Pissenlit
On utilise les feuilles et les racines, mais, en fait, les racines sont plutôt considérées comme médicales et les feuilles comme alimentaires : disons qu’on peut considérer ces dernières comme le type même du médicament-aliment. Dans les temps lointains, le suc du Pissenlit était considéré comme le spécifique des troubles de la vue. Il semble que cette vertu n’ait pas été démontrée.
Depuis bien longtemps, la médecine populaire reconnaissait à la racine de Pissenlit le pouvoir de stimuler les fonctions hépatiques. Cette propriété a été confirmée par Vignal, Brisemoret et Leclerc, qui l’employaient avec succès contre les congestions du foie. Des travaux ont prouvé que le Pissenlit agissait en augmentant la quantité de bile formée (une décoction de feuilles fraîches double le volume de bile excrétée, une décoction de racines fraîches le quadruple). En même temps, le Pissenlit augmente la contractilité de la vésicule biliaire et agit sur le foie lui-même. Il n’est donc pas étonnant que sa réputation soit si grande dans le traitement de l’insuffisance hépatique, des crises hépatiques douloureuses et des ictères. De plus, par l’intermédiaire de la fonction biliaire stimulée, il régularise les fonctions intestinales et combat remarquablement la constipation. Il agit efficacement contre différentes dermatoses et la cellulite, souvent en rapport avec une insuffisance hépatique. On l’utilise aussi dans le traitement de l’hypercholestérolémie et, par conséquent, de l’athéromatose.
Quant à ses vertus diurétiques, elles sont réelles et connues depuis longtemps, puisqu’il leur doit son nom imagé.
Le Pissenlit possède, en outre, des vertus apéritives et toniques ; c’est un reconstituant et un régénérateur du sang, qu’on recommande depuis bien longtemps contre les « pâles couleurs ».
Son usage procure aussi un effet embellissant, car on assiste rapidement à un éclaircissement du teint et au nettoyage de la langue. De plus, son suc frais appliqué sur les taches de rousseur les fait disparaître.
Famille des Synanthéracées.
On l’appelle souvent Dent-de-Lion, mais aussi Salade-de-Taupe, Florion-d’or ou Couronne-de-Moine.
Interne
Les feuilles de Pissenlit, surtout celles du Pissenlit sauvage, ou, en tout cas, non étiolé, devraient être la salade préférée des hépatiques, des goutteux, des pléthoriques comme des anémiques.
Décoction. 30 à 60 g de racines et feuilles fraîches par litre d’eau. Faire bouillir une demi-heure, puis laisser infuser 4 heures (on peut aussi utiliser du vin). Prendre 2 verres par jour entre les repas.
Le Dr Leclerc conseille le glycéré alcoolique préparé avec 100 g de suc de racines fraîches, auquel on ajoute une cuillérée à soupe d’alcool à 90°, une cuillérée de glycérine et une d’eau. Prendre 1 à 2 cuillérées à soupe par jour du mélange.
Le Dr Decaux précise que les résultats du traitement dépendent beaucoup du mode de préparation de la plante et de l’époque où elle est récoltée. Il conseille uniquement le suc récolté en début d’automne, comme étant plus actif.
Externe
Décoction de racines. Elle nettoie la peau.
Suc frais du Pissenlit. Contre les taches de rousseur, on passe deux fois par jour du suc frais sur le visage et on se lave, deux fois par jour également, avec une décoction de fleurs « une poignée par tasse) bouillie 30 minutes. Les belles dames de la Renaissance utilisaient un mélange à parties égales de suc de Pissenlit et de crème de lait. Elles s’en frictionnaient doucement le visage pour en éliminer toutes les impuretés et obtenaient un teint radieux.
- Hépatique
- Laxatif
- Hypocholestérolémiant
- Diurétique
- Apéritif
- Tonique
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