de l’intestin due au péristaltisme par le jeu de contractions musculaires ;
  • Le renouvellement rapide des cellules épithéliales de la muqueuse (trois semaines) ;
  • La flore intestinale, dont les germes saprophytes s’opposent à la multiplication des germes pathogènes ;
  • Les sécrétions intestinales émises au niveau des cryptes ;
  • Le mucus, et de très nombreuses variétés de mucines, chacune d’elle étant spécialisée dans la neutralisation d’un agresseur spécifique ;
  • Le lysozyme, une enzyme qui dissout les parois de nombreuses bactéries ;
  • Les défensines, peptides antimicrobiens, qui sont fabriquées plus vite que la multiplication des bactéries.
Les défenses immunes

Elles sont composées de deux types de structure :

  1.  Des cellules disséminées dans la muqueuse ;
    • Des lymphocytes B et des plasmocytes qui sécrètent des lgA sécrétoires ;
    • Des lymphocytes T. Certains sont des auxiliaires (de type CD4), les autres sont cytotoxiques (de type CD8). L’activation des lymphocytes T induit une réponse immune avec production de cytokines pro-inflammatoires (les interleukines 1, 2, 6, 12) responsables de l’inflammation de la muqueuse intestinale avec hyperperméabilité, malabsorption voire atrophie villositaire ;
    • Des macrophages.
  2. Des follicules lymphoïdes et les plaques de Peyer. Les plaques de Peyer sont recouvertes par un épithélium de surface spécialisé, dépourvu de villosités. Il contient les cellules M, intercalées entre les entérocytes. Ils sont pauvres en lysine, ne possèdent pas de cellules à mucus et ne synthétisent pas d’IgA. C’est la raison pour laquelle les antigènes qui proviennent de la lumière intestinale envahissent les cellules M plutôt que les entérocytes moins armés.
L’imperméabilité du grêle

Même chez un sujet normal, l’étanchéité du grêle est imparfaite. Les petits peptides (les acides aminés) franchissent la barrière intestinale aisément. Des molécules plus volumineuses, en particulier des protéines (peptides plus grands), traversent la muqueuse en quantité faible, mais non négligeable.

C’est ainsi qu’on a identifié, chez des individus sains, des protéines de l’œuf et du lait de vache dans le sang quelques heures après le repas. Un passage excessif de protéines alimentaires est responsable de la majorité des intolérances (lait de vache, gluten, levure du boulanger, ovalbumine…) et de beaucoup de maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, diabète sucré, maladie de Crohn).

Dans de nombreuses pathologies, on a identifié un accroissement de la perméabilité du grêle ainsi qu’un état inflammatoire généré par les défenses physiologiques et immunitaires.

Selon le docteur Félix Affoyon, les aliments sont capables de provoquer des mutations dans les gènes et d’influencer le génome pour induire des effets délétères sur la santé, du fait qu’ils sont considérés par nos cellules comme des substances étrangères, et donc voués à la phagocytose et à l’encrassage, au même titre que d’autres antigènes environnementaux.

L’inflammation tissulaire consécutive est le fait de la production de cytokines pro-inflammatoires, en particulier les interleukines 1 et 6 (IL 1, IL 6), les TNF (Tumor Necrosis Factor, le facteur nécrosant les tumeurs). L’intestin n’échappe pas à cette inflammation généralisée (il est même en première ligne) et il s’installe alors une hyperperméabilité intestinale progressive, associée à une carence en lgA sécrétoire qui favorise et aggrave le passage de macromolécules immuno-allergisantes, provenant de la voie aérodigestive pour atteindre la circulation sanguine.

L’hyperperméabilité intestinale finit par fragiliser notre système de défense immunitaire et ce, tant que dure l’exposition à l’antigène.

Rappelons que la microflore intestinale permet la synthèse de la plupart des vitamines du groupe B, en particulier les vitamines B6 et B3 qui jouent un rôle essentiel au niveau de l’immunité :

  • La vitamine B6 confirme ainsi ses propriétés immuno-modulatrices et son rôle dans l’induction des maladies de stress oxydant aux côtés de la vitamine B3.
  • Par ailleurs, le magnésium est indispensable à la transformation de toutes les vitamines du groupe B en coenzymes actives.
  • Pour assurer toutes les fonctions cellulaires, un ensemble de nutriments est nécessaire : des acides gras essentiels qui constituent la membrane cellulaire, des protéines pour le renouvellement cellulaire (glutamine, arginine, vitamines, minéraux…) et des molécules antioxydantes pour la protection cellulaire. L’ensemble de ces nutriments entretient la vitalité et le bon fonctionnement de la muqueuse intestinale.
SAVOIR DÉPISTER UNE HYPERPERMÉABILITÉ INTESTINALE

Les facteurs contribuant à la perte d’étanchéité de la paroi intestinale et ouvrant le passage à des éléments étrangers sont nombreux (bactéries, débris alimentaires, protéines) et vont générer des antigènes. En cause, les déséquilibres alimentaires, le grignotage, le stress, les états inflammatoires chimiques, l’immunodéficience, la consommation excessive de produits laitiers, les céréales et autres aliments agressifs pour la muqueuse.

Pour évaluer le niveau d’hyperperméabilité intestinale, on dispose aujourd’hui d’outils fonctionnels :

  • L’interrogatoire du patient : il permet d’identifier les symptômes de perturbations fonctionnelles par la recherche de :
    • troubles digestifs associés à des migraines, fatigues chroniques, problèmes cutanés, troubles de l’humeur, infections à répétition (ORL, cystites), arthralgies…,
    • intolérance alimentaire (caséines du lait, levure de boulanger, ovalbumine…),
    • terrain allergique ou auto-immune, en observant également les antécédents familiaux (diabète, maladie de Crohn, psoriasis, polyarthrite rhumatoïde…) ;
  • Le dépistage des déficiences nutritionnelles :
    • certains micronutriments sont essentiels au bon fonctionnement de la sphère digestive. Dès lors que les excès alimentaires des pays occidentaux sont associés paradoxalement à une carence nutritionnelle, il est souhaitable de recourir à des compléments nutritionnels ou à une alimentation biologique.

Il est indéniable qu’il faut limiter la consommation de conserves, d’aliments industriels, notamment ceux contenant un excès de corps gras et d’OGM susceptibles de générer des mutations irréversibles des gènes de toutes les espèces vivantes.

La carence nutritionnelle de notre alimentation moderne s’explique par de nombreux facteurs :

  • Les effets pervers de l’agriculture et de l’élevage à base de pesticides, d’engrais, qui appauvrissent les sols et produisent des aliments carencés en nutriments essentiels :
    • calcium, magnésium, oligoéléments, L-glutamine, vitamines B3 et B6… Par ailleurs, ces aliments deviennent de plus en plus antigéniques. Rappelons que les pesticides sont omniprésents dans de nombreuses denrées alimentaires, dont les fruits et légumes, les vins, les viandes et que les pesticides organophosphorés sont des bloqueurs des canaux de potassium, un mécanisme universel à l’origine de la mort du neurone.
  • La surconsommation calorique privilégiant les glucides et les sucres raffinés (confiture, Nutella, céréales, jus de fruits, viennoiseries, lactose, mais aussi les farines raffinées à index glycémique élevé).
  • Les phosphoprotéines (blé, soja, œufs, amandes, laitages…) qui désorganisent la voie de l’homocystéine, constituant en particulier la synthèse des protéines soufrées dont fait partie l’insuline.
  • Les lipides saturés et oxydés au détriment des acides gras polyinsaturés (aux propriétés anti-inflammatoires et immuno-modulatrices).
  • La cuisson des aliments à haute température (supérieure à 120 oC) qui altère certains acides aminés (tryptophane) et certaines protéines, détruit toutes les vitamines… et induit des corps carbonylés toxiques voire cancérogènes, qu’on appelle les molécules de Maillard, et qu’on retrouve dans la croûte dorée du pain, les viandes rôties ou grillées, la caramélisation des crèmes brûlées, les tartes Tatin…

Ainsi, il est important de privilégier la cuisson à feu doux afin de préserver les vitamines et les acides aminés de l’oxydation.

Soulignons que la restriction des apports en céréales, en légumineuses et en lait de provenance animale est le meilleur moyen de défense contre l’inflammation, la surcharge pondérale, l’hyperglycémie en alternance avec l’hypoglycémie, associée à son cortège de fringales et de fatigue de milieu de matinée.

LES EXAMENS BIOLOGIQUES

Dès lors que le tube digestif est perturbé depuis plusieurs mois, on détecte alors une inflammation, une hyperperméabilité intestinale, une dysbiose qui provoquent une activation immunitaire intestinale. Pour identifier les causes de ces altérations, il est nécessaire d’effectuer des examens spécifiques :

  • Analyse des selles (étude bactériologique et parasitologique). On peut parfaire cet examen coprologique par d’autres plus sophistiqués ;
  • Candia 5, pour rechercher la présence de Candida albicans, une mycose dévastatrice qui donne lieu à nombre de pathologies : brûlure du tube digestif, mal-être, dépression, cancers (prostate) ;
  • Indoxyl sulfate : mise en présence d’une flore pathogène (résultat échelonné de 1 à 4) ;
    Analyse des marqueurs inflammatoires : la vitesse de sédimentation et la C-Reactive Protein quantifient l’inflammation ;
  • Examens plus sophistiqués :
  • Les cytokines, médiateurs de l’inflammation ;
    • L’index de pronostic nutritionnel inflammatoire (PINI), pour évaluer le retentissement de l’inflammation ;
    • L’intensité de la porosité de la paroi intestinale par les endotoxines ou lipopolysaccharides.

D’autres examens peuvent être prescrits pour repérer des troubles de l’ensemble des métabo-lismes tels :

  • Dosage de la vitamine D : très souvent en carence ;
  • Dosage des vitamines B : principalement la B3 et B6 ;
  • Iodurée des 24 heures couplée à la TSH, T3 et T4 pour vérifier le fonctionnement de la thyroïde ;
  • Le stress oxydatif pour apprécier la capacité antiradicalaire ;
  • L’évaluation du statut en acides gras érythrocytaires (statut nutritionnel). L’équilibre entre les différents acides gras est indispensable.

Ces examens sont pratiqués dans des laboratoires high-tech puis interprétés par des médecins spécialisés dans le domaine de la micronutrition et des médecines de terrain.

Les ennemis de l’intestin

La voie transcellulaire, qui passe au travers des membranes est solide et rarement perturbée. Toutefois, une agression des entérocytes peut entraîner la mort de certaines cellules. Par ailleurs, l’épithélium se reconstitue à partir des cryptes.

La voie intercellulaire est beaucoup plus fragile car la muqueuse est constituée de jonctions reliant les entérocytes, et qui peuvent se distendre.

Les causes de l’hyperperméabilité sont donc nombreuses :

Alimentation moderne riche en nouvelles macromolécules pour lesquelles enzymes et mucines ne sont souvent pas adaptées ;

Bactéries pathogènes avec notamment certains germes qui peuvent se développer au sein de la flore, adhérer aux cellules épithéliales, altérer ces cellules, libérer des toxines, provoquer des lésions inflammatoires plus ou moins importantes (staphylocoques, streptocoques, colibacilles, Klebsiella, Shigella Yersinia, Salmonella, Clostridium, Helico-bacter, Pseudomonas aeruginosa ;

Une quantité de médicaments chimiques prescrits quotidiennement et dont on commence à reconnaître et admettre les effets néfastes à long terme, notamment, les xénobiotiques qui sont étrangers à l’organisme. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les salicylés et les corticoïdes exercent également certains effets néfastes sur la paroi de l’intestin grêle, une inflammation notamment, et parfois, un ulcère gastro-intestinal.

Toutefois, ces lésions sont presque toujours réversibles à l’arrêt du médicament. Citons aussi les biphosphonates prescrits dans le cas d’ostéoporose, les statines, Hexaquine, pour lutter contre les crampes), le Levothyrox, dans le cas d’hypothyroïdie, le TSH (traitement substitutif hormonal) pour soulager les symptômes de la ménopause), la pilule contraceptive…

Certains antibiotiques sont plus dangereux, surtout lorsqu’ils sont associés à d’autres molécules, et que le traitement est de longue durée. Ils provoquent alors un véritable délabrement de l’intestin grêle, en modifiant profondément la flore bactérienne et en altérant les cellules de la muqueuse. Ces perturbations peuvent être durables et ne se corrigent que lentement voire difficilement. Deux cytokines : l’interféron gamma et l’interleukine 4 (IL 4) distendent les jonctions entre les entérocytes.

La pollution alimentaire : Elle a été dénoncée par nombre de médecins et en particulier par le docteur Seignalet. La plupart des aliments ont subi diverses modifications dont les causes sont multiples :

  • Les produits administrés aux animaux et aux végétaux Le rendement dominant l’élevage et l’agriculture modernes, justifié par la nécessité de nourrir une population en constante évolution, on assiste aujourd’hui à des aberrations en terme de traitement des animaux dont la viande est destinée à l’alimentation humaine :
    • Des hormones pour accroître la masse musculaire ;
    • Des antibiotiques ;
    • Des tranquillisants, administrés avant l’abattage pour diminuer le stress, ce qui fait noircir la viande et altère son goût ;
    • Un cocktail de médicaments, constitués de molécules de synthèse.
  • Sans oublier les végétaux, avec pesticides et engrais, tandis que les mauvaises herbes sont éliminées par les herbicides.

Depuis des décennies, on constate les effets pernicieux, sans que l’on assiste à un réel changement.

Notons la chélation de certaines vitamines et oligoéléments dont le taux diminue dans les légumes et dans les fruits, la pollution des eaux par les nitrates ou le lisier des porcs en Bretagne qui génère des algues mortifères et pestilentielles sur les plages…

L’adjonction d’additifs – Les plus usités sont les colorants, les conservateurs et les anti-oxygènes. En second lieu, les émulsifiants, les épaississants, les gélifiants et les stabilisants.

L’irradiation des aliments – Cette technique également appelée « ionisation » emploie les rayons X et les rayons avec pour objectif de :

  • Détruire les bactéries, les moisissures, les levures, les insectes ;
  • Retarder le mûrissement de certains fruits et légumes ;
  • Stopper la germination des fruits et légumes (pommes de terre, oignons, tomates, fraises, melons, ananas…), sous prétexte de salubrité et de plus longue conservation de ces aliments.

Les conséquences de l’irradiation des aliments sont les suivantes :

  • Elle détruit de nombreuses vitamines, en particulier les vitamines A, B1, C et E ;
  • Elle transforme des nitrates inoffensifs en nitrites redoutables et en nitrosamines cancérigènes ;
  • Elle transforme les acides gras polyinsaturés indispensables en substances toxiques ou cancérigènes ;
  • Elle génère des radicaux libres qui vont altérer les membranes cellulaires et les protéines, les fractionnant et les recombinant en molécules parfois monstrueuses, difficilement dégradables par nos enzymes.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) – Ces manipulations génétiques sont destinées à :

  • Accroître le rendement des produits agricoles ;
  • Obtenir des plantes plus précoces, plus fertiles et plus robustes ;
  • Conférer à un végétal la résistance à divers agresseurs : herbicides, virus, bactéries, champignons, insectes.
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